moonshine || twd bethyl

chapitre XIV

FIÈVRE ET MACARONIS

DARYL
Je contiens mes jurons pour moi même, mais je bouillonne intérieurement. Nous n'avons ni eau, ni nourriture, ni armes à feu, ni véhicules nous sommes simplement dans la merde. On s'enfonce dans la forêt sans dire un traître mot, Beth marche dans mes pas, la nuit commence à tomber et il fait un froid de canard.

J'essaye de traquer une piste ou quelque chose qui nous emmènerais autre part que cette amas d'arbres d'une immensité indéterminable. Mais l'obscurité ne me facilite pas la tâche, on vas devoir bouffer des verres de terre ou ce genre de trucs si on ne veux pas crever de faim d'ici quelques heures. Nos ventres crient famine et la petite avait du mal à me suivre mais pour mon plus grand bonheur, elle s'abstient de rouspéter.

Je déniche finalement un hérisson et transperce la bestiole avec un carreau de mon arbalète. Je prend mon couteau de chasse et enlève sa peau et ses pics sous le regard répugné de Beth qui semble avoir la nausée. Je n'ai pas de briquet sur moi, donc lui donne en main un morceau d'hérisson cru. On a connu mieux comme dîner à la chandelle je vous le fait pas dire.

Beth attrape le morceau de viande ensanglanté et l'avale en fermant les yeux tout en se bouchant le nez. Elle déglutit difficilement, grimace et me suivis à la recherche de quelque chose pour se désaltérer. Je mastique le bout de hérisson, c'est vrai que c'est infecte mais je vais pas faire le difficile.

Je déniche finalement une petite flaque d'eau boueuse sur un tas de feuille, je m'accroupis et en met dans le creux de mes mains, puis avale une petite gorgée au moins pour ne pas crever. Beth m'imite et porte un peu d'eau à ses lèvres avec ces mains qu'elle met en coupe, elle peine à avaler l'eau sale mais le s'exécute tout de même. On continue d'avancer dans notre silence pesant, la lune brille au dessus de nous et nous n'avions toujours pas de piaule pour dormir.

- Daryl je... fit Beth faiblement. Je me met à paniquer à l'entente de sa voix affaiblie. Je fait instantanément volte face pour voir si elle va bien. Beth se met à vomir le peu qu'elle avait mangé. Je me précipite à ses côtés pour tenir sa taille d'une main et ses cheveux en arrière, elle tremble de froid et risque de s'écrouler faiblement au sol, je pose ma main sur son front, elle est brûlante.

Je met ça sur le compte d'une indigestion alimentaire. J'attrape sa fermement taille pour qu'elle ne tombe pas, ses guibolles risquent de la lâcher à tout moment.
- Je vais te trouver à manger ok ? Tiens bon gamine. Lui dis-je en la hissant sur mon dos. Elle est plus lourd qu'elle en a l'air, elle fait cinquante kilos tout mouillé mais elle fait quand même mal à mes bras qui luttent malgré la fatigue pour la soutenir.

On tombe finalement une voiture au milieu de la forêt, par chance elle est ouverte. Il y a un sac de couchage à l'intérieur, deux boîtes de conserves de macaronis au fromage et par miracle une bouteille d'eau pleine. Je me précipite à l'intérieur et dépose Beth sur la banquette arrière. J'ouvre la portière de devant, un macabé allongé au sol en surgit, et pousse des grognements, prêt à me dévorer. Je dégaine mon couteau de chasse et le lui plante dans le crâne puis je jette son corps par terre d'un revers de la main.

Je découpe le sac de couchage pour en faire une couverture, j'emmitoufle Beth a l'intérieur et la fais manger, elle est à bout de force et ne peux même pas s'en occuper toute seule. J'essaye d'être au petit soin avec elle, constamment attentif à sa température et à son état.

Je lui donne de l'eau, j'observe son minois malade en attendant impatiemment qu'elle reprenne des couleurs. Je lui frotte énergiquement les épaules pour la réchauffer.
- Je vais nous sortir de là... soufflais-je dans un murmure rauque. Elle n'a pas assez de force pour me répondre. Je couvre son front de baisers affectifs pour qu'elle sache que je suis là.