Mes Protecteurs Sont Là

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Vous suivez toujours Freya et Elie, les ajoutez à votre liste de lecture depuis un moment maintenant. 

Vous allez donc découvrir Joy et Adam (si si je suis toujours dans l'écriture LGBT), et avoir des réponses à certaines de vos questions. Et l'histoire est déjà écrite alors les chapitres vont s'enchaîner. 

Résumé :

Et si vous acceptiez de ne plus rien contrôler? 

Et si votre regard sur ce qui vous entoure changeait sans qu'on vous explique vraiment pourquoi ni comment?

Pour Joy, c'est écrit comme ça, alors elle n'aura pas vraiment le choix. Comme un simple fil tendu au dessus du vide sous ses pieds qu'elle doit traverser, avec un destin à accepter. 

Adam tentera bien de lui expliquer, mais il n'est jamais facile de savoir sans pouvoir tout révéler. Surtout quand un élément perturbateur vient s'interposer.

Parfois il faut tomber , pour enfin voir, ce qu'on avait tant de mal à regarder.   

Extraits : 

Premier : 

Adam :

Mon dos appuyé sur la banquette, mes jambes se mettent à trembler. Ce mouvement que tout le monde fait quand il semble s'impatienter. Pourtant j'essaye de me convaincre que je ne suis pas si pressé que ça de la voir entrer.

Pourquoi a-t-il fallu que ce soit elle ? Elle ne pourra pas se souvenir de moi, c'était bien avant tout ça. Mais moi je l'ai reconnue dès que je me suis approché. Et j'ai levé les yeux au ciel en me demandant si c'était une blague. Cette fille est juste la première qui m'a tellement troublé que, sans le savoir, c'est elle qui a tout déclenché. Parce que ce jour-là, je suis rentré et je me suis dit que je ne pouvais plus me mentir, elle était encore un signe de ce qui jour après jour était en train de s'imposer au fond de moi. Et puis j'ai dû partir, et je ne l'ai jamais vraiment revue.

Je lève le menu, elle vient d'arriver et je ne veux pas qu'elle me voit. Pourtant mon regard se porte sur elle, à beaucoup plus de reprises qu'il ne le devrait. Sa veste a changé, et puis une dizaine de minutes plus tard, elle souffle dans ses mitaines pour se réchauffer et se dépêche de coller ses doigts à sa tasse pourtant brûlante.

Je retarde ce moment où je vais débarquer, je dois m'y prendre correctement pour ne pas qu'elle veuille partir. Mais pour l'instant je demande juste à mon cœur de cesser de cogner. Je ne l'approche pas pour ça et d'ailleurs je n'ai probablement pas le droit de la laisser me faire cet effet-là. Alors pourquoi je passe une main sur ma nuque ? Comme si elle avait ce don de me décontenancer, ce même geste que je faisais il y a déjà un long moment de ça, quand, juste par hasard, son regard dans le couloir se posait sur moi.

Je râcle ma gorge et réajuste mon sweet, je n'ai pas le droit à l'erreur. Alors je me lève, fais quelques pas et m'assois, ne lui laissant pas le temps de parler. Je commande deux assiettes, en précisant de les remplir à ras bord de plats sucrés et salés que j'énumère, pour qu'on ait de quoi bien manger.

— J'aime bien cet endroit, le service y est sympa. J'espère que tu as faim, il va y en avoir au moins pour trois. Tu pourras prendre ton temps, je ne suis pas pressé et j'aime discuter.

Elle se fige et pâlit quelques secondes avant de se ressaisir. Elle plonge le nez au-dessus de sa tasse, inspirant la vapeur de son café, ses mains toujours collées à la paroi sûrement beaucoup moins chaude :

— Qui te dit que j'ai envie de parler ?

— Ce n'est pas un problème, je peux discuter pour nous deux. Mais bon, si de temps en temps tu voulais bien faire semblant d'écouter, ça m'aiderait un peu.

L'Horloger... Où les histoires vivent. Découvrez maintenant