Chapitre 16: Azélie

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Tout le monde se préparait pour sortir de la maison, ils avaient remplis des gourdes et avaient tous emporté un peu de nourriture. Bien sûr, ils n'avaient pas tous une gourde mais apparemment cela suffirait. De toute façon, il n'allait pas tardé à rentrer chez eux. Pourquoi préparaient-ils tout ça ?

Azélie n'avait pas reparler à Adrian et n'en avait pas envie. Par contre, elle avait fait la connaissance de deux élèves, Tom et Bob. Ils étaient très gentils et drôles, avec eux au moins elle n'avait pas peur de se faire critiquer.

Quelques élèves commencèrent à sortir, quand ce fut le tour d'Azélie, elle chercha ses deux nouveaux amis des yeux et les vit déjà sortis. Alors elle avança, rassurée, et franchie la porte. La chaleur avait largement baissé mais restait aux alentours de trente degrés, la pénombre semblait palpable. La lune brillait dans le ciel pourtant ils pouvaient voir le sol autour d'eux et il ne faisait pas trop sombre. Elle n'était habituée à la lumière vu que dans la maison elle n'en obtenait pas beaucoup. Enfin, elle allait rentrer chez elle !

Tous les élèves attendaient sagement un peu plus loin de la porte que les autres adolescents sortent. Azélie se joint au groupe et quand tous les élèves furent dehors, l'un d'eux demanda:

- Heu... On va où ?

Bonne question. Maintenant qu'ils étaient sortis, il fallait avancer mais dans quelle direction ?
Théoriquement, puisqu'ils avaient descendus une colline, ce serait logique de la remonter et de retrouver la route. Manifestement, Julie eu la même réflexion qu'elle et répondit :

- Remontons la colline qu'on a descendu hier.

Tous les visages se tournèrent vers la direction où devait se dresser la côte mais une plaine plate la remplaçait. La colline s'était-elle aplatit pendant la nuit ?

- Heu... Il n'y été pas censé avoir une colline là, en face de nous. Dit Bob, sarcastique.

Ils devaient être dans le mauvais sens ou quelque chose comme ça. De plus, quand ils étaient rentrés dans le bus, la tempête empêchait toute visibilité; ils avaient très bien pu faire le tour de la maison et se retrouver de l'autre côté sans s'en rendre compte.

- Si normalement mais là...  Au pire, on fait le tour de la maison et on verra bien.

Azélie et une dizaine d'autres ados firent le tour. Derrière la maison, une colline faisait belle et bien surface au dessus de la terre. Certes, elle était un peu plus petite mais sous le coup de la panique, Azélie l'avait sûrement imaginé plus grande... voila tout. 

Ils n'eurent même pas besoin de prévenir les autres qu'ils arrivèrent près d'eux, un élève avait du les appeler à sa place. Arrivée devant, Julie s'arrêta et se moqua :

- C'est ça que vous appelé une colline ?

- Ben, vu que c'est la seule que l'on a trouvé, c'est forcement celle-ci. Répliqua la rousse.

- Ouais effectivement.

L'idée de la monter ne lui faisait pas peur alors que la descendre lui avait procurer tant de souffrance. Rien qu'à cette pensée, son arcade sourcilière lui fit mal et sa tête aussi. Alors que, quand elle avait vu le bus tout à l'heure, le choc avait été terrible, elle était même sur le point de s'effondrer. C'était comme si ses dernières vingt-quatre heures avait été revécu. Elle n'avait pas eu le temps de repenser au futur mais en fait, elle n'avait que fait retarder se moment où elle se dirait " Qu'est-ce qui va se passer maintenant ? ". Ses quelques mots révélaient pourtant tout son avenir mais elle en avait peur.  

Azélie se décida à avancer quand quelqu'un cria :

- Attendez, on a abandonner le chauffeur !

Effectivement, le chauffeur n'était pas parmi les élèves. Liao, comme toujours, répondit avec son calme exaspérant:

- On part sans lui, de toute façon. Ça ne sert à rien de l'attendre.

Heu... Pourquoi ? Azélie ne comprenait pas, ce ne fut que quand Tom s'approcha d'elle et lui expliqua devant son air ahuris:

- Azélie, je crois que le chauffeur est...

