Quelqu'un toqua à sa porte, il se réveilla en sursaut et grommela un semblant d'invitation à entrer. Son infirmier entra dans la pièce sans parler et changea son bandage au bras. Il n'était pas très bavard et semblait fais pour le silence, ce que pouvait comprendre Adrian. Lui non plus ne parlait plus beaucoup, à part avec sa mère où il s'obligeait à paraître heureux.
Lorsqu'il se retrouva seul dans sa chambre, il prit le portable que sa mère lui avait acheté et fit défiler les icônes Instagram qui s'affichaient. Lorsqu'il revint à la page d'accueil, il se contenta de regarder les petits points leu lui disant qu'il avait cinquante messages non lu.
Des coups cognèrent avec brutalité sur sa porte de chambre et une voix fluette se fit entendre dans la chambre, il sourit. Alors que la porte s'ouvrait, une personne courut vers lui en criant joyeusement. Elle sauta sur son lit en le regardant.
Il détailla le visage de sa petite sœur un instant avant qu'elle s'enfouisse dans ses bras. Il étouffa un grognement de douleur et la serra à son tour. Elle se détacha de lui mais resta sur ses genoux, debout devant le lit d'Adrian se tenait Charles. Celui-ci se contentait d'observer ses deux enfants d'un air supérieur. Adrian l'ignora en parlent à sa sœur d'une voix douce:
- Ca va toi ?
Elle souriait laissant voir quelques trous dans ses dents et répondit en sautillant sur les jambes de son frère:
- Oui ! Papa m'a dit qu'on ira te voir souvent maintenant !!! Tu sais qu'après, on ira voir maman et peut être qu'on restera pendant quelque temps !! C'est trop bien.
Elle gesticula de plus belle et Adrian ne put retenir un petit cri de douleur, il attrapa sa sœur et la plaqua contre lui en grognant:
- Arrête de sautiller partout s'il te plait.
- Ça te fait mal ? S'inquiéta Philippe.
- Un peu mais t'inquiètes pas, ce n'est pas méchant. Mentit-il.
- Tu vas sortir bientôt ?
- Je sais pas, je pense bientôt...
- Elle est où Az ? Questionna-t-elle.
Les point d'Adrian de serrèrent instinctivement alors qu'une vague de souvenir l'assaillait. Il réprimât les larmes qui lui montait aux yeux et détourna la tête en murmurant:
- Je sais pas Philippe.
Elle le regarda de ses grands yeux et sans dire un mot, elle descendit du lit et regarda Charles qui lui demanda de les laisser seuls.
Après que sa sœur soit sortie, Adrian délaissa le sourire faux sur son visage pour fixer la personne qui devait appeler: père. Celui-ci ne bougea pas et se contentait de dévisager Adrian avec son air moqueur qu'il arborait toujours avec lui.
- Philippe voulait absolument te voir. Dit-il.
- Je sais que tu n'es pas venu de ton plein gré. Cracha Adrian.
- C'est vrai.
- Pourquoi ma mère était si inquiète quand elle me parlait de toi ?!
Cette question lui brûlait les lèvres depuis qu'il avait vu Charles entrer dans cette pièce. Devant l'air amusé qu'arborait son père, sa colère monta d'un cran, il serra les poings et se contenta de le dévisager avec toute la colère dont il était capable.
- Qu'est-ce que ça te fait ? Tu n'étais pas là ! Fulmina Charles.
- Qu'est-ce que tu lui as fait ?! Tu as profité que je sois... Là-bas pour l'approcher ! Cria le lycéen.
- Cette fois, tu n'étais pas là pour la protéger. Dommage pour elle.
- Dommage que je sois revenu connard.
Il sourit pour appuyer ses propos et regarda Charles s'approcher de lui d'un air menaçant. Il savait que son père détestait se faire rabaisser comme ça alors lui, il en profitait.
- Tu m'as appelé comment là ?! Tonna Charles.
Maintenant qu'il l'avait énervé, autant en profiter.
- Je sais pas moi... Ha ! Connard ? Je trouvais que ça te ressemblait bien. Dit Adrian.
Tout à coup, il reçut la main de son père sur la joue avec une telle force que sa tête bascula sur le côté. Il sentait sa joue brûler, mais se retourna vers son père pour lui faire face en souriant.
- J'ai passé l'âge où je me taisais quand tu me tapais. J'ai plus peur de toi-même dans ce lit d'hôpital, faut que tu le sache, okay ?
- Ce n'est pas très malin de me provoquer dans la condition où tu es Adrian. Tu le sais, non ? Tu pourras te persuader de ce que tu veux mais tu sais que moi j'ai réussi à rendre Lou heureuse alors qu'avec toi, est-ce qu'elle est vraiment heureuse ?
- Discours de connard pour un connard. Tu sais ce que tu dis sur maman, j'en ai rien à battre. Tu pourras dire ce que tu veux, ça me touche plus... Désolé Charles, tu peux rentrer chez toi si c'est tout ce que tu as. Rigola Adrian.
Alors qu'il allait rétorquer, une infirmière entra dans la pièce et demanda à ce que Charles sorte. Heureusement, les visites n'étaient pas autorisées très longtemps ce qui arrangeait souvent Adrian.
Il dit rapidement au revoir à Philippe avant qu'elle ne parte et retourna seul dans sa chambre. Bizarrement, il n'espérait plus rentrer chez soi comme il l'avait tant souhaité quand il était là-bas... Il avait peur de ne plus pouvoir se voir dans un miroir, il n'osait pas dire aux autres qu'il l'avait abandonné. Une larme solitaire coula sur sa joue alors qu'il sentait les étaux de son cœur se resserrer.
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La tempête
AdventureAzélie est en première au lycée. Selon elle, la tempête ne serait pas dévastatrice mais elle se trompait. Sa vie a été bouleversée, tout ça à cause d'une tempête, d'un bus... Emprisonnés dans cette maison, elle, son petit ami, et sa pire ennemie...