| 𝐂𝐨𝐦𝐩𝐥𝐢𝐪𝐮𝐞́ | - [ ADEMO ]

CHAPITRE XXVI.

Papillonnant des cils, j'essaye de m'habituer à la lumière du jour.
Toujours allongée sur le torse de Tarik, je lève légèrement la tête pour le regarder.

- Ça va ? On dirait que t'es pas bien aujourd'hui. Lui demandais-je

- Ouais, ouais t'inquiète. Me répond-il

- T'es sûr ? Y'a... Y'a rien eu cette nuit ?

- Nan, t'inquiètes. Dit-il en m'embrassant le front avant de se lever du lit

Je le regarde entrer dans la salle de bain avant de reposer ma tête sur l'oreiller avant de m'assoupir une seconde fois.

C'est à peine une heure plus tard que je me retrouve dans la grande cuisine de la musique que nous louons.
La femme de mon cousin me rejoint rapidement en déposant son verre dans le lave-vaisselle.

- Ça va toi ? Me demande-t-elle

- Oui, mais ils sont où les garçons ?

- Ils sont partis faire un tour avec Naël.

Je hoche légèrement la tête avant d'apporter ma tasse à mes lèvres.

- D'ailleurs, je voulais te demander, t'as parlé à Tarik aujourd'hui ? Parce qu'on aurait dit qu'il était hyper bizarre.

- Non pas vraiment, mais moi aussi je lui ai fait la remarque, mais il m'a assuré qu'il allait bien.

Elle ne me répond pas et le lance un sourire avant de s'asseoir à côté de moi.

- Je suis contente de te voir enfin heureuse comme tu l'es aujourd'hui.

- Tout ça, c'est grâce à Tarik, même si ça a assurément mal démarrer, ça, c'est le cas de le dire. Et bah il a changé, tu ne peux pas imaginer à quel point il essaye de se rattraper de toutes les peines qu'il a causées, à quel point c'est un bon et qui me rend heureuse !

- T'as pas besoin de me l'affirmer, je le vois tout simplement, rien qu'un regard de sa part et tu souris les yeux remplis de paillettes. Vous êtes fait pour être ensemble, vous êtes complémentaire l'un a l'autre. Et malgré tout ce que t'as pu me raconter, ça saute aux yeux qu'il est fous de toi meuf.

Je souris niaisement devant ses belles paroles, le cœur légèrement chambouler.
Je passe une main dans mes cheveux avant de la reposer brusquement sur le bois de la table, mais un bruit me fait anormalement tiquer, le bruit d'un métal qui cogne contre ce bois.
Je braque alors rapidement mon regard sur ma main gauche qui est maintenant devant mon visage. Une bague. Une bague que je n'avais jamais vue auparavant. Mes sourcils se froncèrent automatiquement sachant que cette bague pouvait provenir que d'une seule personne. Tarik. Je pose une main à plat contre ma poitrine les yeux vitreux, ayant tellement peur de mal interpréter sa signification.

- Ana' ? Mais qu'est-ce qu'il y'a ? T'es toute blanche d'un coup. M'interrompt Manon dans mes pensées

Je tourne ma main vers elle sans un mot, encore beaucoup trop chambouler pour ça. Elle varie son regarde plusieurs fois sur la bague puis moi, les yeux ouverts en grand, tout autant choquer que moi.

- Mais tu comptais me le dire quand ?! S'exclame-t-elle

- Mais... Je... Je viens de l'apprendre maintenant en faite. Dis-je encore remplie d'incompréhension

Je ferme les yeux laissant une petite larme couler le long de ma joue. Si sa signification est là bonne, cela expliquerais alors son comportement bizarre de ce matin.

- Ok, j'vais pleurer. Dit Manon la main sur sa bouche

Je rouvre les yeux avant de les posés sur elle, la main plaquer contre la bouche, elle s'approche d'un léger pas vers moi.

- AHH FÉLICITATIONS !! Crie-t-elle en me sautant dans les bras

- Attends, je... Je sais pas si c'est bien ça Manon, j'ai pas envie de me faire de fait espoir, c'est peut-être une tout autre signification...

- T'essaye que convaincre qui là ? Une bague méticuleusement mise sur l'annulaire gauche, en guise de petit cadeau non significatif ? Mh mh, j'crois pas nan. Il t'a fait sa demande à sa manière, c'est genre, graave mignon. J'suis trop jalouse...

Je relève la tête de la bague en pouffant de rire, avant de me diriger vers le couloir qui mène à la porte d'entrée, bien décider d'attendre Tarik d'un pied ferme.