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TW : /!\ PENSÉES SUICIDAIRES, MUTILATION /!\

Je sais que ça ne dérange pas tout le monde mais je préfère tout de même avertir. On ne sait jamais qui est sensible à ce sujet.

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Je joue une partie d'échecs avec Kazaki et je me débrouille très bien car il faut en partie user de logique. Et vous l'aurez compris, c'est justement mon point fort. On se sent bien seul quand la moitié de notre équipe - dont les plus turbulents - sont partis en mission. Ça fait bizarre de ne pas avoir Izumi à côté de moi qui me parle de Nozomi, de ne pas avoir Kei qui raconte des idioties ou bien Jun qui tente d'avoir une conversation avec Tetsuo. À la place, c'est le silence complet dans notre petit salon commun et chose étonnante, ce dernier est venu s'asseoir dans un fauteuil pour lire un livre. Le fait qu'on parle fort ne semble même pas le déranger, du moins, il ne nous a pas lancé de regard agacé pour nous faire comprendre qu'on l'énerve. Il est tout simplement confortablement assis dans sa chaise en lisant paisiblement un des bouquins de la bibliothèque.

- J'ai mangé ton roi, déclaré-je à Kazaki. J'ai gagné.

- Quoi ? s'exclame mon collègue qui ne semblait même pas avoir remarqué sa défaite. J'étais pourtant sûr de l'avoir mis en sécurité.

- N'oublie pas que les fous se déplacent en diagonale, tu as omis ce détail. C'est grâce à ça que j'ai pu avoir un passage d'accès jusqu'à ta pièce la plus importante. Surveille ça, la prochaine fois.

Il soupire et acquiesce. Je tourne la tête vers la fenêtre en me questionnant comment la mission se déroule-t-elle et en espérant que c'est un succès. Ils devraient tous être de retour demain mais je trouve déjà le temps long. J'ignorais que j'allais tant m'attacher à mes collègues quand j'ai intégré la ligue. Je m'imaginais rester isolée, comme j'avais l'habitude de le faire. Mais à la place, je me suis fais des amis, des vrais. Des amis qui ne m'abandonneront pas et qui ne me jugeront pas. Kazaki, Kei et Izumi en font partie et je leur en suis entièrement reconnaissante.

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Il n'y a pas longtemps que je me suis assise dans un fauteuil pour me plonger dans un bon livre que la porte s'ouvre à la volée dans un vacarme assourdissant. Des pas pressés retentissent dans la pièce complètement silencieuse et je me retourne, énervée, cherchant à savoir qui se permet d'être aussi dérangeant. Ma colère baisse d'un cran lorsque je vois Kazaki qui se précipite vers moi et Tetsuo mais je ne me priverai pas de lui dire de faire moins de bruit. Cependant, à voir l'expression de son visage et son empressement, je comprends très bien que quelque chose ne va pas. Il s'arrête à côté des six fauteuils qui forment un cercle et déclare sur un ton de panique :

- On vient de me dire qu'un membre de l'escouade qui devait exécuter la mission d'aujourd'hui a été gravement blessé et transporté à l'hôpital du château. J'ignore de qui il s'agit mais je ne veux pas rester là les bras croisés.

Tetsuo se lève d'un bond en demandant à Kazaki par où passer pour se rendre à l'hôpital et ce dernier lui répond de le suivre. Je sors de mon confortable fauteuil à mon tour et leur emboîte le pas. Je crois comprendre pourquoi Tetsuo est aussi inquiet, il doit penser à Jun. Il n'y a pas énormément de possibilités que ce soit lui, ça pourrait être neuf autres personnes.

Nous entrons dans un secteur où les murs sont blancs, faisant référence que nous nous trouvons désormais dans l'hôpital du château. Kazaki s'arrête devant une porte en murmurant « c'est là » et toque sur la paroi métallique. Une infirmière entrouvre la porte et lorsqu'elle nous voit, elle nous fait signe d'entrer.

Ligue 09Où les histoires vivent. Découvrez maintenant