Tobio Kageyama
L'attente est un sentiment si contradictoire. Nous savons que nous le devons, que l'on doit attendre, mais une partie de nous veux juste toute envoyer balader pour briser ce manque que créer l'attente.
Je me devais de tenir, de ne pas envoyer tout en l'air.
Je dois tenir loin de lui.
Je dois supporter cette tristesse.
Je dois supporter cette peur.
Je dois supporter ce manque.
Pour lui.
Pour nous.
L'attente était une chose que je n'aimais pas particulièrement, je n'étais pas non plus impatient. Mais quand cela concernait celui que j'aime, nous sommes prêts à faire tout ce que nous pouvons, à endurer tout le malheur du monde.
Simplement pour le rendre heureux.
Cependant, plus le temps passait et plus je sombrais dans cette peur qui se cachais au fond de moi, la peur du rejet. J'ai cette peur constante de l'abandon, cette peur qui me bouffe littéralement de l'intérieur. Chaque personne qui avait été un brin important dans ma vie, à disparue du jour au lendemain.
Ma mère.
Mon équipe.
Mon grand-père.
Mais toi.
Je ne veux pas que tu me laisses.
Ne me laisse pas.
Ne m'abandonne pas.
Ne me rejette pas.
Ne m'efface pas.
Ne m'oublie pas.
La nuit, je ne dors plus.
Le jour, je ne vis plus.
Me lever devient, chaque jour, plus dur.
Sourire devient, chaque jour, plus dur.
Faire semblant est, chaque jour, plus dur.
Je ne veux plus être loin de toi.
Reviens moi.
Je sombre.
Je sombre dans des pensées qui me terrifient.
Je sombre dans la peur de ne pas te voir revenir.
Je sombre dans les bras de mes démons.
Je sombre loin de toi.
Je sombre sans toi.
Car tu n'es pas là.
Mais je dois être fort.
Je dois m'accrocher à cet espoir qui est en moi.
L'espoir de te revoir un jour.
L'espoir de toucher un jour.
L'espoir d'un nous.
Je me raccroche à ce possible nous.
Même si c'est un simple nous amicale.
Même si je dois être là pour te voir embrasser.
Même si je dois être là pour te voir aimer.
Même si je dois te voir appartenir à une autre.
Cela ne me dérange pas.
Tant que je suis près de toi.
Je veux faire partie de ta vie.
Je veux que tu reviennes.
Je veux que tu m'aimes.
Et ce soir-là, je fus libéré d'un poids. Tu étais là, à quelques centimètres de moi, je pouvais presque te toucher du bout des doigts.
Mais je n'en avais pas le droit.
Un silence pesant avait pris place entre nous. Nous venions de faire une pause à la suite des quelques passes que nous venions d'échanger. Malgré ce que je voulais laisser paraître, je ne pense pas capable de continuer à m'entraîner. La fatigue me paralyse chaque muscle et chaque pensée.
Je veux simplement me reposer.
C'est comme cela que ma tête à fini par tomber sur ton épaule. Plongé dans un demi-sommeil, je n'ai pas eu la force de me dégager de cette bulle de confort.
Je ne voulais pas me dégager.
Combien de temps s'était-il passer depuis la dernière fois que j'avais eu un contact avec toi. Surement trop longtemps pour que mon esprit fatiguer s'en rappel.
Je veux juste profiter de ce contact que tu ne repousses pas.
Je veux juste profiter du calme qu'y m'enivre à ton contact.
Je veux juste profiter de ton odeur qui me berce.
Je veux juste profiter de ta chaleur.
Je veux juste profiter de toi.
Avant que tu disparaisses.
Avant que tu me laisses.
Avant que ces cauchemars reviennent.
Avant que ces peurs reviennent.
Avant que le présent revienne.
Je veux juste profiter de ce moment près de toi.
Abandonnant toute résistance.
Je me laisse tomber dans le sommeil.
Espérant de retrouver dans mes rêves.
Dans ce rêve.
Tes lèvres toucheraient les miennes.
Doucement.
Chastement.
Ce baiser serait comme une caresse d'enfant.
Comme un brin de vent.
Ce baiser serait rapide.
Mais mon cœur et mon esprit le ressentiraient aux ralentis.
Tout d'abord, mon cœur s'affolerait.
Des fourmis me prendraient dans chaque partie de mon corps.
Des rougeurs apparaissent serais sur mes joues.
L'envie de recommencer se manifesterait.
Je veux encore t'embrasser.
Jusqu'à en perdre toute lucidité.
« .. Je te pardonne kag-Tobio... »
Les yeux grands ouverts, je te regarde disparaître derrière ces portes en fer.
Mais cette fois-ci, je n'ai plus peur.
Car je ressens encore la chaleur de tes lèvres sur les miennes.
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Je voulais absolument faire un chapitre avec la scène du point de vue de Kageyama, mais à force d'y penser, je crois que je me suis foiré x)
Comment voyez-vous la suite de l'histoire ?
Ps : hier soir, j'ai retrouvé les vestiges de ma première fanfic écrite en 2017, et bien heureusement que j'ai évolué x)
