| 𝐂𝐨𝐦𝐩𝐥𝐢𝐪𝐮𝐞́ | - [ ADEMO ]

CHAPITRE LXV.

CHAPITRE 65 :

OMNISCIENT

Assis sur le canapé, Tarik pose sa main sur l'épaule d'Anastasia endormie. Cela faisait une semaine qu'Anastasia avait fait le test de grossesse, mais elle n'avait eu le courage de le dire à Tarik. Elle avait peur de sa réaction.

Il posa son téléphone lorsqu'elle commença à gigoter dans tous les sens, avant de poser sa main sur son épaule pour la mobiliser par peur qu'elle se fasse mal.

- Oh Bé', réveille-toi ! S'écria-t-il en la secouant légèrement

Elle se réveille en sursaut, essuyant les larmes qui coulent contre ses joues en regardant la pièce de tous les côtés, elle se lève précipitamment de lui avant de passer ses mains dans ses cheveux.

- Qu'est-ce t'as ? Demande Tarik en se levant à son tour

Elle se retourne vers Tarik, posant ses yeux dans ceux de Tarik, elle laisse tomber ses mains de sur ses cheveux avant de s'asseoir sur l'un des deux petits fauteuils de son salon.

- Tarik. Il faut que je te parle... Annonce-t-elle d'une voix tremblante

Il fronce les sourcils avant de se mettre devant elle, attendant qu'elle commence ce qu'elle avait à dire avec appréhension.

- Je... Tu vois je t'avais dit que j'avais pris du poids ?

- Mmh, et ?

- J'avais quelques fois des sauts d'humeur, j'étais plus sensible et mes émotions était multipliée.

- Attends tu veux en venir où là ?

- Et j'ai eu des nausées. Deux fois.

- Ana' ?

- J'ai fait deux tests de grossesse. J'y ai cru. Vraiment.

- T'es enceinte ?

- MAIS RÉPONDS PUTAIN ? Crie t'il en n'ayant aucune réponse

Elle bouge timidement sa tête de gauche à droite en baissant les yeux vers ses deux mains jointes ensemble, n'osant pas le regarder dans les yeux.

En regardant les résultats des tests, il n'y avait pas les deux barres comme elle y avait cru depuis le début, mais il n'y en avait bel et bien qu'une seule.

- Je suis pas enceinte. Mais j'y ai tellement cru Tarik. Souffle-t-elle en éclatant en sanglots

Il se recule légèrement en fronçant les sourcils, tout en la regardant en attendant qu'elle lui dise que c'était une blague, qu'elle n'avait jamais fais de test, ni même perdue le bébé.

- J'ai étais voir le docteur, mais pas pour renouveler ma pilule. Je lui en ai parlé et pour lui, soit j'ai fait une fausse couche, soit j'ai imaginé la grossesse à cause des symptômes.

- T'as perdu le bébé ? Répète-t-il d'une voix distante

- Je... Je sais pas d'accord ? C'est possible que je n'avais pas le bébé, que j'ai fait une sorte de grosse nerveuse. J'en sais rien Tarik, mais j'y ai cru, j'ai vraiment cru que j'étais enceinte. Dit-elle en pleurant

Il se recule encore un peu plus, ne sachant pas réellement réagir. D'un côté, il était content de ne pas avoir d'enfant tout de suite, mais énervé et triste de l'autre, sachant qu'il aurait fait un bon père qui pourrait subvenir aux besoins de son enfant. Mais il était tout aussi énervé qu'elle est fait ça sans lui et de lui avoir caché. Mais inconsciemment, il lui en voulait d'avoir perdu le bébé s'il avait existé un jour.

- Tarik, s'il te plaît dit quelque chose. Le supplie-t-elle en le regardant

- Je... Je vais y aller. Dit-il en attrapant hasard veste de sur le canapé

- Tarik non s'il te plaît, fais pas ça. Pars pas !

Il ne lui répond pas, laissant une Anastasia complètement anéantie dans son salon, claquant la porte quelques secondes plus tard. Il descendit les escaliers en trombe, allumant un joint en décrétant qu'une simple cigarette ne l'aiderait pas à se calmer. En démarrant il osa un regard vers la fenêtre du salon de la jeune femme, s'énervant un peu plus contre elle, surtout de lui avoir caché un truc aussi important dans la vie d'une personne.

Repliant ses genoux contre son torse, la jeune femme regarde l'un des murs en face d'elle, aucune larme ne coulent sur ses joues, elle n'en a plus la force.

Le fait qu'il est parti sans dire un seul mot, lui donner l'impression qu'elle l'avait perdu. Comme ci quelques chose l'avait brisé un peu plus qu'il ne l'était.

Elle s'affale dans son fauteuil, éclatant une nouvelle fois en sanglots, s'imaginant un futur avec son enfant et Tarik, futur qui ne risque pas d'arriver. Prenant brusquement son téléphone lorsqu'il sonne.

- "Bilou :
Salem Oukty, j'ai appris pour la maison que tu vas avoir. Psartek ma sœur, j'suis grave content pour toi. Passe une bonne soirée."