CHAPITRE LIX.

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CHAPITRE 59 :

ANASTASIA
PARTIE UNE :

- Tarik ! Dépêche-toi, réveille-toi, bouge, vas déjeuner, habile toi, lave-toi, dance même, mais fais quelque chose !

- Putain Ana'. Arrête de stresser putain ! Laisse-moi dormir, il est six heures putain.

- Tarik, s'il te plaît. Lève-toi.

Habillé d'un simple short de Tarik et d'un soutien-gorge, j'attrape les vêtements qu'il me faut pour pouvoir m'habiller après. Une jolie petite robe noire en soie.

- Bé'. Dis-je en grimpant sur le lit

- Quoi ?

- Lève-toi s'il te plaît. Dis-je alors que je monte sur lui

Lorsque je suis à califourchon sur lui, je m'abaisse légèrement avant d'appuyer ma poitrine contre son torse, mettant la tête dans son cou.

- Faudra que j'essaye de te faire des nattes un jour. Dis-je en passant mes mains dans ses cheveux

- Vas-y ta gueule. Je dors. Dit-il en claquant ma fesse

- Tarik. Dis-je dans un gémissement exagéré

J'ondule mon bassin contre le sien, souris en voyant l'effet que je lui fais. Je me mords légèrement la lèvre lorsqu'il me regarde. Puis d'un coup, j'arrête tout mouvement avant de me redresser.

- Maintenant que t'as les yeux ouverts, tu peux te lever. Dis-je avant de sortir du lit

- T'es une sheitana. Dit-il en grognant. V'la la trique que j'me tape maintenant.

- T'avais qu'à te lever comme je te l'ai dit. C'est de ta faute.

Je sors de la chambre avant d'entrer dans la cuisine attrapant directement deux tasses dans le meuble accroché au mur puis allume la cafetière pour que Tarik boive son café. Rapidement des pas lourds se font entendre à travers l'habitacle, deux bras entour mes hanches alors que sa tête se niche dans mon cou.

- Wallah j'suis crevé. Dit-il d'une voix rauque, encore tout endormi

Je rigole légèrement en tartinant du pain, je me retourne pour passer mes mains sur ses épaules, l'embrassant furtivement plusieurs fois d'affilée alors qu'il ferme les yeux.

- Tarik ? On est d'accord que t'arrive pas avec un : mi casa es tú casa ? Par ce que c'est aussi gênant pour toi, pour moi que pour ma mère. Vraiment, truc à éviter.

- J'suis pas con. J'vais pas arrivé comme ça. Quel couillon a pu arriver comme ça s'te plaît ? Demande-t-il en levant les yeux au ciel

- Mon ex. Il c'est présenter comme ça, en croyant que ça allait faire plaisir à ma mère et à moi. Mais pas du tout, c'était le moment le plus gênant.

- T'inquiète, j'vais pas m'présenter comme ça, hcheum.

- Je préfère prévenir, tiens, prends tes tartines, moi je finis ma tasse et je vais me laver.

- J'peux finir vite et t'rejoindre s'tu veux. Dit-il avec un sourire pervers en coin de bouche

- Nan, je ne crois pas non. Je suis beaucoup trop stressée pour ça. Oublis.

- Mais Bé'. C'est un dé-stressant Wallah.

Je souffle en bougeant la tête de gauche à droite, puis pose rapidement ma tasse dans l'évier pour le diriger vers la salle de bain.
Je ressors rapidement habillée et les cheveux mouillés puis m'assois rapidement devant le miroir de l'armoire de Tarik, attrapant tout le maquillage dont j'ai besoin.

- Sah, j'comprends pas, pourquoi tu t'mets cette plâtrée sur la gueule alors que t'es hnine sans ?

- Mooh, t'es trop mignon Tarik ! Dis-je en me tournant vers lui

- Ta gueule zeubi. Grogne-t-il

- C'est gentil querido. Dis-je en lui souriant. Mais quand je me maquille et pas quand je me mets une plâtrée sur la gueule, car ça reste raisonnable. C'est pour cacher les petites rougeurs et imperfections que je peux avoir. Mais c'est gentil Cariño. J'pourrais même avoir confiance en moi avec cette phrase. Dis-je en rigolant

Il fronce les sourcils en me scrutant bizarrement, puis s'assoit sur le lit derrière moi sans même me quitter des yeux. Je le regarde sans rien dire, posant le pinceau que j'ai dans les mains.

- Qué passa ? Demandai-je

- T'as pas confiance en toi ? Demande-t-il en fronçant les sourcils

- Je... Oui et non. Ça dépend des jours. Mais c'était surtout avant, plus trop maintenant, même si j'ai quand même des phases où je me déteste et déteste mon corps.

- Pourquoi tu m'en as jamais parlé ?

- C'est pas important Tarik. C'est rien. Rien de bien grave.

- Bah si c'est important wesh. J'aurais pu t'aider moi.

Je souris légèrement en retenant mes larmes, complètement attendrie par son comportement ce matin, je me lève avant de le prendre dans mes bras dans un élan d'amour.

- Je t'aime cariño. Chuchotais-je dans son cou

Je reste encore quelques secondes dans ses bras, humant son parfum qui me détend complètement.
Je ne m'attends pas à ce qu'il me réplique un "je t'aime" à son tour, connaissant les problèmes qu'il a à avouer ce qu'il ressent, ou même qu'il ne le ressent tout simplement pas. Je savais qu'il tenait à moi malgré tout.

- Je devrais te réveiller tôt tous les matins si t'es doux comme tu l'es là. Dis-je en lui embrassant la joue

| 𝐂𝐨𝐦𝐩𝐥𝐢𝐪𝐮𝐞́ | - [ ADEMO ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant