Chapitre 67

160 9 0
                                    

Persé 

J'avais les yeux fermés, mais je pouvais ressentir la chaleur accablante qu'il y avait autour de moi. L'air était chaud et m'empêchait de prendre une grande respiration pour me calmer. Je savais très bien où j'étais et tentais de me convaincre que ce n'était qu'un mauvais rêve, mais tout semblait si vrai.

-Persé! cria la voix d'Hadès qui me força à avoir les yeux pour voir où il était.

Encore une fois, tout était orangé comme si le soleil se couchait et le sable était à perte de vue. Je tournai sur moi-même pour tenter de trouver Hadès, mais je me doutais bien qu'il s'agissait d'un piège. Je ne répondis pas tout en continuant de chercher d'où pouvait venir la soi-disant voix d'Hadès. Le vent soufflait parfois tellement fort que je devais me protéger les yeux pour continuer d'avancer. Puis sa voix grave me surprit par-derrière.

-Persé, Persé, Persé, répéta-t-il.

Je me tournai brusquement tenté de le voir, mais il n'y avait personne. Il avait presque la même voix qu'Hadès, mais la sienne était beaucoup plus grave. Il n'y avait qu'un seul Titan qui pouvait avoir la même voix que le dieu du royaume des morts.

-Crois-tu vraiment que tu vas pouvoir te sortir d'ici? me demanda la grande voix de Cronos qui semblait partout autour de moi. Mon premier né est resté prit ici un certain temps et cela là laisser avec de bonnes peurs.

-Persé, n'écoute pas ce qu'il dit! cria la voix d'Hadès plus loin devant moi.

-Tu es une jeune déesse parfaite pour me redonner la force qu'il me faut pour sortir d'ici, dit Cronos en s'approchant de moi.

Je ne pris pas le temps de me tourner et commença à courir devant moi à toute vitesse pour me sauver de lui. Mon seul but était d'aller rejoindre Hadès pour être en sécurité. Le sable chaud rendait la tâche beaucoup plus difficile et je sentais le Titan s'approcher de moi rapidement. J'arrivai à bout de souffle aux grandes portes du Tartare et tire dessus pour me sauver, mais celles-ci ne voulaient pas s'ouvrir me laissant prise dans l'enfer des dieux. Hadès se trouvait de l'autre côté et ne tentait pas tous les moyens d'ouvrir les portes pour me laisser sortir de cet endroit. Les pas lourd faisaient trembler le sol autour de moi et je vis apparaître une ombre grandir sur les portes et Hadès prendre encore plus panique pour me sauver. Doucement, je me tournai pour faire face à Cronos et laissa échapper un cri de terreur en voyant le Titan devant moi. Il était beaucoup plus grand que les dieux que je connaissais. Son teint était si pâle qu'il semblait presque transparent. Ses ongles avaient tellement poussé qu'ils donnaient l'impression d'être des couteaux de même pour ses dents qui ressemblaient à une déchiqueteuse. C'est en croisant son regard que je vis qu'il était le père d'Hadès, ils avaient les mêmes yeux bleu turquoise avec une touche de rouge au plus profond sauf que celle de Cronos était beaucoup plus présente. J'étais figée sur place et étais incapable de bouger. Hadès n'était plus là à crier mon nom et je me retrouvai seul avec Cronos. Le Titan se penchant pour me regarder de plus près. Des larmes coulaient le long de mes joues apeurées de ce que je voyais.

-Une si petite déesse avec de si grands pouvoirs, dit-il en passant l'un de ses longs ongles dans mes cheveux. Dommage que tu sois si loin, ajouta-t-il avant de disparaître dans un nuage de sable. Car un jour, tu seras mienne, souffla-t-il tout autour de moi.

J'étais encore figée sur place face au grand désert qu'il y avait devant moi. Soudainement, quelqu'un m'attrapa par le bras ce qui me fit crier de peur, mais me sortit de mon cauchemar.

Je me retrouva à me débattre dans les bras d'Hadès qui tentait de me calmer. Des éclairs tombaient du ciel à l'extérieur comme une pluie d'automne et des vignes pointues longeaient tous les murs de ma chambre. Le seul fait de croiser le regard d'Hadès me replongeait dans celui de son père qui m'empêchait de me calmer. Je ne voyais plus clair à cause de tous les flashs de lumière qu'il y avait à l'extérieur. Je voyais qu'Hadès tentait de me parler, mais mon ouï n'était pas complètement présent. J'étais totalement perdu et mes sentiments avaient pris le contrôle sur mes pouvoirs. Sans même m'en rendre compte, Zeus était dans la chambre avec Héra, Arès ainsi qu'Hécate. Ma respiration était saccadée et faible. Sans hésiter, Zeus sauta sur mon lit pour me faire face et me prit les épaules pour que je reste concentrée sur lui. Lui aussi tentait de me parler, mais je me forçais pour lire sur ses lèvres. Il me montrait comment respirer et je suivis ce qu'il faisait. Les vignes se retirèrent des murs puis les éclairs ralentir pour finalement ne plus en avoir.

Olympus Gods, Partie 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant