- Oui, très froidement, je comptais me rendre chez toi demain, je suis épuisée, je voulais récupérer un peu.
- Je comprends tout à fait ta colère et ton désarroi, c'est le pire scénario qui m'ait été donné de vivre dans toute ma carrière. On ne peut rien contre un génie de la mer, on ne peut pas le combattre et surtout pas dans son élément et encore moins quand c'est une sirène couronnée. Ces êtres sont très capricieux comme le sont d'ailleurs leur représentation terrestre.
- Je comprends maman Mwuessi mais nous ne sommes pas obligées de tenir cette conversation au téléphone.
- Ne t'inquiètes pas, je t'appelle d'une ligne sécurisée. Je sais que tu es dans ta chambre avec Tarik, c'est ton mari, on n'a rien à lui cacher et surtout parce que je vais m'absenter. Je vais redescendre faire les négociations, je ne sais pas combien de temps cela me prendra, je te tiendrai informée.
- Ah bon et je peux venir avec toi ? J'ai tellement de questions à poser à ma mère. La pauvre, être esclave...
- Que dis-tu ? Nullement elle ne sera traitée en esclave, elle est chez sa mère, elle occupe son rang là-bas et je voulais te demander aussi une chose.
- Oui laquelle ? Tarik s'étais assis en face de moi, il enlevait ses chaussures.
- Il y a des rois dans ton pays ?
- Non pas du tout.
- Si pourtant, il y a bien un roi, le roi Denis Rapontchombo.
- Euh oui je crois, je ne sais pas, je n'ai pas pensé à ça ??
- Ok c'était juste pour savoir, ok repose toi, j'ai les nouvelles des triplées, elles avancent bien dans leur enquête, elles rencontrent la meilleure amie de ta mère demain. Je sais à quel point c'est dur de se retrouver toute seule ainsi avec des milliards de questions. La maladie vient vite mais elle repart doucement, chaque chose en son temps. Remets toi, ce qu'on a fait en cinq jours là, ce n'est pas petit, tu t'es faite initiée à un nouvel ordre.
- Maman Mwuessi, merci de votre réconfort, j'espère que vous reviendrez avec de bonnes nouvelles. Il serait mensonger de dire qu'une partie de moi ne vous en veut pas mais une autre en veut aussi à ma mère de m'avoir cacher tant de choses. Si elle avait fait ce qu'il fallait, on ne serait pas dans ces problèmes aujourd'hui. Je dois me recentrer sur mes priorités : mon entrainement pour perfectionner mes dons, m'occuper de mes frères et soeurs et remplir mes engagements de princesse ainsi que de femme mariée. Je compte faire le tour des provinces pour aller à la rencontre de mon peuple. J'ai cependant une question à te poser. Pourquoi vis-tu séparée du père de tes enfants ? Pourquoi as-tu abandonné ton rôle de reine pour te consacrer uniquement à celui de prêtresse ?
- Oh Chaïma, euh mais oh, pourquoi me poses-tu soudain toutes ces questions ?
- Parce que je dois savoir pour ne pas commettre les mêmes erreurs, je suis prêtresse, je serai bientôt reine et il est hors de question que je passe à côté de ma vie de femme et de mère car j'ai compris que tu étais la mère de Tarik.
- Eh ben, dis donc, je crois que je vais commencer à m'intéresser à la plante qu'on appelle iboga là hein, parce que ses effets sont redoutables. Oui Chaïma, tu as raison, tu dois savoir mais tu te trompes sur un point.
- Sur quelle partie me suis-je trompée ? Tarik me regardait pas très gentiment, il était déjà torse nu et pieds nus, que voulait-il faire ?
- Comment tu ne le sais pas ?
- Je sais que Tarik est ton fils, ça je le sais et je ne me trompe pas là dessus.
- Oui c'est mon fils mais je t'en prie, n'en parle pas à Kitty, elle pense qu'ils ont la même mère.
- Mais pourquoi ? A quoi ça rime tous ses secrets hein ? Vous ne me dites jamais rien et après vous vous étonnez que je merde.
Tarik m'arracha le combiné des mains et parla un dialecte avec sa mère que je ne comprenais pas puis il raccrocha.
VOUS LISEZ
L'étoile de la mer gaboma
General FictionCeci n'est pas une histoire que j'ai conçue. C'est l'actualisation d'une chronique pré-écrite par une anonyme sur Facebook. J'ai décidé de la reprendre pour lui donner une nouvelle exposition et actualiser l'histoire. En espérant que l'auteure de c...