Tobio kageyama
Le manque vous fait perdre la tête, vous fait devenir quelqu'un que vous ne connaissez pas. Vous ne pensez qu'à une seule chose, pouvoir goûter encore quelques instants à cette chose qui vous manque tant. Et vous ferrez tout pour y arriver même si cela doit prendre du temps.
Une semaine.
7 jours.
168 heures
C'est le temps qui passe sans que je ne puisse le voir.
Je veux le voir.
Je veux le toucher.
Je ne veux plus le laisser.
Cela faisait trop longtemps depuis qu'il avait fui de mes bras, depuis qu'il avait fui loin de moi, loin de mes sentiments que je voulais lui montrer. Je ne lui en voulais pas, c'était ma faute. Mais qu'est-ce qu'il me manque.
J'avais eu envie de lui courir après, de le forcer à me regarder, le forcer à me prendre dans ses bras.
Mais je l'ai déjà assez blessé.
Alors, je l'avais regardé s'évader de notre bulle, fuir loin de moi. Au tour de moi, les autres étaient en effervescence face à sa présence, rapide mais présente. Ils avaient tous voulu le rattraper, se faire pardonner, se faire écouter.
« Laissez-le tranquille, ce n'est pas le moment. »
Suga.
La voix de la raison, les avait ramenés sur terre. De sa voix froide, ils les avaient remis à leur place, leur faisant comprendre que c'était à Hinata de venir vers eux et non l'inverse. Je ne l'avais écouté qu'une oreille distraite, ne faisant pas attention au regard étrange qu'il me lançait.
Je ne pensais qu'à son corps contre le mien.
Son odeur se déposer sur mes habits.
Ses bras serrant mon pull.
Son cœur battre contre le mien.
Je ne pensais qu'à la sensation de bien-être.
Qu'à la course folle qu'avait pris mon cœur.
Qu'à l'envi de le serrer encore plus fort.
Qu'à l'envi de rester avec lui.
Qu'à l'envi de l'embrasser.
Je ne pensais qu'aux sentiments que j'ai pour toi.
Hinata Shoyo.
Et j'y avais pensé toute la semaine. Je ne pensais qu'à toi, je n'en avais rien à foutre des cours, du volley, de ma vie.
Je ne pensais qu'à te voir.
Je ne pensais qu'à t'entendre.
Je ne pensais qu'à te toucher.
Je ne pensais qu'à t'embrasser.
Je ne pensais qu'à nous.
À chaque fois que je marchais dans les couloirs, je te cherchais du regard.
À chaque fois que j'entendais un rire, je n'espérais que cela soit toi.
À chaque fois qu'on m'appelait, je n'espérais que tomber sur toi.
À chaque fois qu'on me touchait, j'espérais que ce soit toi.
Toi.
Toi.
Toi.
Je ne voyais que toi.
Je n'entendais que toi.
Je ne voulais que toi.
Alors j'ai pris mon mal en patient. Attendant de te revoir après tout ce temps. Attendant de te toucher après ce manque.
Tu me manques.
Puis.
Un jour.
Tu as enfin franchi cette porte.
Tu étais là, les yeux tournés vers le sol. Ne fixant rien d'autre que tes pieds. Après un moment d'hésitation, tu nous a enfin regarder avec ce regard que j'aimais tant.
Quand tes yeux ont croisé les miens, mon cœur s'est de nouveau emballé, j'étais incapable de bouger, de parler, trop concentrer à te fixer.
Tu étais là, devant moi.
Toi, qui me manquais tant.
Et je n'arrive pas à bouger.
Je n'arrive pas à parler.
Je n'arrive pas à penser.
Je ne fais que te regarder.
Tu m'as tant manqué.
Sans que je ne puisse t'arrêter, tu as éloigné ton regard du mien, pour simplement aller vers les ballons.
Et sans un mot, tu es allé t'entraîner, seul.
Il n'y avait plus que le bruit de ta balle frappant le sol dans le gymnase, toute l'équipe te regardais pour voir si tu étais bien réelle, n'osent venir t'aborder. Après quelques instants, ils ont repris l'entraînement comme si de rien n'était, attendant que cela soit toi qui face le premier pas.
Moi, je ne pouvais détacher mon regard de toi.
Je ne pouvais détacher mon regard de ton corps.
Je ne pouvais détacher mon regard de tes bras.
Je ne pouvais détacher mon regard de tes jambes.
Je ne pouvais détacher mon regard de ton torse qui apparaissait pendant tes sauts.
Je devenais accro à toi.
Ce n'est seulement quand je te vis grimacer, que je pus enfin bouger.
La balle toucha le sol pendant que je m'avançais vers toi, le regard inquiète.
Tu ne semblais pas m'avoir vue, le regard fixant tes mains.
Le regard fixant ton ongle légèrement cassé.
Combien de fois, je t'avais mis en garde face à cela.
Sans vraiment faire attention à ce que je faisais, je me suis mis devant toi.
J'ai pris ta main avec douceur pour regarder les dégâts.
Puis, toute en murmurant, j'ai sorti la lime à ongle de ma poche.
« Tes ongles sont trop longs, tu dois faire attention... »
Shoyo hinata
Tu étais là devant moi.
Concentrer sur ta tache pendant que je ne pouvais empêcher mes joues de chauffer.
Sentir ta peau contre la mienne après au tant de temps,
Sentir ta présence après au tant de temps.
Te voir après au tant de temps.
Tout cela.
Me faisait perdre la tête.
J'étais venue avec un but bien précis, reprendre l'entraînement et si possible parler avec l'équipe. Mais personne ne s'était approché de moi, pas même toi.
Tu m'avais seulement regardé sans vraiment de sentiment.
Cela m'avait blessé.
Alors, pour garder la face. Je m'étais mi à m'entraîner, seul.
Pourtant, je ne pouvais me concentrer.
Je ne pensais qu'à ton regard qui ne me lâchais pas.
Je ne pensais qu'à l'envi de fondre dans tes bras.
Je ne pensais qu'à l'envi d'être avec toi.
Maintenant.
Tu te tenais devant moi.
Et toutes ces envies étaient encore plus fortes.
Je ne voulais pas que ce moment s'arrête.
Je ne voulais pas que tu lâches ma main.
Je ne voulais pas que tu me lâches.
Je ne voulais pas que tu me laisses.
Cependant, je ne pouvais pas te pardonner aussi facilement.
Pas à toi.
Alors, j'ai simplement enlevé ma main de la tienne.
J'ai simplement évité ton regard pour ne pas flancher.
J'ai simplement tu mon cœur qui me criais de te toucher.
J'ai simplement repoussé cette envie de t'embrasser.
« je..je ne peux pas te pardonner, pas maintenant, pas toi. Laisse-moi du temps. »
J'ai vu dans ton regard que je venais de te blesser.
J'ai vu dans ton regard toute ta culpabilité.
J'ai vu dans ton regard toute la peur que tu camouflet.
J'ai vu tout cela.
Mais je ne pouvais te pardonner.
Pas maintenant.
Tu étais celui qu'y m'as le plus blessé.
Tu étais celui qui m'as le plus laissé.
Alors s'il te plaît.
Laisse-moi du temps.
Laisse-nous du temps.
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Je ne sais pas trop quoi penser de ce chapitre, et vous ?
