CHAPITRE II.

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« - Tu ne devrais peut-être pas faire ça Ana' ?

- Mais pourquoi je ne devrais pas le faire ? Je suis restée proche de sa mère, c'est pas par ce que je ne suis plus avec lui que je vais m'empêcher de la voir ou de voir Yanis. C'est complètement idiot.

- Fais comme tu veux, mais depuis que tu l'as revus tu ressens des sentiments que tu n'as pas ressentis depuis longtemps. Et en allant dans son "territoire", tu risqueras de le voir.

- Je sais, mais bon. Moi, je l'aime bien sa mère. Je ne vais pas m'en empêcher.

- Tu fais ce que tu veux. Me dit la femme de mon cousin

- J'ai bien l'intention de la voir qu'il soit là où non. J'ai tourné la page, lui aussi. S'il a déjà été s'insère avec moi déjà.

- Ça je t'interdis de le dire. Tu sais comment il est. Il n'est pas du genre à dire qu'il t'aime toute les trente secondes, il te le prouve.

- Il me l'a tellement prouvé le dernier mois de notre relation avant de m'abandonner en me crachant à la gueule que j'ai tué son bébé. Mais il n'était pas le seul dans l'histoire à souffrir. J'en fais encore des cauchemars.

- Je sais Ana', personne ne pourra te reprocher de souffrir pour ça. Mais je n'ai pas envie de te récupérer à la petite cuillère comme nous l'avons fait, ton cousin, ta mère, Yanis et moi. D'ailleurs elle n'aimerait pas te voir comme ça.

- Je sais... Je suis pathétique pas vrai ?

- Alors ça non ! Dis pas ça. Tu es juste une femme qui a beaucoup souffert dans une période de sa vie.

- Je me trouve faible. Avant je m'aimais un minimum, mais à l'heure d'aujourd'hui j'y arrive plus. Je me déteste pour tout ce que j'ai fait. J'ai tout perdus d'un coup pour un seul et même truc.

- Je sais... Mais c'est la vie Anastasia. La vie, c'est ça aussi, se séparer des gens que l'on aime sans vouloir que ça se passe.

- Mais c'est tellement douloureux. Tu sais, des fois ça me déchire le cœur quand je te vois avec mon cousin et votre petit Maël. Ça me rappelle ce que moi je n'ai pas eu. Mais je suis contente pour vous, vraiment. Je suis tellement heureuse de vous savoir tous réunis et heureux.

- Je le sais, t'inquiète pas. Mais c'est normal, un jour tout ce que j'ai, tu l'auras aussi.

- J'espère tellement.

- Mais bon, tu me tiens au courant de ce qu'il se passe, si tu le recroises, si vous vous êtes parlé. Et si t'as besoin de parler tu n'hésites pas à m'appeler d'accord ? Même s'il est tard, je m'en fiche. Je ne veux pas que tu me refasses une phase comme tu nous as déjà fait.

- D'accord. Je te dirais tout.

- Ok, d'ailleurs, c'est toujours bon pour toi pour garder Maël ?

- Oui bien sûr, pas de problème, par contre vendredi je suis invité chez Sofia du coup. Ça te dérange pas si je le prends avec moi ?

- Non, bien sûr que non. Cette femme est adorable. Au contraire, Maël l'aime bien vue qu'elle lui donne plein de gâteaux. Je te l'amènerais le matin vers six heures.

- D'accord on fait comme ça.

- Bon, je vais te laisser ma poule. Le petit a faim.

- Oui, passe le bonjour à Diego.

- Tu manques à ton cousin tu sais ?

- Il a qu'à venir me voir, il sait qu'il est le bien venu. Tout en sachant que je ne travaille plus la journée.

- Oui, je lui dirais. Passe une bonne soirée ma poule. Sûrement à demain alors.

- Mmh. Manon ?

- Oui ?

- Merci.

- Oh, mais c'est rien ma poule, tu n'as pas à me remercier c'est normal... Bon ciao poulette, à plus.

- Hasta Luego ! »

Je pose mon téléphone sur le plan de travail avant d'attraper un verre dans mon placard. Diego, le seul cousin dont je suis proche, c'est marier à cette femme peu de temps après la rupture avec Tarik. Maintenant ils sont mariés avec un enfant de deux ans. Lorsque j'ai été la voir à l'hôpital lorsqu'elle a accouché. J'ai pleuré pour la première fois dans ses bras. Lui racontant toute l'histoire qui c'était passer autour de mon ancien couple. Comment j'ai peut-être failli être maman. Elle m'a rassuré jusqu'à temps que je parte, puis depuis ce jour elle ne m'a pas lâché ne serait-ce qu'une seule fois,
Au début que l'on se parlait, j'avais tendance a comparé notre relation avec celle que j'avais eu avec Lara. Elle avait était ma collègue de travail, puis ma meilleure amie et confidente, jusqu'à devenir une connaissance. Mais avec Manon ce n'est pas pareil, elle reste toujours là pour moi et ça jusqu'à longtemps. Du moins je l'espère.

Depuis ces deux dernières années, j'avais une peur inconsidérable de l'abandon. J'ai perdu beaucoup d'être cher cette période-là. Sauf mon petit Yanis qui vient presque tout les trois jours chez moi. C'est bien le seul des garçons qui à continuer à me parler, sauf Lucas qui prends des nouvelles quelques fois. Mais même Nabil que je considérais et que je considèrerais toujours comme mon frère, m'avait tourné le dos, préférant prendre partis pour son frère alors qu'il n'y avait aucun choix à faire.

Je prends mon verre en allant jusqu'à ma véranda, attrapant le paquet de cigarettes qui traînait sur la table avant de glisser le mégot entre mes lèvres. Allumant l'extrémité du cylindre, crachant la fumée en soufflant d'aise, me sentant nostalgique en me remémorant les bons souvenirs de ces terribles deux dernières années.

| 𝐂𝐨𝐦𝐩𝐥𝐢𝐪𝐮𝐞́ | - [ ADEMO ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant