CHAPITRE XXXIX.

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CHAPITRE 39 :

ANASTASIA

Voilà maintenant deux jours que je n'avais plus de nouvelles de Tarik, il s'était volatilisé, mais qu'avec moi, je savais qu'à cette heure-ci il était assis dans le hall d'un de ses grands bâtiments en compagnie de ses meilleurs amis.

Je souffle en posant mon sac de cours sur mon bureau, puis sors toutes les feuilles dont j'aurais besoin ayant cours dans une dizaine de minutes. Mais rapidement, la sonnerie de mon téléphone me coupe, je l'attrape sans aucunes convictions, sans même voir qui m'appelait, je mets mon téléphone sur haut-parleur pouvant écouter et ranger en même temps.

« - Allô ? Dis-je

- Ouais Ana' ?

- Ah on se souvient de moi maintenant ? Je pensais que tu m'avais oublié tu vois.

- Ana', arrête s'te plaît, j'étais grave énervé.

- Ouais je peux concevoir, mais que tu me parles comme tu l'as fait tu vois, ça j'aime moins.

- Ouais je sais, j'ai merdé, mais vas-y, j'ai pas envie d'en parler.

- On en reparle ce soir Tarik.

- Ouais, vas-y je viens chez toi bé'.

- Mouais, à ce soir alors.

- Vas-y, à c'soir. Et fais rien pour ce soir, j'ramène des grecs.

- Encore ? Mais Tarik depuis qu'on est ensemble j'ai l'impression que tu veux m'engraisser !

- Vas-y ta gueule toi, t'as pas besoin de oim pour bouffer comme une bagra ! S'écrie t'il

- Fais attention à ce que tu dis Tarik.

- Bref, j'vais y aller, salem bé, on s'capte soir-ce.

- Oui, mais arrête de me parler comme ci j'étais un de tes gars !

- Ouais bref, Salem.

- Bisous. »

Tarik raccroche, mais quand je me retourne, je fais face à Yanis qui était devant moi, à l'embrasure de la porte, et en voyant ses sourcils froncés, j'en conclus que oui, il a tout entendu.

- Oh Yanis, tu es là depuis combien de temps ? Demandais-je innocemment

- Je... Toi et Tarik ?! Pourquoi je suis pas choqué ? Bordel, ma prof' et mon frère, wesh c'est chaud la !

- Yanis  Je suis désolée que tu l'apprennes comme ça, j'aurais préférée que tu ne l'apprennes pas comme ça, je suis désolée, j'espère que tu ne le prends pas mal.

- Non... Non, ça va, j'le prends pas mal, bizarrement je mis attendais...

- C... Comment ça ? Bégayais-je

- Bah... Je sais pas, pourtant de l'extérieur vous paressez pas proche de ouf', mais quand vous vous parlez, je sais pas, c'est bizarre, j'sais pas comment l'expliquer.

- Je vois... Tu n'es pas énervé ou autres ? 'Fin, j'aurais clairement préférais te le dire posément avec ton frère, mais bon, ça s'est fait autrement.

Il me sourit en avançant légèrement, s'asseyant sur l'une des chaises de la salle.

- Nan, pas du tout, mais ça me fait bizarre, ma prof' et mon frère.

- C'est vrai que ce n'est pas un truc très commun ça, c'est sûr. Mais Yanis, je vais te demander une seule chose, c'est de ne rien dire a personne pour l'instant, même a Tarik, on essaye de voir où ça nous mène avant d'officialiser ça partout, et ne pense pas que je ne suis pas sincère avec ton frère ou autres en te demandant de ne rien dire, non, loin de là, je ne veux juste pas lui mettre la pression et y aller tranquillement, tu comprends ?

- Ouais, bien-sûr, je dirais rien, Wallah que je tiendrais ma langue.

- Merci beaucoup Yanis. Dis-je en lui coulant un tendre sourire.

Il me sourit à son tour avant de s'asseoir a sa table lorsque la sonnerie retentît, faisant rentrer mes élèves dans la salle de classe, prêt a entamé la dernière heure de cours de la journée.

Et c'est une fois que mes élèves sont tous installés et prêts, je démarre mon cours après avoir fait l'appel de tous mes élèves, corrigeant les exercices que nous avions commencés la vielle, passant de la conjugaison à la grammaire.

| 𝐂𝐨𝐦𝐩𝐥𝐢𝐪𝐮𝐞́ | - [ ADEMO ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant