chapitre IV

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RÉTICENCE ET ENTRETIEN VIDÉO

BETH
Les larmes commencèrent à me monter dangereusement au yeux, je suis exténué par cette situation. Dès l'instant même où j'arrive à me rapprocher de lui, il me fuis comme la peste. Trois pas en avant, dix pas en arrières.

Je sais pertinemment que le lien entre nous est réel mais pas indestructible, et pour le lui faire accepter je vais en baver sévèrement.

Je ne sais pas de quoi il a peur, d'où vient cette méfiance ? Cette réticence ? Cette manie à fuir quand il sent que les liens deviennent réelle ? Il fait du self-sabotage pour ne pas souffrir ? Ou pour ne pas me faire souffrir ? Je n'en sais rien, mais je suis épuisée.

Je devrais aller le voir sur le perron mais je n'en ai pas la force, je grimpe à l'échelle et rejoint le lit de la mezzanine avec le cœur lourd.

Je commence à reprendre un rythme cardiaque normale, ce baisers m'as troublé, c'était le baisers le plus sincère que j'ai pu échangée dans ma vie.

Je m'enfonce sous la couette et tourne le dos au côté du lit de Daryl en attendant qu'il arrive. J'entends le bruit de la porte d'entrée, puis des pas, puis plus rien.

Je regarde discrètement en bas dans l'espoir de le voir arriver vers moi. Daryl est allongé sur le canapé. Je soupire de désespoir et me rallonge.

Je ne parviens pas à dormir, trop de questions bousculent ma tête, je tourne et re tourne dans tout les sens. Je me décide finalement à descendre. Daryl ne dors pas non plus, il fume à la fenêtre et me regarde descendre en me scrutant.
- Pourquoi t'accepte mes approches, puis tu me fuis juste après comme si j'avais la peste ? demandais-je.

Il ne me quitte pas des yeux mais ne semble pas avoir envie de répondre, il inspire dans sa cigarette et recrache la fumé. Ses yeux sont toujours encré profondément dans les miens.
- Daryl ! Qu'est ce que je t'ai fait bon sang ? m'impatientais-je.
- Bonne question gamine. marmonne t-il en reprenant une taffe.
Je m'assoie sur son canapé tandis qu'il est adossé à la fenêtre. Je laisse une question qui me turlupine franchir la barrière de mes lèvres.
- Pourquoi tu ne laisses personne rentré dans ton coeur ?
- Pour faire souffrir personne. fit-il durement.
- C'est des bobards ! Jusqu'à quand tu va me repousser loin de toi ? m'énervais-je au bords des larmes.
Il soupire sans quitter mes yeux d'un seule millimètre.
- Jusqu'à ce que tu comprenne que c'est impossible... souffle t-il en même temps que la fumée de sa cigarette. Je fronce les sourcils et demande.
- toi et moi ?
- mmh mmh. fait-il sur un ton affirmatif, je n'ai pas le temps de répondre qu'il reprend.
Te fait pas d'idée gamine. Va dormir maintenant. fait-il avant d'écraser sa clope et de me tourner le dos. Une grosse boule de douleur se fait ressentir dans ma gorge. Je m'efforce de ravaler mes larmes, blessé par ses durs paroles et je remonte pour m'endormir, j'étouffe mes pleurs dans l'oreiller pour qu'il n'en perçoive rien.

Je me réveille, les yeux gonflée par les larmes de la veille et fait mon sac dans le plus grand des silences. Daryl a également fait le sien. Après avoir récupérer nos affaires, on sort et on continu d'avancer plus profondément dans la forêt.

On ne se parle plus depuis la nuit dernière, je n'ai plus la notion du temps mais au bout d'un long moment, on rejoint la route et on continue d'avancer sur celle-ci, j'avais soif, j'avais faim, j'avais mal partout, j'étais déprimé. Une boule de tristesse remuait mes entrailles depuis hier soir. Daryl, lui, continuait d'avancer sans rien dire, il ne laissait jamais rien paraître, mais je sais qu'il est mal aussi.

Une énorme grille marron avec écrit « Alexandria » dessus se dresse devant nous, Daryl continu d'avancer sans calculer l'endroit. Je lui rattrape le bras,
- T'entends ça Daryl ?
- Quoi ?! beugle t-il en retirant son bras.
- Y'a des rires d'enfants ! Ça a l'air d'être une ville ! m'exclamais-je toute excitée à cette perspective.
Il allait protesté et probablement m'insulté mais une voix nous sortit de notre altercation,
- Hè vous ! Qui êtes-vous ?
Daryl pointe immédiatement son arbalète sur un homme, jeune, brun, des cheveux légèrement bouclé, dans une tour de guet que l'on n'avait même pas remarqué.

moonshine || twd bethylOù les histoires vivent. Découvrez maintenant