Chap38

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LYA

Alex- Nous allons pouvoir être dorénavant tous heureux. Dit-il en coupant le silence qui régnait dans ce salon.

C'est vrai. Et on le mérite tous. Peut-être pas plus que ceux qui ont péri, mais nous le méritons tout de même.

Nickki- Maintenant c'est que nous. Continue-t-elle pour ressouder les liens.

C'est aussi vrai. Maintenant qu'il ne reste plus que nous, cette épreuve va consolider nos liens et c'est entre nous qu'on va devoir se soutenir.

Ce « salon » ne sera plus autant bondé qu'avant. Liam ne s'allongera plus sur le canapé pour faire chier tout le monde. Sirine ne sera elle non plus, plus là pour prendre les coussins comme des armes et nous les balancer sur la tête. Et puis, on a ce fauteuil. LE fauteuil de ma mère. Qui sera dorénavant vide.

La nostalgie pèse dans cette salle mais l'arrivée de l'ascenseur nous coupe dans notre humeur. Dylan !

Je me lève précipitamment mais ce n'est pas lui qui me fait face. Pas celui que je connais. Son regard habituellement taquin est voilé d'une tristesse sans fin. Ces traits sont tirés et sa mine aussi blanche que la neige.

Son regard se relève pour me faire face et dès qu'il rejoint mes pupilles, il se laisse aller, comme s'il savait qu'il pouvait enfin tout relâcher, j'étais là pour lui, pour le sauver. Alors il tombe au sens propre devant lui et je m'empresse de le retenir.

Oh dydy...

Je ne sais réellement pas ce qu'il s'est passé dans cet hôpital mais sa réaction ne me dit rien qui vaille.

Dydy- Lydia se fait opérer, Lya... Mais ils ont dit que ce n'était pas gagné.

Merde...

Sa tristesse est plus blessante que les nôtres réunies et il me contamine.

Je le plains. En plus de s'être fait trahir, il risque son enfant.

Moi- Tu devrais retourner là-bas, Dylan. Ta place n'est pas ici.

Dydy- Oui, oui... Mais j'aurais besoin de toi, je t'en prie. J'ai besoin de la seule qui me sera toujours fidèle.

Je ressens l'ampleur de sa demande et bien évidemment, je l'accompagne.

En arrivant à destination, je suis Dylan qui connait la route, ce qui n'est pas mon cas. Sa main qui presse la mienne trahi son anxiété.

Nous arrivons dans un couloir où seules trois chaises sont disposées. Il s'y assoit et quelques minutes plus tard, un docteur sort d'une porte proche de là où nous nous trouvons. Dylan se relève d'une vitesse et le rejoint.

Alors c'est notre docteur.

- Monsieur Jones... commence le docteur.

« Jones » ... Beurk. J'avais oublié qu'il n'avait pas changé son nom de famille.

-Suivez-moi, seul. Annonce-t-il.

Dydy- Excusez-moi ? C'est ma jumelle et je ne pourrais pas entendre votre annonce sans elle.

- Je ne suis pas censé avoir d'autre personne que les parents de l'enfant.

Dydy- Je vous en prie...

Dylan doit être vraiment mal en point pour supplier quelqu'un...

Le docteur finit par céder et nous le suivons toujours main dans la main. Encore une fois, je ressens son stress dans la manière dont il me prend la main avec force.

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