CHAPITRE LX.

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CHAPITRE 60 :

TARIK
PARTIE DEUX :

Je souffle en levant les yeux au ciel, blasé des remarques d'Ana' à cause de son stresse. C'est moi qui rencontre sa mère et c'est elle qui s'ronge les côtes à cause du stress.

- Bon Bé'. Arrête de stressé putain. Tu m'soules là. T'es en train de tendre.

- Ah bah, c'est nouveau ça. Bah fais demi-tour si je te soule autant que ça, comme ça sera du rapide.

- Pourquoi depuis ce matin tu me pousses à faire demi-tour ? Tu r'grette ou quoi ?

- Ah moi non pas du tout. Mais toi depuis ce matin t'es trop zen. Stresse un peu non ! Fais comme moi.

- Attends. T'es en train de me monter le crâne par ce que je stresse pas ? T'es quel genre de meuf toi ? Ça devrait te rassurer que je stresse pas nan ?

- Pas du tout ! Ça me stresse encore plus. Et j'ai peur que ça ce passe mal...

- Pourquoi ça se passerait mal même ? T'as pas dit qu'elle m'kiffait déjà ?

- Si, bien sûr que si, mais imagine y'a ma sœur ? Imagine que ça ne se passe pas comme prévu ? Je... Je sais pas moi !

- Ça s'passera bien Bé', ok ? Arrête de stresser, dans tous les cas, c'est plus l'moment on est arrivé.

Elle hoche la tête avant de se détacher, elle fouille dans son sac avant de sortir un trousseau de clé. On monte quelques marches avant qu'elle s'arrête pour ouvrir la porte devant elle.

Je souffle légèrement en sentant l'appréhension monter légèrement en moi. J'avance dans l'appartement et fait comme Ana' et retire mes chaussures.

- Mamá, estamos aquí ! S'écrie-t-elle toujours à l'entrée

Elle m'attrape la main, me faisant avancer jusqu'au salon, je me tends légèrement, gêner d'avoir un quelconque rapprochement physique devant sa mère.

Une petite femme s'avance vers nous, prenant directement Anastasia dans les bras.
En la regardant un peu plus, je remarque qu'elle a les mêmes yeux que sa fille, une longue robe noir et un foulard de la même couleur sur son crâne.

- Dios mío. Tu m'as manquée ma chérie.

Quelques instants plus tard, elle tourne les yeux vers moi, souriant à pleine dent. Elle s'approche de moi en me scrutant de haut en bas, me faisant légèrement déglutir.

- Tarik ? C'est bien ça ?

- Oui, c'est ça m'dame.

- Pas de madame avec moi. Alba es mejor. Breve, viens dans mes bras mon grand. Dit-elle en écartant ses bras

Je rigole légèrement lorsqu'elle s'approche de moi pour me prendre dans ses bras, croisant les yeux d'Ana'.

- Mamá, il est à moi. Dit Anastasia en pouffant

Sa mère roule des yeux avant de me regarder bizarre, chose qui me fait avoir un coup de chaud, espérant juste qu'elle me trouve pas quelque chose à me redire.

- Je te voyais pas aussi grand, sur les photos, c'était pas pareil. Décrète-t-elle en se tournant vers sa fille

Je me tourne vers Anastasia les sourcils haussait, je rigole lorsque je remarque que ses joues sont rouges écarlates. Puis elle part rapidement pour s'assoir sur le grand canapé qui doit prendre le plus de place comparer au vieux meubles qui s'entassent dans la pièce.

D'un signe de tête, Anastasia me fait comprendre qu'il faut que je m'assoie, j'attends donc que sa mère s'assoit avant de m'affaler dans le fauteuil juste à côté.

- Sables que ella me habla de ti todo el tiempo* ? Me confit sa mère en me souriant
(Tu sais qu'elle me parle tout le temps de toi ?)

- Ah bon ? Dis-je en haussant les sourcils

- Maman ! Gronde Anastasia rouge de honte

- Callate* ! Dit-elle en levant sa main sans me lâcher du regard. Vas mettre la table, yo hablo aqui*.
(Je parle là.*)

Je rigole légèrement en voyant Anastasia se lever sans rien dire, grognant qu'une fois arriver dans la cuisine.

- Je t'entends, idiota* !

Elle sourit en bougeant la tête de gauche à droite. Elle relève les yeux vers moi, m'embarrassant encore un peu plus, étant beaucoup plus rassuré avec la présence de ma meuf.

- Attraper le gros album dans le placard derrière toi, por favor*.

Je me lève avant d'ouvrir le placard indiquer, j'attrape l'album photo et le lui tendre.

- Tu sais qu'Anastasia est vraiment bien avec toi ? Même avec son ex, elle n'a jamais sourit autant. Tu lui fais vraiment du bien, elle est vraiment amoureuse et heureuse surtout. Je ne l'ai jamais vue comme ça. Et ça me réchauffe le cœur de la voir heureuse, il y a quelques années, elle a traversée une dure épreuve avec son ex. J'ai crue que j'allais la perdre tellement elle était fade, elle ne mangeait pas ou mangeait beaucoup trop en culpabilisant de ne pas avoir assez mangée. Elle ne souriait plus, elle était triste, mais avec toi elle est vraiment épanouie. J'espère que ça dureras longtemps entre vous...

- Ouais, j'espère aussi que ça vas durée.

- Anastasia a dû t'en parler pour mon cancer ?

J'hoche légèrement la tête, détournant légèrement les yeux.

- Je serais peut-être bientôt plus là, et je sais que ça la tuera encore plus. Et j'aimerais que tu sois là pour elle, pour l'aider à surmonter cette épreuve. Je suis pas éternel et ça elle veut pas le comprendre, elle c'est beaucoup attaché à moi vue que son père et parti, et j'ai bien peur qu'elle vas tomber de haut le jour où elle va apprendre ma mort. Alors j'espère que tu pourras l'aider.

- J'serais là, vous inquiétez pas.

- Bon, on va pas tuer la atmosfera*. Regarde-moi ça. Dit-elle en tournant l'album vers moi

Je rigole doucement en voyant une photo d'Anastasia bébé dans le bain, puis je fronce les sourcils en remarquant que tous les parents on un délire chelou a tous nous prendre a poil en photo.

J'éclate de rire en voyant une photo d'Anastasia en train de sourire avec la moitié de ses dents.

- Maman ? T'as bien fait ce que je t'ai dit ? Demande-t-elle en arrivant avec un plat dans les mains

- Si, no hay cerdo* ! Je sais, tu me l'as répété une bonne vingtaine de fois. On peut manger sereinement ! 
(Oui, il n'y a pas de porc*)

Elle sourit avant de tout poser sur la table, me lançant quelques regards en coin, me faisant légèrement sourire en coin de bouche.

Au final ça ce passe pas si mal, elle avait pas à autant stresser.

On se lève tous pour se mettre à table, les deux García devant moi, sa mère se tourne vers elle en lui souriant de toutes ses dents.

- Me gusta tu novio, lo confirmo*. Lance sa mère
(Je l'aime bien ton copain, je le valide*)

Je réprime un sourire en feignant de ne pas comprendre ce qu'elle vient de dire.

V'la qu'j'ai les deux García dans la poche. Pensais-je en rigolant intérieurement

| 𝐂𝐨𝐦𝐩𝐥𝐢𝐪𝐮𝐞́ | - [ ADEMO ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant