Chapitre 8

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J'entrouvris mes lèvres, les humidifièrent, prête à recevoir le premier baiser de ma vie. Oh oui, je voulais goûter le fruit du péché. Tarik se contenta de mieux m'acculer, de se fondre sur moi, de faire sentir son poids, son corps de mâle, son envie, son truc dur, son parfum, je n'avais jamais rien senti de tel. Tarik, la bouche contre la mienne, ses mains empoignant mes fesses me murmura après un long et torride baiser qui me fit découvrir à quel point la température de mon corps pouvait grimper.

- J'ai su dès que j'ai vu tes yeux que sous la glace coulait la lave d'un volcan, tu représentes un défi beaucoup plus appétissant, exigeant que celui de Rita.

Un éclair m'apparut alors je comprenais enfin, je n'avais jamais compris ces filles qui se battaient, couraient après les mecs, oubliaient le school, faisaient le mur, je trouvais ça futile et stupide. Mais là, plaquée contre le mur, tripotée pour la première fois de ma vie, ressentir une telle explosion de sensations... Il arriva ce qui devait arriver: : j'éclatais en sanglots, la peur, le voyage, l'émotion, le désir...pfff ! Je sais pas mais toute une crise de larmes bien bad. Tarik me prit aussitôt dans ses bras, j'étais persuadée qu'il se moquerait de moi, me traiterait de gamine mais non, il me tenait contre lui, me passait lentement la main sur le dos, la bouche sur le haut de mon crâne et me disait:

- Chut chut ! Va te débarbouiller dans les toilettes, je t'attends, me dit-il en me poussant dans la cabine.

Je refermai la porte toute confuse quand horreur ! Les toilettes avaient des yeux et des dents, j'avais une hallucination ou quoi hein ?? Aussitôt, j'entendis la voix.

- Tu ne dois pas te souiller, ta pureté intensifie tes pouvoirs, es-tu venue pour échouer ?

HEIN ! QUOI !!! C'est quelle story ça ? Je vérifiais autour de moi mais évidemment, il n'y avait personne.

A la descente de l'avion, je me contentais de suivre Rita qui semblait savoir où elle allait. Elle se renseignait, parlait anglais enfin un bien bad pitching oui mais on la comprenait. J'étais comme engourdie à mon retour des toilettes, j'avais bien été odieuse avec Tarik. Je lui avais demandé d'aller se faire voir en sortant des toilettes alors qu'il ne m'avait rien fait rien dit. Ce n'est pas possible, je ne pouvais pas perdre de vue que j'avais une sacrée paire de dax (problèmes) qui m'attendaient. J'avais trop de trucs à régler pour m'occuper d'un mec qui devait faire son numéro de charme à tout le monde. Il s'était contenté de me regarder et de me dire: 

- Voilà, là tu te comportes en gamine, et de regagner sa place sans plus se préoccuper de moi.

J'attendis qu'il s'endorme pour réveiller discrètement Rita.

- Rita ! Rita !

- Quoi ? Tu es malade ou quoi ? Qu'est-ce que tu me veux folle ?

- Calme toi non ? C'est quoi, tu veux réveiller tout l'avion, y'a quoi ? Je veux juste te poser des questions.

- Quelles questions ? C'est pour ça que tu m'as réveillé ? Tu as intérêt à ce qu'elles soient importantes tes questions, je dois dormir pour avoir le teint frais vois-tu pour quand le prince fera de moi sa femme.

- Ah justement, tu n'as pas peur qu'il soit moche, vieux, tout crade, bledard, tout ça et nos études ? Et surtout l'histoire de prêtresse de la mer là akieh !

- Pfff tu es folle ou quoi ? Ce roi gouverne la région du Ghana où se trouve le pétrole ok ? Donc tout ce que l'on trouve dans la région là, il prend pour lui. Non seulement il y a le pétrole et il y a l'or, c'est un chef spirituel, ils sont envoyés dans les meilleurs school londoniens, tu es maboule toi ou quoi ? Façon tu me vois là, on t'a dit que c'est pour laisser mes saignants pour un chef qui a trois poules, trois vaches ??? J'espère même qu'il est vieux, il crèvera plus vite, j'hériterai de tout, je ferai tout à sa vielle zigounette ridée tu comprends, il a la beauté financière pour lui.

Et elle se redressa, je sus que le moment de complicité était fini tant ses yeux s'animèrent d'une haine farouche.

- Ne parle pas du titre de prêtresse. Moi, j'utilise mes pouvoirs bien avant que toi tu ne découvres ta descendance donc ne rêve même pas maintenant. dégage, hors de ma vue, notre stupide compétition me retarde de mes millions pff.

Donc vraiment là, j'étais dans le flou, en plus, je détestais perdre, j'aimais gagner. Un groupe de gens vêtus de façon traditionnel nous firent des signes, ils avaient aussi des pancartes portant nos noms. Ils nous serrèrent avec effusion dans leur bras. Un traducteur nous expliquait les paroles de bienvenue, c'était émouvant je dois l'avouer, je croyais qu'on allait bientôt partir quand je vis que le groupe continuait à scruter la foule et que des jeunes filles, des servantes me dit mon traducteur, s'alignèrent avec des paniers remplis de pétales. Mamoh que le movie nigé ! Donc ça existe en vrai ? C'est pas possible. 

- Mais elles sont là pour qui ? Demandai-je au traducteur.

- Mais comment ça pour qui ? Vous avez voyagé avec le prince, c'est lui qu'on attend, vous ne l'avez pas vu dans l'avion ?

- Tiens, le voila là !

L'étoile de la mer gabomaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant