CHAPITRE LXIV.

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CHAPITRE 64 :

ANASTASIA

Le dos appuyé contre le rebord de la baignoire, je fixe le miroir devant moi d'un œil perdu. J'étais en plein moment de panique, je ne savais pas si je devais la faire ou non, mais je devais en avoir le cœur net. Je devais savoir si c'était vrai ou non.

J'avais eu quelques doutes auparavant, surtout à cause de mes changements d'humeur, mais les quelques nausées que j'ai eues ont consolidés mes doutes.
Devant moi, un sachet de pharmacie contenant deux tests de grossesse, puis dans ma main une bouteille d'eau.
En fixant le sac, les larmes me montèrent vite aux yeux. Si les tests se révèlent positifs, tout aller être chamboulé. Mais ça ne m'effraie pas tant que ça, ce qui me terrorise, c'est la réaction de Tarik.
Il n'était pas réellement pour le fait d'avoir un enfant maintenant avec moi. Mais il n'est pas le genre d'homme à ignorer ses responsabilités et fuyant. Du moins, je l'espère...

Après avoir déballé les deux tests, je les pose sur le rebord de l'évier avant de mettre une alarme de cinq minutes, je sors de la salle de bain en soufflant grossièrement. Je m'affale dans mon lit en regardant le plafond, essayant tant bien que mal de contrôler mes larmes et mes tremblements.
Dans chacune des possibilités, que le test soit positif ou négatif, il est impératif que j'en parle à Tarik. Ne pouvant pas garder ça pour moi-même si le résultat n'amène à rien, je ne pourrais pas lui cacher quelque chose d'aussi gros.

Lorsque je ferme les yeux, j'essuie une larme solitaire qui coule le long de ma joue. Je pose délicatement la main droite sur mon ventre, comme ci je ne voulais pas casser quelque chose. En fermant les yeux, j'arrivai à imaginer un petit bébé.
Et même si je n'étais pas réellement prête à être maman psychologiquement, n'ayant parlé qu'une seule fois d'enfant avec Tarik, j'étais quand même contente que ça arrive avec un homme comme lui.

En me relevant après ces cinq minutes les plus longues de ma vie, j'éteins l'alarme avant de me diriger à petit pas vers la salle de bain. Me dégonflant d'un coup, je n'ai plus envie de voir les résultats, par peur. D'être déçue comme heureuse.

Je pousse la porte devant moi, mas seyant sur la cuvette des toilettes attrapant les deux tests dans les mains, je ferme les yeux quelques secondes avant de souffler un bon coup, retournant d'une main tremblante les deux tests. Je détourne les yeux, ne voulant pas voir s'il n'y avait qu'un seul trait ou s'il n'y avait deux.

Je rouvre subitement les yeux en me rappelant que si je dépasse les dix minutes le résultat serait faussé.

Je laisse tomber les yeux tests lorsque mes yeux atterrissent sur le résultat. Je pose ma tête sur mes mains, éclatant en sanglots. Je m'attendais à tout sauf à ça. Je ne voulais pas que le résultat soit celui-ci. Je n'avais pas envie que mon futur soit si chamboulé à ce point. J'attrape brusquement les deux tests de grossesse avant de les fourrés au fin fond de la poubelle de la salle de bain, là où Tarik ne pourra tomber dessus.

Je referme la porte de la salle de bain, le laissant glisser contre celle-ci, j'essuie les quelques larmes qui persistent à couler.
Je ramène mes genoux contre mon torse, posant mon front contre les genoux, j'enroule mes jambes d'une de mes mains, posant l'autre sur mon ventre, pleurant mon chagrin.

- Mierda*. Chuchotais-je en me relevant en entendant la porte d'entrée claquer, fermant la porte de la salle de bain à clé avant de faire couler l'eau

| 𝐂𝐨𝐦𝐩𝐥𝐢𝐪𝐮𝐞́ | - [ ADEMO ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant