CHAPITRE XV.

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« — Tarik, j't'ai dit d'arrêter de m'énerver, ok ? Laisse-moi faire ce que j'ai envie de faire, t'es pas mon père, déjà que je n'en ai pas de base, j'ai pas besoin d'un lourdo comme toi. Soufflais-je en posant mon téléphone sur le meuble à côté mon lavabo avant d'attraper mon mascara après l'avoir mis en haut-parleur

T'es sah ? Bah vas-y démerde-toi alors, m'casse pas les klewis à m'parler d'ton collègue de merde là.

J'te préviens juste où on sera demain soir, c'est tout, j'sais pas pourquoi tu t'énerves comme ça.

Si y'a rien, je peux aller voir une meuf alors ? Dit-il

Lol, t'es un rigolo toi dis donc. Dis-je en foudroyant mon téléphone, comme s'il pouvait me voir

T'es en train de me taper une putain de crise alors que t'es même pas capable d'avouer que ma réaction est légitime, tu vois un autre mec que moi et j'dois fermer ma boca ? Mais t'es une ouf ! S'énerve-t-il

Moi, à la différence de toi, moi j'ai mes limites, si j'te dis « c'est qu'un ami » c'est que c'est juste un ami.

Comment ça à la différence de moi ? J't'ai déjà trompé au moins ? J'sais qu'j'ai pas été le plus tendre et le plus honnête, mais tu peux pas me reprocher une tromperie que j'ai pas faite.

Non mais l'autre là, tu t'es pas empêché de lui rentrer dedans alors que j'étais juste à côté de toi, ta soi-disant collègue de mes deux.

Mais t'es sérieuse toi ?

Tu sais très bien qu'elle a toujours été en sang sur toi, même quand on avait était au rendez-vous tous les deux et que Nabil n'a pas pu venir. Elle a tiré une tronche pas possible en me voyant et que même avec ma présence, elle t'a fait du rentre-dedans. Et même là tu l'as pas stoppé, même pas par respect pour moi.

Tu mélanges tout, putain. Souffle-t-il à bout de nerfs

Moi et mon collègue on n'a jamais eu de comportement ambigüe ou je sais pas quoi.

Mais en mode j'lai soulever aussi, si j'lui adresse la parole, c'est par ce qu'elle gère nos trucs putain. Et t'arrête un peu de lécher le cul d'ton collègue un peu ?

Mais je ne lui lèche pas le cul espèce de coño ! J'te dis juste que moi, même quand on a été séparé j'ai continué de te respecter alors que toi même si on est en couple tu continues à me salir.

Eh frère, t'avais pas dit qu'tu m'avais pardonné ?

Sí ! Et je me demande encore pourquoi, tu fais aucun effort ! Putain Tarik tu m'énerves !

Ah donc moi je fais aucun effort ? T'es sérieuse là ?

Bien sûr que oui je suis sérieuse.

Ok... d'accord. Bah écoute, j'vais plus en faire du tout comme ça tu pourras te plaindre pour quelque chose. Depuis le début, j'essaye de me faire pardonner et de te reconquérir et à faire le titi pour toi. J'ai plus aucune fierté pour essayer d'rattraper mes conneries et à pleurer d'vant ta gueule et moi j'fais aucun effort ? Continue-t-il avec rage »

Un blanc s'installe, je sais qu'il a raison, cette fois-ci c'est moi qui suis en tord.
Parce que, oui, depuis le début, il essaye de faire des efforts pour que tout s'arrange et c'est moi qui le repousse quelques fois. Même si j'ai qu'une envie qui me ronge de l'intérieur, c'est de le prendre dans mes bras pour lui dire que je l'aime et que je vois pas ma vie sans lui, mais c'est beaucoup trop simple. Je l'aime de tout mon être, et je peux plus me passer de lui.
J'ai envie de me remettre avec lui, mais ça serait trop facile et trop rapide, on ferait comme la première fois, on se bouffera tôt ou tard...

« — D'accord, ok, je vois. Vas-y Salem »

Je n'ai pas le temps de dire autre chose qu'il me raccroche au nez.

- Putain, mais quelle conne ! Dis-je en m'énervant contre moi-même

Je souffle en me regardant dans le miroir pour constater tous les dégâts.

- Maintenant je suis bonne qu'à me remaquiller...

J'attrape une lingette démaquillante avant de la passer sous mes yeux remplis de noir pour ensuite attraper mon téléphone.

« — Coucou Simon, je suis désolée, mais je pense que la sortie de demain soir, c'est pas trop une bonne idée, je pense qu'il est préférable d'annuler. Je te fais des bisous et on se dit à lundi ? »

| 𝐂𝐨𝐦𝐩𝐥𝐢𝐪𝐮𝐞́ | - [ ADEMO ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant