CHAPITRE L.

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CHAPITRE 50 :

ANASTASIA

J'essuie d'un mouvement lasse la larme qui coule le long de ma joue, je me regarde dans le miroir, contemplant mon reflet, des cernes pesant sous mes yeux, les yeux rouges, je souffle avant de passer de l'eau sur mon visage. Je n'avais pas de nouvelles de Tarik, mais j'avais bel et bien des nouvelles des démons de mon passé, je suis à bout de force, j'ai mal au ventre, j'ai mal à la tête, j'ai mal au cœur. J'étais aussi mal en point physiquement que mentalement. Je suis à bout de force.

Heureusement que je suis en vacances, deux mois, si je n'étais pas en repos, je ne sais pas si j'aurais pu tenir devant mes élèves à faire semblant. Je suis clairement à fleur de peau, un rien me vexe et me blesse, j'étais encore plus sensible qu'auparavant.

Je dénoue le nœud de ma serviette, attrapant un pyjama propre, l'enfilant sans grave conviction, ayant juste envie d'aller dormir, épuisée de cette journée rude d'émotions, mais avant de m'affaler dans mon lit j'attrape mon téléphone, vérifiant une énième fois si je n'avais toujours pas reçus de message de l'homme avec qui je partage ma vie, dû moins, j'espérai qu'il y soit encore

Mais je souffle, déçue, il n'avait même pas prit la peine d'ouvrir mes nombreux messages, même si j'avais baissé les bras le deuxième jours de ses vacances en voyant qu'il était complètement indifférent a mes message et a mon ressenti.

Je décide donc d'aller dans la cuisine, me servant un verre d'eau, voulant récupérer l'eau que j'avais évacué. Je pose le verre sur mon plant de travail, m'accoudant à celui-ci en appuyant mon front contre les paumes de mes mains. Je souffle en papillonnant des cils en essayant de contenir les larmes qui menacèrent de couler, je tape de toutes mes forces le plant de travail de mon poing fermés, m'énervant d'être aussi faible et sensible, ayant marre de pleurer pour un oui ou pour un non.

Je nettoie mon verre avant de trainer des pieds jusqu'à ma chambre, je vérifie que mon téléphone est bien en recharge avant que celui-ci s'allume, un nouveau message.

'' - De : Lara
Coucou toi, je trouve que ça fait beaucoup trop longtemps que l'on ne s'est pas fait une sortie toute les deux, je te propose que l'on se voit en fin de cette semaine, je t'invite au restaurant, redis-moi vite, kiss. ''

Je souris en lisant le message tout en m'asseyant sur mon lit en pliant mes jambes sur moi-même, acceptant avec joie son invitation, mais un second message me fait perdre mon sourire, me faisant prendre un air de dégout.

" - De : Numéro Inconnu :
J'arrive en ville bientôt, nous venons directement chez toi, ça sera plus simple, nous attendons avec grande impatiente le fait de te voir, bisous, ta grande ur."

| 𝐂𝐨𝐦𝐩𝐥𝐢𝐪𝐮𝐞́ | - [ ADEMO ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant