Tobio Kageyama
Le souffle froid de la nuit me fit soupirer un peu plus. Je me tenais devant cet immeuble que je ne connaissais pas. À attendre, je ne sais quoi.
J'ai froid.Fixant la façade dégrader par les années, je pesta contre mon esprit qui m'avais fait sortir de mon lit à une heure aussi tardive, puis qui m'avais mené ici. Ce lieu que je ne devrai pas connaître, ce lieu que je ne devais pas apparaître.
Pas maintenant.
Pas comme cela.
Mais ça avait été plus fort que moi.Un soir après l'entraînement, je me suis mis à le suivre, lui qui détenait mon cœur. Je l'avais suivie dans les différentes rues qu'il empruntait, essayant de mémoriser chaque endroit où il passait.
Je l'ai suivie sans qu'il me voie.
Je l'ai suivie sans son accord.
Je l'ai suivie sans remords.Ma curiosité était trop grande pour me laisser en paix.
Où habitait-il ?
Où allait-il ?
Qui était-il ?Je ne savais plus qui était celui que j'aimais.
Je ne savais plus ce qu'il pensait.
Je ne savais plus avec qui il vivait.
Je ne savais rien de cette douleur que j'avais vue.
Je ne savais rien de cette noirceur que j'avais entendu.
Je ne savais rien de son passé.
Je ne savais rien de son présent.
Je ne savais rien de son futur.Alors, comme le pauvre fou que j'étais, je l'avais suivi, espérant pouvoir à nouveau faire parti de sa vie, espérant pouvoir à nouveau le comprendre.
Je veux juste savoir.
Savoir ses peurs.
Savoir ses joies.
Savoir ses larmes.
Savoir ses rires.
Savoir son passé.
Savoir son présent.
Savoir son futur.
Je veux juste faire partie de sa vie.Quel égoïste je fais.
Je
Je
Je
Rien que je.
Mais lui, que veux t'il.
Veut-il de moi dans sa vie.
Veut-il de ce fardeau que je représente.
Veut-il de cet amour qui me submerge.
Veut-il mes lèvres sur les siennes.
Veut-il mes bras le serrant contre moi.
Veut-il de ces, je t'aime que je veuille lui dire.
Veut-il un nous.Le baiser que nous nous sommes échangés aujourd'hui m'a permis de m'éloigner de ce monde tourmenté qui accapare mes pensées. Grace à ses lèvres contre les miennes, j'ai arrêté de penser à toutes ces choses que je ne sais pas.
Grace à lui, j'étais en paix.Mais la paix à vite laisser place à la guerre, quand je l'ai vues filer tel un traître. Mes pensées sont revenues me hanter, me faisant me poser dans de questions d'on seul lui a les réponses.
Je me suis perdu quand il m'a laissé.
Perdu dans toutes ces choses que je veux lui dire.
Perdu dans toutes ces choses que je pense.
Perdu dans toutes ces peurs qui me hantent.Rentrant dans ma demeure froide, je n'ai pu m'arrêter de penser.
À lui.
À nous.
À tout ce que je ressens.
À tout ce que je pense.
À tout ce qui me hante.
Je veux le voir.C'est la seule chose que je voulais.
Le voir encore une fois.
Le voir me tendre sa main.
Le voir me sourire.
Le voir dans mes bras.
Le voir m'aimer.
Et c'est ainsi que je me suis retrouvé dans l'obscurité à fixer l'immeuble où il est caché.
Je veux le voir.
Je veux le toucher.
Je veux l'aimer.
Je veux entrer dans sa vie.
Et ne plus jamais le lâcher.Je suis venue en courant, sur un coup de tête. Sans manteau, n'y argent, juste avec mon téléphone dans ma poche.
Je ne sais pas quoi faire maintenant.Il est si tard qu'il doit déjà rêver et je ne veux pas le déranger.
Pourtant, mon cœur ne veut pas bouger.
Je ne veux pas rentrer.
Je ne veux pas dormir.
Je ne veux pas vivre.
Sans l'avoir vue.