- Ha ! Ho... Mince....

Elle avait hurlé le " Ha !" si fort que tous les regards convergèrent vers elle. Elle baissa les yeux et monta la côte suivi par ses deux amis. Adrian ne vint pas vers elle mais resta avec Liao et... Marissa ! La fureur monta en elle;  de toutes façons si il avait envie de faire la connaissance de ces deux élèves qu'il le fasse, elle n'en avait rien à faire !!! 

Quand la colline fut montée, Azélie constata l'absence de route. Bizarre, pourtant ils étaient bien en train de rouler quand l'accident avait eu lieu ! Le chauffeur avait dû prendre des petits sentiers et c'était pour cela qu'il n'y avait pas de béton.

- Heu... On est pas du tout sur le bon chemin. On a toujours prit la route pour rentrer chez nous avec le bus. Dit le boxeur.

- Très bien. Mais t'en vois, toi, des routes ? Parce que moi non ! Cracha la rousse.

Azélie se surprit elle même d'avoir crier cela à son petit ami. Pourtant elle ne se sentit ni honteuse ni mal, les yeux d'Adrian exprimaient clairement de la surprise mais il ne répliqua pas. La rouquine ne savait pas pourquoi mais sa voix l'avait énervé comme lorsque Marissa parlait.

Tous les élèves continuèrent donc à marcher vers l'inconnu; personne ne parlait y compris Tom, ce qui s'avérait très étrange car il était, d'habituel, extrêmement bavard. 

Après environ une demi-heure de marche, les élèves distinguèrent comme une forme à l'horizon. En réalité, ça ne ressemblait pas vraiment à une forme à proprement parler; ça semblait plutôt être une sorte de forêt.

" Trop bien ! C'est plus rassurant " Se dit-elle.

Pourtant, qu'est ce qu'il y avait de plus rassurant ? Azélie voulait l'atteindre avant la nuit, dormir dehors à la belle étoile ne la dérangeait pas mais savoir que des voitures passeraient sur ses sentiers et risqueraient de ne pas les voir ne l'enchantait guère. Pourtant ses jambes refusèrent d'aller plus loin, elle savait qu'elle n'était pas douée en sport mais pour tenir seulement trente minute de marche, comme même, il fallait qu'elle n'est vraiment pas d'endurance. Elle mit ça sur le compte de la chaleur et du stress puis quand elle vit que plusieurs élèves perlaient de sueur, elle demanda.

- On peut se reposer s'il vous plaît ?

Un grand nombre d'élèves acquiescèrent à sa demande et le reste fut bien obligé d'accepter la requête. Azélie se laissa tomber lourdement sur le sol mais regretta instantanément son geste quand elle se rendit compte que le sol était très dur; son coccyx en prit cher. Comme si cela ne suffisait pas, son ventre cria famine; son dernier repas remontait à avant l'accident. Azélie prit le peu de nourriture qu'elle avait et en avala un morceau; le gout était affreux. Aussi, ils mangeaient des boites des conserves cru, rien que de penser à ce que cela pouvait être, la rousse faillit vomir.

Après avoir avaler cet horrible repas, la soif apparue mais Azélie ne s'autorisa pas à boire déjà qu'elle avait mangé plus de la moitié de sa nourriture, elle ne voulait pas gâcher son eau. A la place, elle s'allongea sur le côté et entendit des pas se rapprocher d'elle. Elle reconnaîtrait entre mille cette démarche, c'était Adrian. Mais malheureusement pour lui, elle était encore très énervée pour l'histoire avec la peste, alors elle ne bougea pas et ferma les yeux. Adrian posa sa main sur son épaule et secoua la jeune fille doucement en l'appelant. La jeune femme resta immobile jusqu'à ce qu'il parte en un soupire emplit de tristesse. Un pincement serra le cœur de l'adolescente qui laissa échapper une larme. Elle faisait n'importe quoi en ce moment !

Elle continua à pleurer en silence en pensant à demain. Un demain plein d'émotions.



La tempêteOù les histoires vivent. Découvrez maintenant