Chapitre 8: Azélie

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Azélie se tenait à Adrian quand il tomba sur le sol du bus détruit. Elle venait de se réveiller et avait vu le visage de son petit ami près d'elle quand elle avait trop mal pour se relever toute seule , sa main s'était posée sur l'épaule de la lycéenne. Azélie n'avait pas réagi quand son petit ami s'était écroulé.  Elle était dans une sorte de transe, elle entendait les ordres et les exécutait. Tout s'était passé si vite, la jeune fille était maintenant à genoux sur le sol du car près d'Adrian qui se tenait la tête entre les mains. Liao accourut vers le boxeur et dit d'une voix emplie de panique:

- Adrian ça va ?

A ces mots, Azélie émergea de sa transe. Elle prit conscience de la gravité de la situation et ses idées se regroupèrent pour n'en former qu'une: Demander de l'aide. Elle attrapa son portable en vitesse sans que personne ne l'aperçoive. L'écran était brisé mais l'appareil fonctionnait toujours. Elle appuya sur le contact de sa mère et tapa le message suivant:

" J'ai eu un accident, je suis dans l'ancien bus. Aidez-nous ! "

Elle se maudit intérieurement de ne pas l'avoir rechargé hier soir. Azélie envoya un message semblable à Perle, en espérant qu'elle prendrait cela au sérieux. L'appareil indiqua qu'il restait très peu de batterie. Elle pria intérieurement que ses parents répondent assez vite pour qu'elle puisse  leur indiquer sa position. D'ailleurs quelle position?! Elle ne savait même où elle était !
Soudain, elle aperçut Adrian s'effondrer à ses pieds sur le sol, la panique la submergea une nouvelle fois. Elle s'approcha davantage de lui et l'appela. Il ne répondait pas. Liao lui dit de se calmer mais elle avait mal, tellement mal. Son arcade sourcilière la faisait souffrir et le sang commençait à dégouliner sur son œil gauche. Mais c'était sa tête qui lui procurait la plus grande souffrance. Les images de l'accident lui revenaient continuellement en mémoire alors qu'elle essayait, au contraire de les refouler. Et la situation très indélicate la tracassait au plus haut point. Tout cela la menaçait de sombrer définitivement dans le désespoir.
Mais pourtant, elle se releva sur ses jambes et demanda d'une voix déterminée:

- On fait quoi maintenant, Liao ?

Le jeune garçon sembla réfléchir puis il ouvrit la bouche pour répondre quand une secousse énorme ébranla le bus. Liao se mit tout de suite à terre pendant qu'Azélie regardait de tous les côtés, effrayée que l'accident se reproduise. Le bus arrêta de trembler aussi rapidement qu'il avait commencé.

- Bon, on sort de ce bus parce que sinon on va tous y passer. Quand on sera rentré dans la maison là bas, on se réunira. Ok ?

Elle hocha de la tête pendant que les autres élèves conscients faisaient de même. Les adolescents sortirent prudemment du car et se précipitèrent vers une maison qui semblait prête à s'effondrer. Azélie entreprit de porter Adrian mais Liao l'en empêcha. Il dit :

- Laisse le là, t'inquiète pas.

La jeune femme sentit la colère monter en elle. Laissez Adrian ici ! Jamais ! Adrian était tout pour elle ! Elle ne pouvait pas le laisser ici ! Non !

- QUOI !!!! Jamais, je le laisserai ici ! Tu m'entends, jamais ! Adrian est mon petit ami, mon ... Tout ! S' il reste ici alors moi aussi ! Tu vois ! Je l'aime et je ne le laisserai pas ici même si ma vie en dépendait ! Toi, p't'être que tu ne l'aimes pas et que tu le laisserais ici ! Mais pas moi !

La lycéenne était rouge comme une tomate et lançait un regard furibond à Liao. Le jeune homme esquissa un sourire ce qui énerva encore plus Azélie qui reprit :

- Arrête de sourire, tu es un monstre à vouloir les laisser crever ici ! T'es horrible, tu pense qu'à toi ! Adrian et les autres méritent de vivre et qu'on les aide et c'est pas un salaud comme toi qui va me dissuader de les sauver !!!

La tempêteOù les histoires vivent. Découvrez maintenant