Chapitre 18

233 11 0
                                    

Persé de nos jours

Hadès m'avait suivi sans rien dire. Je voulais créer une connexion entre nous deux pour lui prouver qu'il pouvait me faire confiance et je voulais une personne en qui avoir confiance aussi. J'avais eu la version de lui par les livres, mais souvent cela n'était pas la vraie vérité. Il resta figé quand il fut rendu sur le toit. Le soleil était maintenant couché et les lumières de la ville reflétaient sur l'eau illuminant le port.

-Est-ce qu'il y a quelque chose? demandais-je avant de prendre place sur ma chaise.

-Cela faisait si longtemps que je n'avais pas vu cet endroit de nuit, avoua-t-il en regardant toujours l'horizon.

Il se tourna brusquement et vient prendre place sur l'autre chaise qui était à mes côtés. Pendant un certain moment, le silence était plus que présent et seul le bruit de la nuit venait donner une trame sonore à notre rencontre.

-Comment ne pas avoir peur de moi quand tout le monde l'est, autant les dieux que les humains? questionna-t-il en s'accotant sur le dossier de la chaise.

Je haussai les épaules en le regardant de haut en bas.

-Parce que je ne suis pas totalement humaine ni totalement une déesse, répliquais-je en le regardant droit dans les yeux.

À ce moment même, son aura grandit. Elle était turquoise comme ses yeux proches de lui, mais il y avait un drôle d'effet et elle était noire aux extrémités. Hadès remarqua que je regardais autour de lui et celui-ci eut un petit rire.

-Tu vois donc une aura? me questionna-t-il.

Je baissai le regard en replaçant une mèche derrière mon oreille. J'avais l'habitude d'attacher mes longs cheveux lors de mon réveil, mais j'avais hormis de le faire étant déstabilisée par Hadès.

-Oui, dis-je en reposant le regard sur lui. Je vois des auras autour des gens, mais il y a quelque chose de différent avec les dieux, avouais-je.

-Comment différent? demanda Hadès se montrant curieux du sujet.

-Bien juste qu'à très récemment, j'ai remarqué une différence entre les humains et les dieux. L'aura d'un humain est fade et n'a pas vraiment de couleur, expliquais-je à Hadès.

C'était une chose très spéciale pour moi parce que mis à par mon père je n'avais jamais vraiment parlé des auras avec personne d'autre.

-Il y a certaines couleurs qui représentent une partie de leur personnalité qui est plus forte, continuais-je. Mais le tout reste pâle tandis que pour les dieux, ce sont des couleurs vibrantes, je n'ai jamais vu ça avant. L'aura joue avec les émotions, elle grandit, elle devient plus intense et surtout, il y a une sorte d'énergie qui s'en échappe. À date, je n'ai pas vu un dieu ou une déesse avec la même couleur d'aura au contraire des humains ce qui est très présent.

Hadès buvait les paroles que je lui disais comme une histoire dont il était incapable d'arrêter.

-À quel âge as-tu découvert cela?

-Je devais avoir cinq ans, dis-je en me rappelant exactement de celle que j'avais vue. C'était celle de mon père. Il revenait de son dernier voyage militaire, c'était tout jaune autour de lui, mais un jaune brillant. Je n'étais qu'une enfant et j'avais compris que j'étais la seule à pouvoir voir ça. Par la suite, ce fut graduellement les autres gens autour de moi. Avec le temps, j'ai appris à l'oublier, mais comme j'ai dit, celle des dieux me semble plus forte et j'ai beaucoup plus de difficulté à les ignorer, expliquais-je.

Hadès continua de me poser des questions sur moi, comment c'était avant que j'arrive ici, comment je faisais à l'école, toutes sortes de questions autant personnelles qu'impersonnelles et j'y répondais. Je n'avais rien à cacher sur ce que je savais surtout face à lui. C'était l'un des premiers garçons qui s'intéressaient à savoir qui j'étais pour vrai. Il me posait des questions qu'il fallait que je réfléchisse avant de répondre. La conversation tourna beaucoup autour de moi parfois je lui retournais les questions, mais il restait vague sur ses réponses.

Olympus Gods, Partie 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant