CHAPITRE XV.

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CHAPITRE 15 :

TARIK

Roulant mon mélange de tabac et d'herbe dans une feuille de tabac, mon regard se perd sur les rues sombres de Paris, après avoir donné la dose à mon ien-cli, je me dirige donc vers ma voiture, mais mon regard fut attiré par une silhouette qui me semblait familière. Et mes sourcils se froncent directement, ne sachant pas ce qu'elle faisait là, surtout pas dans cet état.

Je trottine donc vers cette même silhouette, légèrement inquiet de son état et de qu'est-ce qu'il s'est passé. Mais elle n'avait aucune trace de sang ni de bleu apparent, mais les larmes qui couler le long de ses joues annoncées qu'il y avait bel et bien quelque chose, ses yeux étant rougis et gonflé.
Sans qu'elle ne m'aperçoive, je lui attrape l'épaule, chose qui la fait sursauter.

- Tarik ?! Demande-t-elle en s'essuyant d'un geste rapide les larmes qui ont coulé le long de ses joues

- Qu'est-ce qu'y a ? Demandai-je rapidement en fronçant les sourcils, inquiet ne sachant pas ce qui lui est arrivé

Elle me bafouille un "rien ne t'inquiète pas, je vais bien", d'un ton qui est tout sauf convaincant, elle baisse donc la tête en sachant que je ne la croyais pas, elle ne voulait certainement pas me dire ce qu'il se passe, mais elle se devait de me rassurer, en sachant que Paris pour une femme seule, de jour comme de nuit, était plus que suicidaire. Inconsciemment, je redoutais de savoir ce qu'il s'était passé auparavant, ne sachant pas si elle s'était faite agresser, violé ou juste voler.

- Qu'est-ce qu'il s'est passé ? Dis-je d'un ton qui se voulait rassurant mais qui était plutôt sec

- je... C'est... C'est rien... J'étais au restaurant avec quelqu'un et il m'a balancé des saloperies à la gueule. Avoue-t-elle d'une petite voix en baissant la tête

- Ton mec. Tu peux cracher le morceau hein. Dis-je en hochant la tête, en trouvant ça logique

C'est vrai, une belle femme comme elle ne peut rester célibataire toute sa vie. Et curieusement cette réalité me piqua, piqua mon ego, c'est vrai, elle me trouvait beau, elle était attirée par moi mais était en couple.
Mais je tilt rapidement quel genre de femme s'est, une femme qui aime plaire et qui aime se faire charmer par les hommes. Elle est en couple et elle avoue à d'autres hommes qu'elle était attiré par eux. Cette femme est une allumeuse enfin de compte.

- Je... Je ne suis pas en couple. Me confesse-t-elle en bafouant

J'éclate de rire en me moquant de moi-même, j'avais tiré des conclusions trop hâtives, je l'avais même traité de ce qu'elle n'était pas, d'une pute en quelque sorte.
En tournant la tête vers elle, je remarque qu'elle me regardait d'un air étrange et perplexe, elle ne sait pas pourquoi je rigole autant, et elle n'était pas près de savoir.

- Allez viens, je te ramène. Dis-je d'un ton rieur

J'entreprends la marche jusqu'à ma voiture en sachant pertinemment qu'elle me suivait grâce aux claquements de ses talons contre le trottoir goudronné.

Je démarre après avoir vérifié qu'elle était bien attachée, et me laisse guider par ses instructions pour arriver une vingtaine de minutes plus tard devant son bâtiment à quelques minutes du mien.

Je descends en même tant qu'elle de la voiture voulant fumer le joint que je m'étais préalablement roulé et que je n'ai pas pu fumer ayant accouru vers elle. Avant de rejoindre le hall de son bâtiment, elle se place devant moi en me regardant droit dans les yeux.

- Je peux te poser une question ? Me demande-t-elle dans ton faussement assuré

- Ouais ?

- Pourquoi as-tu fait la conclusion que j'étais en couple ? Enfin, pourquoi t'as pensé ça ?

- Je ne vois pas le but de ta question mais, ouais je ne sais pas, c'était logique. Il / resto'. T'y emmène pas n'importe qui.  Répondais-je d'une voix indifférente

- Oh... o... ok. Bafouille-t-elle

Elle s'approche de moi, sûrement pour me dire au revoir et me faire la bise, mais ce stop à plusieurs centimètres de moi en me regardant dans les yeux.

- Merci de m'avoir ramené, c'était très gentil de ta part. Dit-elle en avançant encore un peu plus vers moi

Tandis qu'elle est quelques centimètres de moi, elle me tend sa joue, pour la déposer sur la mienne, mais d'un geste rapide, j'attrape sa mâchoire avant de sceller mes lèvres contre les siennes. Je l'entends souffler d'aise avant que je ne me décide à glisser ma langue entre ses lèvres pour rejoindre la sienne.

Nous nous séparons à bout de souffle, mais Anastasia se jette littéralement sur mes lèvres nous entraînant dans un baiser beaucoup plus fiévreux, gémissant contre mes lèvres lorsque je lui mords la lèvre inférieure.

Putain j'espère qu'elle a des capotes.

Elle se retire haletante et essoufflée de mes lèvres en me regardant dans les yeux, ses yeux bleus pétillent d'une lueur qui m'est trop inconnu, je n'arrive pas à déceler ce qu'il se passait dans sa tête.

Je l'embrasse cette fois-ci beaucoup plus rapidement et sauvagement, pour lui faire part de mes intentions, mais elle se recule légèrement, les mains contre mes pecs', les joues rouges et les lèvres gonflées.

- Je... je devrais y aller. Dit-elle d'une petite voix en baissant la tête

Bordel, elle allait vraiment me laisser comme ça zeubi ?

Je hoche la tête, ne pouvant la forcer à faire quoique ce soit, elle me sourit puis embrasse ma joue avant de se reculer jusqu'à disparaître dans son immeuble.

J'allume enfin mon joint, perturbé de ce qu'il vient de se passer.

Pourquoi ai-je encore envie de ses lèvres ?
Pourquoi ai-je l'impression d'avoir eu un déclic ?
Pourquoi ai-je l'impression qu'elle ne m'intéressait plus comme une fille d'une soirée ?

Et comme à chaque fois qu'il y avait un truc que je n'avais pas calculé, il fallait que je prenne du recul. Il fallait que j'y voie plus clair.

| 𝐂𝐨𝐦𝐩𝐥𝐢𝐪𝐮𝐞́ | - [ ADEMO ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant