La tempête

Chapitre 28: Azélie

Elle regardait Bob qui adossé contre un tronc d'arbre, était si livide que l'on aurait pu le prendre pour un fantôme. Soudain il tourna de l'œil et sa tête tomba sur son buste.
Une angoisse sourde s'empara d'elle en une seconde en réalisant qu'il était peut être....

Elle se précipita vers lui en hurlant son nom et le secoua avec force alors qu'il émergeait doucement de son malaise en relevant les yeux vers elle mais son regard fut arrêté sur un point au loin. Il le fixa si intensément qu'Azélie se retourna pour apercevoir l'objet de ses merveilles, sur l'arbre, un fruit de couleur violette. Bob essaya de se relever avec difficulté en bousculant Azélie au passage. Une fois debout, il vacilla grandement et s'adossa d'arbre en arbre pour atteindre le fruit. Ses mains tremblantes agrippèrent le fruit et tirèrent dessus jusqu'à temps que la tige cède. Le jeune homme tomba en arrière et son corps heurta bruyamment les racines au sol. Il tourna de l'œil mais se reprit quand son regard tomba sur le végétaux violet. Rien ne comptait à part ça.

Azélie n'osait rien dire, il semblait tellement obnubilé par ce fruit qu'elle ne voulait pas éteindre cette lueur d'espoir qui régnait dans ses yeux. Bob le regardait sous tous les angles, de la folie avait apparu dans son regard à cause de la faim, de la soif et de la douleur. Il l'approcha de sa bouche et mordit dedans en prenant une grosse bouchée pour satisfaire son estomac. Azélie l'enviait mais n'osait pas bouger, un étrange sentiment l'envahissait au fur et à mesure que son ami mâchait le fruit.
Sa pomme d'Adam remonta prouvant qu'il avait avalé sa bouchée. Il poussa un soupir de soulagement et se tourna vers la femme le sourire aux lèvres.

- Ho ! Pardon ! J'avais pas pensé à toi... Tu en veu...

Il ne peut continuer qu'une toux le prit soudainement, une grimace de douleur déforma son visage et il se mit à se tenir le ventre. Ses toussotement peu à peu emplis de douleur alarmèrent Azélie qui se précipita près de lui. Ses yeux roulaient dans ses orbites alors que ses poings se serraient, il essaya plusieurs fois de prendre sa respiration sans grand succès.
La femme lui prit la main en l'appelant alors qu'il agonisait près d'elle. Bob serrait très fort la main d'Azélie en plantant ses ongles dans la peau de la fille. Celle-ci lui tapait énergiquement le dos espérant le voir recracher le fruit. Mais il n'en fit rien, ses toussotements ne s'arrêtaient pas mais était de plus en plus faible à mesure que l'air lui manquait. Pourtant, il luttait essayant  tout pris de respirer mais il sentait ses forces l'abandonner progressivement. Des tremblements le secouèrent qui se transformèrent en convulsion alors que ses yeux ne savaient plus où se poser. Alors que de violents spasmes l'agitaient, ses yeux trouvèrent le visage inondé de larmes d'Azélie. Il planta alors ses yeux dans les siens et essaya d'esquisser un petit sourire, son corps s'affaissa et ses traits se détendirent.

Pendant un instant, la femme n'esquissa pas un geste avant de commencer à faire un massage cardiaque à son ami laissant son instinct de survie la contrôler. Ses mains et sa bouche alternaient pour accomplir les gestes de premiers. Ses mains restèrent sur la poitrine de Bob, il ne bougeait pas, il ne respirait pas, elle n'avait pas réussi. 

Le regard de son ami n'avait pas bougé et était toujours ancré dans le sien. Azélie prit Bob dans ses bras, en le serrant autant qu'elle pouvait. Ses larmes coulaient ayant toutes les libertés. Le corps refroidissait alors qu'Azélie ne pouvait pas le lâcher. La jeune femme tremblait de tous ses membres, un gémissement de douleur s'échappa de ses lèvres.

Des heures passèrent mais la scène s'était mise en pause, la femme n'avait pas bougé. Ses yeux étaient rouges, ses bras toujours autour du cadavre la tête sur le sommet du crâne de Bob, le regard sur un point invisible dans le lointain. Elle était vide de tous, de sentiments, d'eau, de nourriture. Elle voulait dormir mais n'y arrivait pas, ne pouvant fermer l'œil sans voir l'image de Bob agonisant sur le sol.

Elle se surprit à penser à Adrian, elle s'était dite qu'elle l'avait oublié. Mais faire trois deuils en même temps était au dessus de ses forces. Que se passait de leur côté ? Ils étaient sûrement sous le soleil encore.

La nuit tomba sans qu'elle n'arrive à bouger, le temps ne comptait plus pour elle. En fait plus rien ne comptait pas même sa survie.

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Bonjour ! J'espère que vous allez bien ! Donc voilà ce chapitre qui m'a fait passer du temps et des larmes ! Dites moi ce que vous pensez du livre, des conseils, des critiques, des suggestions; ce que vous voulez tant que ça peut m'aider ! Merci encore !

Gros bisous XOXO !!!!