Chap3

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KAMILA

Le brouillard se dissipe petit à petit de mon cerveau, je le sens. A cet instant, j'ouvre les yeux lentement et une forte lumière m'aveugle me forçant à les fermer fortement. Pas encore... Ça me rappelle des souvenirs tout sa... Des souvenirs que je préférerais oublier...

Jace- Mama ?!

Je me force à ouvrir les yeux face à cette voix que je ne peux qu'apprécier. Lorsque mon regard se lient au sien un large sourire se pose sur mon visage, c'est le signal qu'il attendait a priori puisqu'il me saute dessus pour m'enlacer dans la seconde d'après. Je le serre plus fort contre moi.

-C'est mignon. Intervient une voix plutôt féminine à mon avis et que je ne connais pas.

Jace se détache de moi pour me permettre de visualiser de qui provient cette voix, une femme en blouse blanche, stéthoscope autour du cou.

Médecin.

Moi- Je ne suis pas à l'hôpital, hein ? demandais-je sans trop d'espoir d'entendre ce que je souhaiterais entendre par-dessus tout.

-Rassure-toi. Intervient la voix douce et plus grave que la moyenne de ma mère d'adoption, Anitta. On est dans une sorte d'organisation de protection du gouvernement.

Hein ? Je ne comprends pas entièrement ou nous nous trouvons, mais la vision d'Anitta, à mes côtés est tellement rassurante que je n'en m'en préoccupe pas.

Moi- Sabria est là, elle aussi ?

Sabria- Toujours.

Elle se rapproche de mon lit, prenant ma main dans la sienne.

Un souffle de soulagement expire de ma bouche. Tout le monde va pour le mieux. C'est rassurant. Tout ce dont j'ai besoin de savoir.

Je tente de me redresser mais le bras « fort » musclé de mon fils tente de me retenir.

Jace- Tu dois te reposer ! m'indique-t-il de manière le plus autoritaire possible.

Docteure- Il n'a pas tort.

Moi- Mais je vais très bien.

Jace- T'as plus mal ? demande-t-il sceptique.

Moi- Je n'ai jamais eu mal, filho. Lui rassurais-je.

Jace- C'est vrai, mama c'est la plus forte, docteure.

Docteur- Je vois ça. Sourit le docteur.

Je finis tout de même par me redresser et même sortir du lit.

Moi- ça fait longtemps qu'on est ici ?

Nitta- On est le soir du même jour.

Ça va. Ça aurait pu être pire ! 1 an quoi...

Aller, Lya ou Kam, on s'en fout ! Arrête de ressasser le passé. C'est fini tout ça, plus personne n'est là à présent. Je suis seule.

Nous sortons tous de cette sorte d'hôpital qui fait remonter trop de souvenir que je préférerais oublier et je repère très vite cette même femme que j'ai sauvée plus tôt. Mais ce n'est pas avec sourire que je la retrouve. Elle a la tête baissée face à un homme plus âgé que le groupe qui l'accompagne. Je crois qu'elle se fait remonter les bretelles.

Mais pourquoi ?

Celui-ci s'arrête dès que le conducteur du van lui donne un coup de coude et me pointe du doigts. Je m'approche par conséquent du groupe et salue tout le monde par politesse, ce que Jace, n'oublie pas de lui-même reproduire, créant plusieurs sourires.

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