Chapitre 10: Azélie

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Quand Adrian était parti pour aller aider, Azélie, elle, s'était assise pour réfléchir mais Julie était venue la déranger dans sa réflexion. Elle lui avait demandé de l'aider, cette idée ne la réjouissait pas mais elle ne ronchonna pas pour autant.

Julie l'emmena dans le couloir jusqu'à un escalier noir qui semblait fait de marbre. Azélie pensa  qu'elles allaient emprunter cet escalier mais non, Julie ouvrit une porte qui se trouvait juste à côté de celui-ci. A l'intérieur,  il n'y avait pas de lumière. Azélie put apercevoir les premières marches d'un autre escalier, la jeune femme se tourna vers Julie qui regardait avec crainte le noir de la pièce. Quand elle remarqua qu'Azélie l'observait, elle effaça toute trace d'inquiétude de ses yeux marron, redressa ses épaules et inspira une bouffée d'air poussiéreuse:

- Bon, on va aller chercher de la bouffe dans ça. Quand tu passeras, fais gaffe, on sait pas depuis combien de temps il a été construit. Mais Liao est déjà passé avant toi donc t'inquiète...

Azélie se tourna lentement vers la pièce, sa conscience lui criait de ne pas y aller. Elle refoula cette pensée dans le fond de son crâne et avança lentement vers la première des marches beiges. Le stress s'accumulait à ses nombreuses d'émotions contradictoires et encombra son cerveau une fois de plus.
Ses orteils se posèrent ensuite sur la deuxième marche et continuèrent leur avancée vers le sol. L'escalier grinçait à chaque pas, la lycéenne progressait très lentement dans le noir complet.

" Lentement mais sûrement" Pensa-t-elle.

Une lumière éblouissante surgit derrière la lycéenne qui sursauta et frôla la crise cardiaque. Azélie se retourna vers Julie pour voir si elle allait bien, elle la vit tenant  son portable dans ses mains. La lumière émanait  de l'opercule du téléphone de celle-ci. L'éclairage illuminait les cheveux marrons de Julie et donnait une ambiance de film d'horreur.  Azélie continua sa descente doucement jusqu'à atteindre le sol. Elle en fut soulaéer et attendit patiemment sa compagne qui arriva quelques minutes après. Un silence de plomb s'abattit sur la cave jusqu'à ce qu'Azélie le brise avec ces mots:

- T'as encore de la batterie sur ton téléphone ?

Julie sourit tristement et répondit.

-Oui, mais j'ai pas de connexion... J'ai essayé d'envoyer des messages mais ça ne marche pas. Désolée.

L'espoir qui renaissait s'éteignit comme la flamme d'une bougie. Sans plus attendre, Julie avança entre les objets aux sols, Azélie la suivit en regardant autour d'elle. Le sous-sol était vraiment immense, il devait être presque aussi grand qu'un stade de foot. Des objets de valeurs ornaient les commodes et les placards. Azélie passa devant plusieurs services en porcelaine ou devant des boîtes décorées de différentes pierres brillantes. Tout d'un coup, Julie s'arrêta et s'écarta un peu du passage pour laisser la place à Azélie. Les deux femmes se trouvaient devant un coffret en verre où l'on apercevait des boîtes de conserves poussiéreuse. Cette boîte semblait fermée à clé, la rousse dit:

- Qui ferme à clé une caisse où il y a des conserves ?

Julie émit un petit rire avant de promener son regard dans la pièce et de le poser sur une statuette de bronze représentant un homme assis. Azélie ne put voir les détail de la statue puisque Julie venait d'abattre celle-ci sur le verre du coffret. Celui-ci explosa sous l'impact projetant des morceaux partout. La rousse hurla de peur et se mit  tout de suite en boule sur le sol poussiéreux. Les souvenirs de l'accident étaient trop frais dans son esprit pour revivre des scènes semblables. Quand les bouts de verre furent tombés au sol, la lycéenne inspira l'air ambiant et expira lentement comme lors de ses crise de paniques. Lorsqu'elle en fut capable, Azélie ouvrit les yeux et se redressa sur ses coudes. Elle observa Julie qui, couchée à terre,  se relevait maintenant sur ses genoux.

La tempêteOù les histoires vivent. Découvrez maintenant