CHAPITRE LXVII.

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CHAPITRE 67 :

ANASTASIA

En regardant l'heure une nouvelle fois, je souffle en fermant les yeux, tout le monde devait être là pour m'aider au déménagement, mais personne n'était présent. Tarik devait être là depuis minimum une heure et ne répond pas au téléphone.

J'attrape l'un des cartons avec mon trousseau de clé avant de descendre le carton jusqu'au hall d'entrée. En ouvrant la porte pour mettre le carton dans la petite camionnette que j'ai loué pour la journée, une main se pose sur le dessous du carton avant de me le prendre des mains.

- Salem, désolé du retard on n'a pas fait gaffe à l'heure. On a cru que vous étiez partis, ils sont où les autres ?

- Oh, vous inquiétez pas, c'est pas grave, personne n'est venu.

- Même pas Tarik ? Demande Yanis en haussant les sourcils

- Même pas Tarik.

- Mais c'est quoi se baille ? Attends je vais l'appeler pour qu'il vienne avec les autres. Continue Sabri

- Non, t'inquiète pas je vais me débrouiller. En plus de ça il ne me répond pas.

- C'est quoi ce bordel ?

- J'sais pas, vous ferez mieux de rentrée Yanis.

- Quoi ? Mais nan, on va t'aider t'aider, t'es folle, tu vas pas porter tous ses cartons toute seule. S'écrie Sabri

- T'inquiète pas, c'est rien, les gros meubles sont déjà partis, il reste juste l'un des deux fauteuils qui ne se démonte pas.

- Nan, on va t'aider, puis même pour porter les cartons là-bas.

- Je vais pas vous déranger les garçons.

- Nan au calme, on va pas te laisser toute seule.

Je leurs souris avant de refermer les portes arrière du camion, laissant les garçons remonter les étages.

En rentrant chez moi, je cherche les garçons des yeux. Mais je ne les trouve pas, en entrant dans la cuisine je trouve Yanis, appuyer contre le rebord de l'évier de la cuisine, regardant la plaquette de médicaments sur le plant de travail.

- C'est quoi ça ? Demande-t-il en attrapant la plaquette des mains

- C'est rien, c'est juste des médicaments qui m'aident à dormir.

- Pourquoi t'as besoin de ça ?

- Ça fais deux trois semaines que j'arrive pas à dormir, et comme y a pas Tarik qui dors avec moi je ne suis pas rassuré d'être seule le soir, j'ai plus trop l'habitude.

- Bah pourquoi tu vas pas chez lui ? Ou lui chez toi ? Demande-t-il en fronçant les sourcils

- Il est au studio presque tous les soirs. Dis-je en penchant légèrement la tête

- Ah bon ? Bah pourquoi je le vois tous les soirs quand je rentre ? Ça va faire moins d'un mois en plus.

- Yanis, s'il te plaît...

- Y'a heja entre vous ? Vous êtes encore ensemble j'espère ?

- Bien sur, bien sûr qu'on est encore ensemble. C'est juste une dispute qui vas passer, t'inquiète pas

- C'est grave ? Il c'est passer quoi ?

- Rien. T'inquiètes pas.

- Arrête Ana', j'vois bien que t'es pas bien, lui non plus d'ailleurs, même s'il montre rien j'connais mon frère.

- Je... J'ai cru être enceinte et ton frère l'a mal pris. Il n'a pas trop bien réagi.

- T'es enceinte ?! S'écrie-t-il en faisant les gros yeux

- Non... Je ne suis pas enceinte. Dis-je en laissant un blanc de quelques secondes

- Ça va ? Tu tiens le coup ? Si t'as envie d'en parler je suis là moi, je sais que je suis peut-être pas la personne vers qui tu vas te tourner, mais si t'as besoin je suis là. Surtout en ce moment si c'est chaud avec Tarik.

Je ferme les yeux pour contrôler la monter de larmes qui me submerge avant de contourner le plant de travail pour prendre Yanis dans mes bras.

- Merci Yaya'. Dis-je en laissant une larme couler contre ma joue

- Ah nan wesh, pleure pas, j'sais grave pas réconforter les gens moi.

Je rigole avant d'essuyer mes larmes d'une main, posant l'autre sur l'épaule de Yanis, lui souriant légèrement.

- Mais il c'est tailler où Béné ? Demande Yanis en sortant de la pièce

- OH GROS T'ES OÙ ? Crie Yanis à travers l'appartement presque vide

- JE SUIS LÀ ! Crie Sabri a son tour

En entrant dans le salon, je rigole en voyant Sabri affaler sur le seul fauteuil qu'il reste, pianotant sur son téléphone.

- J'vous attendais moi. Dit-il en nous regardant

Lorsque son regard tombe sur moi il fronce les sourcils, captant que quelque chose cloche, mais il se lève sans rien dire, comprenant sûrement qu'il ne fallait pas en parler. Les garçons attrapent tout les deux un carton avant de sortir de l'appartement, je les imite donc avant de ferme doucement la porte.

| 𝐂𝐨𝐦𝐩𝐥𝐢𝐪𝐮𝐞́ | - [ ADEMO ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant