Tobio Kageyama
Buvant une gorger de mon café brûlant, je regarde avec jalousie la scène qui se passait devant moi, à travers la vitre teintée de la cafétéria. Cela faisait plus de vingt minutes que j'attendais que mon petit ami daigne me rejoindre. Celui-ci m'avait expressément demandé de le rejoindre afin de me parler de quelques choses qu'il ne pouvait me dire au téléphone.
J'avais passé une salle journée, mes enseignants avaient été escécrable tout le long de la journée, tout en nous noyant dans la charge de travail à rendre pour les jours à venir. Heureusement, nous n'avions pas entraînement ce soir, ce qui me laisserait décompresser dans les bras de mon petit ami.
Après notre voyage au soleil pendant nos dernières vacances, nous avions mis en place une règle au sein de notre couple, chaque semaine, un soir, nous devions passer la soirée que tous les deux. Rien que tous les deux.
Et pour mon plus grand bonheur, cette soirée, était ce soir. Je pourrais enfin mettre de côté mes cours ainsi que le reste de ma vie pour ne penser qu'a celui que j'aimais sans stress n'y problème.
Cependant, en le voyant arrivé avec l'un de ses camarades de promo, je ne pouvais contenir ma jalousie qui montait petit à petit. Amis depuis peu, ils ne se lâchaient plus, restant collé constamment. Que ce soit à la fac ou même dans notre appartement, sa présence était toujours là, que ce soit entant que personne ou en tant que parole. Shoyo me rabattait les oreilles avec elle, me disait à quel point, il l'adorait.
La jalousie aurait pu être évitée si Shoyo était gay, mais ce n'était pas le cas, pas comme moi. Il n'aimait pas forcément mettre les personnes dans des casses lier à leurs sexes, il s'était donc révélé pan sexuel. Préférant donc l'esprit de la personne à son genre.
Donc, le fait qu'il me parle avec tant d'en train de cette fille me faisait peur, me serrait le cœur. Je suis de nature possessif, mais là n'est pas le problème. Mes cicatrices sont certes refermer, mais toujours présente, me rappelant à jamais cette sensation d'être laissé.
Bien sûr avec les années, ma confiance en moi avait réussi à augmenter, je n'avais plus peur de ce que j'étais et ce que les autres pensais de moi. Mais je connaissais assez Shoyo pour savoir que l'ennui le prenait vite au trippes, et que à force de se forcer à aimer quelques choses, il en devenait vite dégoûté.
Préférant donc passer à autre chose, laissant ce qui l'ennuie derrière.
Et c'est de ça que j'ai peur. Cela va bientôt faire 4 ans que nous sommes ensembles et la routine à très vite pris place entre nous, malgré que j'essaie de la chasser de devant notre porte. J'essayais vraiment de faire d'autres choses avec Shoyo, essayant de donner un vent nouveau à notre relation, mais à chaque fois la routine revenait.
Et cela me fait terriblement peur.
« Bonjour Kageyama »
Dirigeant mon regard vers l'amie de Shoyo, je lui répondis par un hochement de tête avant de me concentrer sur mon petit ami qui évitait mon regard tout en se balançant d'un pied à l'autre.
Shoyo avait bien changé depuis notre première année de lycée, il avait pris en muscles ainsi qu'en taille. Toujours plus petit que moi avec quelques centimètres de moins, il était devenu encore plus beau, plus fort et surtout plus sexy. Son apparence mignonne à très vite été remplacer pour une autre plus mature, plus adulte. Et cela plaisait énormément à la gente féminine.
Un peu trop à mon goût.
« Dit Tobio...ça te dérange de reporter notre soirée ? Je comptais passer une soirée avec Esther... »
Esther, fille japonaise avec un prénom occidental que je ne pouvais apprécier. Toujours pimpante, toujours brillante, toujours coller à Shoyo.
Je ne voulais pas le laisser y aller, surtout que c'était notre soirée, mais avais-je vraiment le choix. Si je lui disais non, notre soirée serait de toute façon gâchée.
De plus, cette peur m'empêchait de lui donner mon envie, la peur qu'il me quitte me trouvant trop chiant avec lui.
