Chapitre 35

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Shoyo Hinata

L'obscurité était présente dans cet appartement où je m'étais échoué lâchement depuis quelques jours. Je ne faisais rien de bien particulier de mes journées, regarder le plafond blanc, écouter les diverses voix sortant de mon téléphone.
Je me sentais vide, comme une coquille vide.

Mes nuits étaient plus animées, le sommeil me fuyait comme la peste préférant me narguer de loin et quand par chance, j'arrivais à le rejoindre, mes chimères revenais me hanter, causant mes larmes, causant mes pleurs, causant ma douleur.
Cependant, aussi étonnant qu'ils y paraissent, je ne me souvenais jamais de rien à mon réveil. C'est comme si toute la douleur s'évaporait pour me laisser seul avec le blanc du plafond.

Au fond de moi, je plaignais Kenma de devoir supporter quelqu'un comme moi. Je squattais son canapé depuis plusieurs jours sans rien lui dire, n'y un bonjour n'y un merci. Je restais juste là à éviter son regard torturé par mon attitude. Mais je ne pouvais faire autrement, je ne voulais faire autrement, car sinon la douleur serait trop grande.

Je ne me souvenais que rapidement des éléments qu'y m'ont mené jusqu'à son appartement. Je me revois parler avec Tobio sans pour entendre le moindre son. Je ne me souvenais pas ce que je disais, ce qu'il disait, de quoi nous parlions, tout ce dont je me souvenais était ses larmes rouler sur ses joues avant de s'écraser sur le sol.
Je ne sais pas si je veux m'en souvenir.

Je me retrouvais seul pour l'après-midi dans la noirceur de cet appartement. Kenma était sortir rapidement peu après midi, me disant rapidement qu'il sortait et qu'il ne savait pas à quelle heure il rentrait. Je n'en avais que faire de son absence, qu'il soit présent ou non ne changeais rien au vide qui déformait mon cœur noirci par toute cette douleur.

« Hinata ? C'est encore Oikawa. Désolé de te harceler de message, mais tu pourrais dire à Tobio de me rappeler rapidement ? C'est vraiment important. »

Pourquoi me le demander à moi, Tobio était assez grand pour prendre ses décisions, sans avoir besoins de passer par moi. Et je ne devais pas être mêlé à cela, quelques choses de moi me faisait bien comprendre que j'allais aggraver les choses en écoutant l'inquiétude qui commençais à remonter.

Soupirant face à une nouvelle sonnerie de mon téléphone, je le pris d'une main lasse, dans le but de l'éteindre pour de bons. J'en avais marre que l'on m'appelle sans fin, je veux juste être tranquille.
Je n'étais partie que durant quelques jours et nous étions au début de vacances, ils non pas besoin de s'inquiéter, ce n'est pas comme si je loupais des cours ou je ne sais quoi.
De plus, mon esprit était trop occupé à essayer de me rappeler les raisons de ma fuite pour l'expliquer à qui que ce soit.

Je veux savoir pourquoi je revois sans fin, les larmes couler sous les joues de mon coéquipier, pourquoi mon cœur, ce serait à chaque fois que je pensais à lui. Je veux comprendre ce qui mes arrivées. Je veux comprendre pourquoi je me sens aussi vide. Je veux comprendre, mais faut-il vraiment que je comprenne.

J'étais tellement perdu dans mon dialogue solitaire que je n'avais pas pris le temps de couper le son. Une voix que je n'arrivais pas vraiment à entendre montait petit à petit vers mes oreilles. Me ramenant à la réalité.

« Tu as raison sur toute la ligne..Je ne...je...je voulais juste te dire que...enfin,tu...nous..Non-pardon. Je..Tu n'as plus à t'inquiéter...je...je vais faire ce que tu..Tu m'as demandé...Adi-...au revoir.... »

J'e suis tout d'abord surprise pas la voix que j'entendais, Tobio. Mais ce qui me surpris le plus était ce qu'il disait, je ne comprenais pas de quoi il parlait.
Qu'es-ce que, je lui avais demandé de faire.
Qu'es-ce que je lui avais dit.
Pourquoi était-il dans cet état.

Je veux savoir, non, je dois savoir.
Augmentant le son de mon téléphone, je me permis de souffler un coup avant de remettre le message au début. Essayant de me concentrer aux mots qu'il me disait plutôt qu'au timbre de sa voix.

