Chapitre 3: Azélie

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Azélie arriva à sa maison avec dix minutes de retard, son trajet en bus avait été très ennuyeux et humiliant à cause de Marissa qui prenait le même car qu'Azélie et en profitait bien pour l'embêter.
Elle entrait dans sa maison et vit sa mère qui préparait des muffins dans la cuisine. L'odeur était alléchante et donna tout de suite faim à la jeune fille. Elle avança vers sa maman et cria:

- Je suis rentrée !!!

Sa mère sursauta et se retourna vers sa fille, le sourire aux lèvres. Azélie ne tenait pas grand chose de sa mère à part ses yeux verts pomme. La jeune fille ressemblait davantage à son père; en effet, celui-ci avait une chevelure rousse et bouclée et ce même petit nez rond.
Sa mère portait un petit tablier blanc qui contrastait parfaitement avec sa peau rosie, elle avait des yeux bleus avec une petite tache noire dans celui de droite et des lèvres pulpeuses à la forme bien définie. Elle s'appelait Anna.

Azélie posa son sac près du mur de l'entrée et s'installa confortablement tandis que sa maman posait les muffins tout droit sortis du four sur la table en bois de chêne. La lycéenne en prit un et commença à le manger. Sa mère en fit de même.

- Alors, as-tu passé une bonne journée?

-Oui, d'ailleurs Adrian passe à la maison après son cours de boxe. Répondit Azélie.

Ses parents enfin surtout sa mère, étaient habitués au petit ami de leur fille et s'était pris d'affection pour lui. Ils se voyaient souvent en dehors des cours et c'était devenu une habitude de le voir passer le seuil de la maison des Blom.

- Très bien, je n'y vois pas d'inconvénient. Je peux appeler sa mère pour qu'elle vienne dîner à la maison ce soir, si tu veux.

Azélie adorait sa mère pour ça car elle lui accordait toutes les occasions pour profiter d'Adrian et de ses autres amis. Perle et elle se connaissaient depuis longtemps, et maintenant leurs parents étaient très amis.
Azélie embrassa sa mère, prit son sac et partit en direction des escaliers en colimaçon qui amenaient à sa chambre. Elle grimpa les marches quatre à quatre et arriva devant la porte de sa chambre. Elle l'ouvrit et entra.
Cette pièce devait faire environ vingt mètres carré.De petites photos d'Azélie avec ses parents et ses amis ornaient les murs blancs. Son lit blanc, lui aussi, se trouvait à côté d'un bureau désordonné. Une plante verte trônait près de la porte.
Azélie jeta son sac sur son lit quand elle entendit la sonnerie caractéristique des messages de son portable. Elle le sortit de sa poche avant de son sac à dos et vit qu 'Adrian lui avait envoyé un message, elle déverrouilla l'appareil et lut :

" je suis arrivé ☺♥".

Elle ne répondit pas puisqu'il ne verrait le message qu'après son cours de boxe. Elle entreprit de faire ses devoirs.
Une demi-heure plus tard, elle avait fini.  Adrian n'allait pas tarder à arriver.
Azélie enleva son jean noir et son tee-shirt pour enfiler sa robe noire et blanche qu'Adrian aimait tant. Elle garda, bien évidemment, sa pierre d'Amazonite bleu turquoise. C'était un cadeau de ses parents à l'occasion de ses 15 ans et depuis, elle ne l'enlevait que rarement. Elle passa par la porte qui reliait la salle de bain à sa chambre. Elle ne fit rien à ses beaux cheveux roux mais s'appliqua un peu de rouge à lèvres. 

La sonnette retentit une demi-heure plus tard et la jeune fille s'empressa d'aller ouvrir. Adrian était en tenue de sport, les cheveux emmêlés et ce sourire qui même avec le temps faisait encore du bien à la lycéenne. Elle le laissa entrer et ferma la porte tandis qu'il allait saluer sa mère et la prévenir que sa maman arriverait vers vingt-heures trente. Ensuite, ils montèrent dans la chambre d'Azélie et la jeune fille alluma la télé pour avoir un bruit de fond. Adrian posa son sac près du lit impeccable de sa petite amie.

- Ton cour de boxe s'est bien passé ? Questionna la jeune fille 

- Ouais! Joe m'a demandé de faire un tournoi avec Elias devant les autres boxeurs. 

- Wouah !!! La classe ! Alors ? 

Elias était un élève de première D comme Azélie, d'ailleurs, elle et lui s'entendaient très bien et se retrouvaient régulièrement ensemble pour des travaux de groupes au lycée quand Perle était absente ou avec d'autres élèves. Perle, de toutes façons, ne l'appréciait point, elle le trouvait méprisant et ne tolérait pas son humour noir. 

- C'était cool et le meilleur c'est que j'ai gagné !!! S' exclama-t-il. 

- Je m'en doutais, t'es trop fort. 

Adrian prit la main d'Azélie et demanda, toujours avec ce grand sourire illuminant son joli visage: 

- Heu... Juste un truc, je peux aller prendre ma douche ? 

- Bien sûr, fais ce que tu veux. 

Azélie se leva suivit d'Adrian qui la serra dans ses bras et lui chuchota à l'oreille: 

- Au fait, cette robe te va à merveille.

- Merci beaucoup, chéri. 

Adrian enleva doucement ses bras de la taille de la jeune fille et partit en direction de la porte qui menait à la salle de bain avec un petit clin d'œil à l'intention d'Azélie. 
Quand la porte de la salle d'eau fut fermée. Azélie saisit la télécommande de sa télévision et augmenta le son tout en s'asseyant sur le bord de son lit. L'écran de l'appareil se colora en bleu sur lequel on apercevait deux mots écrits en rouge: " Information spéciale". Ensuite l'animatrice prénommée Sophie apparut affichant un sourire forcé, remplaçant les mots par un fond jaune souffre et commença à parler: 

- " Bonjour chers téléspectateurs et chères téléspectatrices, une information importante vient de nous être transmise par notre service météorologique concernant la tempête " Ignatus" qui se déroulera Jeudi. Celle-ci ne devait pas atteindre plus des 100 km/h mais l''information qui vient de nous être donnée par nos spécialistes révèle qu'il y aurait eu une erreur sur la puissance de la tempête qui maintenant pourrait atteindre les 160 km/h. Donc parlons de la météo..." 

Azélie éteignit la télévision et s'étendit sur son lit, réfléchissant à cette nouvelle qu'elle venait d'apprendre . Auparavant, elle ne s'en était pas préoccupée mais maintenant, elle ne pouvait plus nier l'évidence, ce n'était plus qu'un simple coup de vent mais une vraie tempête qui se profilait... 


La tempêteOù les histoires vivent. Découvrez maintenant