Chapitre 22: Adrian

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" Il avait soif, horriblement soif et horriblement chaud aussi. Tous ses membres criaient à l'aide. Il sentait le liquide poisseux qu'était le sang couler sur son bras mais il n'y faisait pas attention, il courrait, encore et toujours pour la vie de son amour. 

Sa respiration était si saccadée que respirer devenait difficile mais il n'allait pas abandonner, jamais. Il voyait ses propres jambes courir dans une destination choisie par son subconscient. 

Il se sentait près du but mais ses forces faiblissaient. 
Ses pieds se prirent dans une racine et il trébucha avant de tomber à plat sur le sol. Les racines lui rentraient dans les côtes et l'éraflaient sans pitié. Ses forces s'éparpillèrent dans le sol et abandonnèrent son pauvre corps meurtri. Il se maudit de sa faiblesse, il devait la sauver, la protéger mais il ne pouvait plus lever ne serait-ce qu'un doigt. 
Sa respiration se bloqua, il essaya plusieurs fois de reprendre son souffle mais en vain. Il commença à suffoquer mais il n'en fit pas attention car un cri déchira l'air. 

Un cri de douleur. Un cri de détresse. Son cri. Le cri de sa petite amie. Azélie ! "

Il réveilla en sursaut et se retrouva en sueur, le cœur battant à tout rompre. Une sensation de panique diffuse se fit sentir dans tous ses membres et enserrait sa tête comme une étreinte. Adrian déglutit et essaya de reprendre son souffle ; il était habitué à faire régulièrement des cauchemars mais jamais avec autant de sensation et d'émotion. 

Il s'assit en veillant à ne pas réveiller ses amis et rejeta ses cheveux de son front en sueur, il ne faisait jamais de rêve prémonitoire, pour vue que ce ne soit pas le premier.
Le soleil se leva en amenant la canicule, en attendant que les élèves se réveille, Adrian partit se balader au alentour.

Il marcha vingt minutes sans rien apercevoir au loin, la vie semblait avoir déserté cette terre. Son corps était en sueur mais son esprit, lui, ne cessait de tourmenter Adrian.

Après une bonne heure, il revint au camp établi et trouva ses amis paniqués le cherchant.

- On t'a cherché partout, t'étais où ? ! S'écria Julie en venant vers lui.

Il lui sourit gentiment et répondit en s'efforçant d'avoir l'air décontracté:

- Excusez moi, j'étais parti faire un tour.

Marissa courut vers lui et le prit dans ses bras. Adrian se crispa tandis qu'elle s'écartait vivement en rougissant. Elle se racla la gorge.

- Pardon ( elle releva la tête et sourit) Ca va ?

- Heu... Oui et toi ?

- Ouais, je suppose.

Elle posa son regard sur le bras de métal et un masque d'effroi passa sur son visage. Liao marcha vers eux pour les prier de se mettre en route.
Adrian ne dit rien bien que l'idée ne l'enchantait guère, sa tête lui lançait des vagues de douleurs et de chaleur et sa langue était sèche. De plus tout un côté de son visage était anesthésié et une douleur lancinante se faisait sentir quand il parlait. Il craignit d'avoir attrapé une insolation mais ne dit rien, ses amis devaient être comme lui.

                                                                                         ***

Les jambes du jeune homme étaient lourdes et douloureuses et l'envie de faire une pause montrait bien plus que le bout de son nez mais Liao semblait infatigable et il avançait avec une détermination hors normes dans les yeux.

Au bout d'environ deux heures, Julie s'arrêta net et s'écria:

- J'arrête ! Désolé mais là j'en peux plus !!! C'est bon on a marcher deux heures et on voit toujours rien !

Liao se tourna vers elle, il ne semblait pas énervé mais plutôt lasse. Il soupira et commença à faire les cent pas.
Julie s'assit sur le sol et étendit ses jambes en un gémissement. Marissa fit de même tandis que le boxeur resta debout un moment avant de s'assoir en tailleur.
Que devait-il faire ? 

- Bon on ne va pas se mentir, il y a un truc qui cloche ? Finit-il par lâcher.

La question le démangeait depuis leur départ, et pour une fois il commençait à perdre son sang-froid. Son besoin de se défouler revenait en vagues et les canaliser devenaient de plus en plus difficile. Néanmoins tous ses membres étaient las et fatigués, que pouvait penser sa soeur ?
Elle devait s'inquiéter et puis Charles ne devaient pas la rassurer grandement.

- Oui.... Soupira Marissa. 

La discussion fut finie car personne ne trouva d'explication, bizarrement Adrian n'avait pas faim mais soif. Pourtant personne ne demanda à boire, ils avaient raison, le trajet qui leurs restaient à parcourir étaient encore long et dur.

- Je vais me promener. S'écria Julie et partant.

La chaleur avait baissé mais ne restait pas égale à celle qu'ils connaissaient habituellement. 

Il finit par s'allonger et ses yeux se fermèrent d'eux-mêmes.

                                                                 ***

- Les gars v'nez voir ! Cria Julie

Adrian se réveilla avec un haut-le-cœur, il s'était endormi, pendant combien de temps ? A en croire le ciel, on était le soir ou au moins la soirée.

Il se releva et courut vers la petite forme sombre devant lui. Marissa et Liao furent à côté de lui en un rien de temps. Plus ils avançait plus la forme s'agrandissait et les élèves arrivèrent ensuite près de Julie en haletant.

Celle-ci était accroupie sur le sol et passait sa main sur le sol pour enlever le sable d'un objet. Il reflétait les derniers rayons de soleil, sa couleur grise faisait penser à du métal. Marissa aida Julie à déblayer tout le sable tandis qu'Adrian observait plus en détail l'objet. Une fois sortit de la terre, le panneau de métal semblait usé avec le temps et peut-être la chaleur, dessus il y avait des inscriptions à moitié effacé.

Un silence de mort planait sur le désert tandis que les adolescents lisaient les quelques phrases présentes sur le panneau. Alors qu'il lisait, un stress s'empara de son corps sans qu'il ne sache pourquoi.
Ce panneau avait quelque chose d'étrange, peut-être était-ce parce qu'il se trouvait là et en bon état alors que tout autre objet semblaient avoir disparu ou peut-être était-ce à cause de ce qui était écrit dessus.

Adrian lisait attentivement ce panneau :

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