Petit à petit que le message tournait, je me fis submerger par les souvenirs de cette soirée-là. La soirée de mes cauchemars.
Chaque mot que je lui avais balancé me revienne en mémoire.
Chaque geste que j'avais eu à son égard.
Chaque insulte que j'avais pu lui dire.
Chaque larme qui avait coulé sur son doux visage.
Chaque regard suppliant à mon égard.
Chaque blessure que je lui infligeais.
Chaque parole que je lui envoyais.
Qu'avais-je fait.

Je me souviens de la colère qui avait pris possession de moi quand je m'étais rappelé de toutes ces personnes qui m'avais laissé. Je me souviens de toute la frustration qui est remonter. Je me souviens de toute cette rage que je devais évacuer.
Cette rage que j'ai évacuée.
Évacuer sur Tobio.
Qu'ai-je fait.

J'entendais encore son cri déchirant me secouer le cœur alors que je franchissais la porte. Je pouvais encore sentir le sang que j'avais fait couler en le mordant. Je pouvais encore entendre toutes ces choses horribles que je lui avais dites.

À ce moment-là, j'avais voulu qu'il souffre autant que moi.
Qui soit au même niveau que moi.
Mais je sentais que j'avais fait bien plus que cela.

J'appuyais encore et encore sur la touche réécouter ce message, je voulais comprendre ces mots que je n'entendais que faiblement, mon esprit trop embrumé par ces souvenirs et par les bouts de glace traversant mon cœur.

« Bonjour Sho-...Hinata...je dois sûrement être la dernière personne que tu envies d'entendre...mais..mais...je, enfin nous...Tu devrais répondre aux autres. »

C'est de ma faute si ta voix est si éteinte, si douloureuse.
Je t'ai piétiné les sentiments que tu m'offrais.
Je t'ai dit des choses qui t'on toujours déchiré.
Je t'ai laissé.

« Tu les inquiètes beaucoup...Cela fait quatre jours que tu ne réponds plus..et, enfin je...Suga m'a dit que tu étais chez Kenma...Tu t'es réfugié la bas. »

Je t'ai brisé, je t'ai écarté comme on écarte une simple fourmi, je t'ai blessé et c'est moi qui suis fui.
Je t'ai fui alors que c'est moi qui t'ai blessé.
Je t'ai insulté et c'est toi qui m'appelles.
Je t'ai brisé et c'est mes larmes qui coulent.
Qu'est-ce qui ne vas pas chez moi.

« J'aimerais juste que... enfin que tu...je...Je suis tellement désolé de...tout cela... »

C'est à moi de m'excuser de tout ce que je t'ai dit, de tout ce que je t'ai fait. Tu étais là quand j'avais besoin de toi, tu étais là et moi, je t'ai simplement effacé, briser, blesser sans un remords, sans sentiments.

« Tu as raison sur toute la ligne..Je ne...je...je voulais juste te dire que...enfin,tu...nous..Non-pardon. Je..Tu n'as plus à t'inquiéter...je...je vais faire ce que tu..Tu m'as demandé...Adi-...au revoir.... »

Non, ne m'écoute pas. Ne me laisse pas. Ne sort pas de ma vie.

Mes larmes coulent sans que je puisse les arrêter. Je dois m'excuser, je veux m'excuser. Mais comment pourrais-tu me pardonner toutes ces choses que je t'ai dite.
Je suis désolé.
Je suis tellement désolé.
Tobio, pardonne-moi.

Pardonne-moi toutes ces choses que je t'ai dites.
Pardonne-moi mon égoïste.
Pardonne-moi de t'aimer.
Pardonne-moi de ne pas vouloir te laisser partir.

Je suis qu'un égoïste qui ne pense qu'à soi.
Je sais que le mieux est de te laisser loin de moi.
Mais je ne peux me résoudre à le faire.
Alors excuse-moi Tobio.
De m'accrocher à toi.

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Et voilà un nouveau chapitre !
Alors la suite va plus se fixer sur Tobio comme vous l'avez peut-être compris à travers les divers indices que je vous ai laissés !
En espérant que ce chapitre vous a plu !

𝑵𝒆 𝒎𝒆 𝒍𝒂𝒊𝒔𝒔𝒆 𝒑𝒂𝒔Où les histoires vivent. Découvrez maintenant