Sans l'avoir entendu.
Je veux te voir, Shoyo.Alors même si je dois rester jusqu'aux aurores.
Même si je dois rester dans ce froid glacial.
Je ne bougerais pas.
Je ne partirais pas.
Car je veux te voir.Un léger rire ironique traversa la barrière de mes lèvres froide. Je deviens complètement fou. La douleur de te savoir si éloigner de moi me rend fou.
Je veux juste te voir.Quelques larmes chaudes coulèrent sur mes joues froides, les réchauffant légèrement.
Je me trouve pathétique.
Je me trouve horrible.
Mais malgré cela.
Je veux juste te voir.Sentant mon téléphone vibrer dans ma poche, j'hésite un instant à le prendre, ne voulant lâcher des yeux l'immeuble qui me fait face, par peur de je ne sais quoi.
D'une main tremblante par le froid, je pris l'appel sans regarder qui pouvais bien me déranger à une heure si tardive.
Ce n'était sûrement pas toi.« Allô ? »
Ma voix était éteinte, je ne voulais parler à personne, je ne voulais voir personne.
Laisser moi devant cet immeuble à attendre de te voir encore une fois.
Je veux te voir.« Je... Veux te voir... »
Ta voix était pleine de tristesse, je pouvais très bien imaginer tes larmes sur ton visage.
Tu as mal.Alors sans réfléchir à ce que je disais.
Sans pensées à ce que tu dirais.
Sans pensées à ce que tu pensais.
J'ai mis ma douleur de coter.
J'ai mis mes pensées de coter.
Car tu as mal.
Car tu as besoin de moi.
Car je suis là.« Je suis devant chez-toi, ouvre-moi. »
A travers le combinais, j'entendis un bruit sourd, comme si un objet frappait douloureusement le sol.
Puis il long silence pris place.« Qu-quoi ?...tu me fait une blague ? »
J'aurais presque ri face à ta petite voix toute timide, mais je ne pensais qu'à ta douleur dans ta voix, ça tes larmes sur tes joues.
Je dois être auprès de toi.« Non, je suis devant la porte de ton immeuble. Ne me demande pas pourquoi, juste ouvre moi. »
Le froid n'avait plus d'importance.
La fatigue n'avait plus d'importance.
Je n'avais plus d'importance.
Tu vas mal.
Tu as besoin de moi.
Je dois être là.Je t'entendis à peine lui bruit que fit la porte en s'ouvrant que je me mis à courir, traversant le couloir, courant comme si ma vie en dépendait, comme si je mourrais si je ne te voyais pas.
Je ne dois pas te laisser.
M'engouffrant dans les escaliers, je te remercie intérieurement de me dire le numéro de ton appartement.
Car je n'avais plus la force de parler, ma gorge était sèche.
Je n'avais plus la force de pensées, je l'avais trop fait.
Je courrais juste, montant les marches deux par deux.
Je tomba plusieurs fois, mais ce n'était rien.
Je ne peux pas m'arrêter.
Je ne peux pas respirer.
Pas tant que tu n'es pas là.
Pas tant que tu n'es pas dans mes bras.Arrivant enfin à ton étage, je te vis à ta porte, fixant l'endroit où j'étais.
Tu ne devais pas vraiment comprendre ce que je faisais là.
Tu ne devais pas comprendre pourquoi mes lèvres étaient bleues.
Tu ne devais pas comprendre pourquoi je ne parlais pas.
Mais cela n'avait pas d'importance.
Car tu allais être dans mes bras.Courant les derniers mètres qui me séparais de toi.
Fuyant le temps loin de toi.
Je te pris dans mes bras.
Te serrant fort contre moi.Le souffle trop rapide.
Les jambes tremblantes.
Tout cela pouvait aller se faire voir.
Car tu étais enfin dans mes bras.« Je suis là. »
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Je ne comptais pas écrire ce soir, mais l'inspiration met venue comme cela.
Es ce que vous trouvez les derniers chapitres assez bien ?
L'histoire par-t-elle trop loin ?
Aimer vous toujours cette histoire ?
