Chapitre 53

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J'étais choquée, pourquoi oncle Al me détestait-il autant ? Que lui avais-je fait ?? Pourquoi aimait-il autant Rita ??? Jusqu'où serait-il capable d'aller pour me nuire ??? Pourquoi tant de haine ???

Apres leur départ, je m'effondrais dans les bras de Tarik. Je pleurais à chaudes larmes, Kitty et les triplées étaient tristes elles aussi. Tarik lui ne disait rien, il ruminait quelque chose dans sa tête. Il me dirigea vers notre chambre et me fit couler un bain. Quand je fus dans le bain, Tarik me regarda très fixement, les mains dans les poches, je ne comprenais rien.

- Bébé pourquoi me regardes-tu comme ça ? Qu'est ce que j'ai fait ?? dis moi ! Le regard de Tarik m'inquiétait.

- Sais-tu pourquoi ton oncle hait-il autant ta mère ?

- Non ce n'est pas mère qu'il hait, c'est moi !

- Hum, tu as encore beaucoup de choses à apprendre ma chérie. Je crois que ça a un rapport avec ton père, qui est-il ?

- Hein ? J'en sais rien, je ne l'ai jamais vu, il ne me connaît même pas. Il a abandonné ma mère quand elle était enceinte de moi.

- Je ne crois pas sinon il ne serait pas venu t'aider dans la grotte.

Ah mamo !! Ça c'est encore quel battement ça ? De quoi Tarik parlait-il ? Mais au fait comment pouvait-il me parler de la grotte ?? Il n'y était pas à ma connaissance.

- Tarik de quoi parles-tu exactement ?? Je ne comprends rien, tu étais dans la grotte ce soir là !

- Euh oui mais pas vraiment, j'ai juste activé le feu.

- Alors pourquoi tu ne m'as pas cru quand je t'ai expliqué que je devais sauver Kodjo ?

- Parce que un, je ne t'ai pas laissé me le dire. Que de deux, je n'ai vu aucune personne qui menaçait votre vie et trois, il était sur toi et tu gémissais.

- De douleur ! Je gémissais car il était lourd et qu'il m'empêchait de respirer.

- Ecoute bébé, c'est du passé ok ? Il me prit dans ses bras, je boudais un peu mais je me laissai aller sur son torse.

- Il faut que tu te concentres sur ton père bébé, c'est lui la clé qui te manque. Une fois que tu sauras qui sait, tout s'éclaircira.

- Impossible, ma mère n'a jamais mais jamais voulu en parler. J'étais déjà braquée, je détestais mon père. A cause de lui, on m'avait traité de «bâtarde» la moitié de ma vie.

Je me couchai immédiatement, je me devais d'être en forme pour demain, pour l'hôpital et je devais avouer que je voulais cuisiner pour ma mère mais comment expliquer à Tarik que ma mère avait toujours refusé de me parler de mon père, que c'était un sujet tabou. Je ne voulais pas que Tarik me voit que les trous, les trous, à cause de ma famille.

L'état de ma mère semblait s'être amélioré, elle avait même mangé avec une paille mais elle ne pouvait toujours pas parler. Je lui avais lu un livre, j'avais rempli sa chambre de roses, de ballons. J'avais engagé deux infirmières supplémentaires pour s'occuper d'elle, je ne savais pas quoi faire de plus. La voix semblait s'être absentée, c'était étrange. J'étais là, absorbée dans mes pensées, j'essayais de me rappeler où habitaient les pères de mes frères et soeurs mais rien, c'était flou. Soudain, je sentis des mains sur mes yeux, je les retirai pour voir qui c'était.

- Bébé, je n'aime pas te voir dans cette salle d'attente. Viens, j'ai une surprise pour toi.

- Bébé je n'ai pas envie de laisser maman.

- Allez viens mon ange, juste une heure de ton temps. Tu dois prendre l'air aussi un peu, si tu tombes malade, qui va prendre soin de ta mère ?

- Ok ok, tu as raison allons, allons.

L'étoile de la mer gabomaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant