Chapitre 63

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Hadès 

Un rien l'amusait, un simple sourire pouvait la rendre heureuse, son énergie était contagieuse, ses yeux bleus montraient une maturité incroyable, mais aussi la lueur que l'on retrouve dans les yeux d'un enfant. Elle riait sincèrement à chaque petite chose qu'elle trouvait drôle, sa capacité d'adaptation à tout ce Nouveau Monde me prouvait qu'elle avait quelque chose plus spécial que toutes les autres. Son petit geste rapide de la main qui envoyait voler ses cheveux derrière son oreille quand elle était concentrée sur quelque chose me faisait fondre. La façon qu'elle me regardait était si différente des autres. Mon passé n'influençait pas sa façon de me parler ni la personne que j'étais. Elle me voyait comme ma mère me voyait à l'époque, il n'y avait aucun jugement dans ses yeux parfaitement turquoise. Sa façon de parler était si différente de toutes les autres déesses qu'il y avait à l'Olympe la rendait unique. Souvent, je me surprenais à penser à ce que les Moires m'avaient montré et j'avais de la difficulté à les croient encore à ce jour malgré le fait qu'elle était assise devant moi à manger ses sushis et à réfléchir à sa prochaine tactique pour me contrer à son jeu d'humain. Je ne pouvais pas pousser les choses à aller plus vite entre nous deux, mais je n'étais pas capable de m'empêcher de penser que Persé était la femme faite pour moi.

-C'est à ton tour, dit-elle fière d'avoir placé sa pièce sur le plateau du jeu.

Je passai une fois de plus ma main dans mes cheveux ne maitrisant pas encore le jeu.

-Ton but est de venir bloquer la maladie que je viens d'implanter en Afrique du Sud, ajouta-t-elle en voulant m'aider.

-Je sais, je sais, dis-je en m'approchant du jeu pour mieux y voir.

Dans ma vision, je la vis avoir un petit frisson malgré le fait qu'elle portait une chemise. Héra ne lui avait pas nécessaire apporter le bon linge pour la température de mon royaume. Je déplaçai l'une de mes pièces retournant le tour à Persé et me leva pour aller lui chercher une couverture. Tellement dans le jeu, elle ne se soucia même pas ou j'allais. Je posai délicatement la grande couverture sur ses épaules qui tombèrent sur elle. Persé resta concentrée sur ce qu'elle faisait tout en serrant la couverture sur elle. Une fois la partie terminée, nous restâmes au sol à continuer de parler de toute sorte de sujets. J'aimais quand c'était elle qui me parlait de sa courte vie, tout semblait si frais encore dans sa mémoire. Pour ma part, ce n'était pas toujours des bons souvenirs et avec les années j'en avais oublié beaucoup. Passant par ses aventures de petites filles avec son père par les histoires d'adolescences et les tout récents évènements. Tout doucement, la fatigue prenait sur elle et elle frottait de plus en plus ses yeux pour se garder réveillée.

-Veux-tu que je te rapporte chez toi? demandais-je en serrant le jeu dans sa boîte.

Persé s'étira puis replaça la couverture sur ses épaules.

-De toute façon on reste ensemble? me demanda-t-elle de sa petite voix endormie.

-Certainement, m'empressais-je de répondre. J'ai dit à Héra que j'allais garder un œil sur toi.

-Alors, on peut rester ici, dit-elle avec un petit sourire en coin.

-Tu es certaine? demandais-je en me mettant à genoux devant elle.

Persé hocha la tête de haut en bas en me faisant un sourire.

-D'accord, je vais préparer ta chambre, dis-je en me levant pour aller mettre de nouveaux draps sur le lit.

-J'ai une question, dit-elle en me suivant dans le couloir. Tu sais qu'il fait froid ici, est-ce que je pourrais dormir avec toi?

Je m'arrêtai brusquement et me tourna rapidement pour la regarder n'étant pas certain si j'avais bien compris.

Olympus Gods, Partie 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant