moonshine || twd bethyl

chapitre III

TROQUE DE COOKIES ET CRISE D'ADO

ANGELICA
Mes oreilles font un bourdonnement insupportable, j'entends une voix mais elle me paraît si lointaine. Comme si la personne qui me parlait était une dizaines de mètres de moi... Je me remémore doucement les événements qui on succédés ma perte de connaissance.

En ouvrant difficilement les yeux je perçois une silhouette floue au dessus de moi. Ma vision est de moins en moins trouble et je perçois le visage de Daryl.
- Hè G tu m'entends ?...
- Oui je crois... grognais-je en me redressant sur mon lit.

Je suis dans une infirmerie il me semble vu l'odeur insoutenable de médocs et j'aperçois que Daryl est à mon chevet. Sa voix rauque me fait sursauter, plongée dans mon moment d'absence il m'en extrait brutalement.
- Hè j'te cause ! Comment tu te sens ?
- J'ai connu pire. J'ai dormis combien de temps ? marmonnais-je difficilement.
- Quinze heures approximativement. répondit t'il.
J'espère réellement avoir halluciné, j'ai été dans les vapes autant de temps ?!

- Quoi ?! m'exclamais-je.
Le chasseur esquisse un sourire, j'arrache les perfusions de mon bras en grimaçant et je saute du lit pour atterrir vertigineusement sur mes pieds.
- Hè tout doux gamine. Tu viens d'te réveiller. Ça va ton pied ?
- Carrément pas, j'aurai bien b'soin d'un cheval. J'crève de faim en plus. me plaignais-je en tenant mon ventre qui me faisait souffrir le martyre. Il se lève et s'accroupit devant moi en marmonnant un truc incompréhensible.
- Grimpe.
- Hein ?
- Bah grimpe sur mon dos comme si j'étais un canasson. Qu'est ce que t'attends ? ordonne t'il en marmonnant.

Je me cramponne à son dos et il me ramène chez lui. Il tient fermement mes jambes que j'ai timidement enroulées autour de son buste et je me cramponne à son coup maladroitement en essayant de ne pas me vautrer sur le sol. Néanmoins j'y passe pas loin quand il ferme la porte derrière lui en pivotant brutalement. Mais je fait mine de rien pour me donner un peu de contenance bien que j'ai failli tomber à la renverse à plusieurs reprises.
- Saute. ronchonne t'il. Je m'exécute et j'atterris à peu près correctement sur le plancher de son salon. Je m'assoie sue son canapé en repensant à ma famille.

Au bout de quelques minutes il me ramène un grand bol de bouillon de poulet avec les cheveux d'anges, on s'assied en face à table.

DARYL
J'ai jamais vu quelqu'un bouffer aussi vite. J'crois qu'elle a apprécié ma cuisine. À croire que c'est plus aussi infecte que ça l'était dans le temps.
- T'as rien bouffer d'puis combien de temps ?
- Deux jours au moins. marmonne la petite en finissant son bol. Putain. Et elle a tenu le coup dans la forêt ? Au moins elle me répond mais une question commence à me torturer l'esprit, ça ne sera pas une mince affaire de lui soutirée la vérité mais je me jette à l'eau, il faut que je sache.
- Qu'est ce que tu foutais toute seule dans la forêt ? demandais-je prudemment.

Elle lève les yeux de son bol et me fixe intensément pendant quelques secondes avant de dire sèchement,
- Pas tes affaires.
- J'vais pas t'bouffer hein. T'peux m'faire confiance.
Comment une si petite personne peut contenir autant de caractère ? J'avoue que j'suis un peu sur le cul. Avant que je ne puisse approfondir mon interrogatoire un bruit m'extirpe de mes pensées.

Toc toc toc

La petite sursaute et se jette sur son arbalète, je vais à la porte et l'ouvre prenant en compte la méfiance de la gamine.

C'est Carol qui se tient sur le perron avec son grand sourire habituelle. Angelica lui pointe son arme dessus avec un regard noir.
- Calme toi. C'est une amie. expliquais-je en m'accroupissant devant elle. Carol a l'air un peu surprise de mon invitée et je lis dans ces yeux qu'elle a rapidement cernée l'identité de la gamine. La petite baisse son arme et continue de la foudroyé du regard.
- Tu me présentes pas poussin ? demande Carol avec un grand sourire ébahi.
- Carol voici G. expliquais-je en lui jetant un regard plein de sous entendus. Elle hoche la tête pour dire qu'elle a compris et elle s'exclame.
- Tenez les enfants j'ai ramené des cookies. explique Carol en nous tendant une boîte pleine à craquer de cette merveille que seule elle sait divinement bien cuisinée.
Le regard de la gamine s'illumine soudainement, me faisant lâcher un petit rire rauque.