Chapitre 3

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Ce n'était pas possible, c'était mon oncle Alphonse. Il fallait que de tous les gens qui passent devant ce lycée de merde, ce soit lui, le pire de mes oncles.

PAN ! Résonna sa main sur ma joue, je reculais sous la force de la gifle. Tous les gars partirent en courant.

- Ta mère s'inquiète pour toi, m'envoie te chercher et je te trouve avec une cigarette à la bouche entourée de voyous. PAN ! Il me gifla encore.

Je ne répondis rien, surtout ne pas exciter cette bête en rut. C'était le frère ainé de ma mère, on le craignait tous . Il était très grand, très méchant, avait une grosse voix, passait son temps à bastonner ses copines, leur arrachait les cheveux et les mettait nues à la rues. Il était constamment bourré. Il me fixa avec ses petits yeux pleins de haine.

- Avance, je vais te ramener à la maison et tout raconter à ta mère. Moi, je ne te touche pas sinon je risque de te tuer.

Je ne dis rien. Je le suivis la tête baissée, les larmes pleins les yeux, le cœur et l'âme broyée par l'humiliation et la honte. Tout le lycée me fixait zut. Il y avait même Juan qui venait de faire son apparition, une bouffée de haine pure me prit la gorge. Je haïssais tonton Alphonse mais ce n'était rien face à ce qui m'attendais avec ma mère, elle était très sévère, ne me battait pas souvent mais quand elle le faisait, je croyais toujours que mon dernier jour était arrivé. Elle prenait tout ce qui lui tombait dans la main pour me battre. Une fois, elle m'a même lancé un gros téléphone fixe à la tête.

Avec ce que tonton Al allait lui raconter, elle va me buter c'est sûr et voudra vérifier si je suis encore vierge, ça allait encore me faire mal. Les larmes coulèrent pour de bon sur mes joues, j'allais passer un très sale quart d'heure pour 2 secondes de fumée. Impossible de négocier avec cette brute, il restera là pour être sûr que maman allait me battre comme plâtre et pour m'empêcher de m'enfuir. Je voulais déjà pisser même, déjà qui m'a envoyée ? Oh Charlène, plus jamais je ne trainerai avec toi ni avec tes amis ! Ah Seigneur, si je pouvais revenir en arrière ne fusse que de 5 min.

Il me mit avec violence dans un taxi et s'assit pesamment prés de moi. Son visage était fermé et il faisait comme si je n'existais pas. Les larmes silencieuses coulaient le long de mes joues et venaient se perdre sur mes lèvres, mes oreilles bourdonnaient encore des gifles que j'avais reçu et j'avalais ma salive avec difficulté. Je n'arrêtais pas de prier, mon Dieu donc c'était ça un jour spécial ?? Rien de bon ne peut jamais m'arriver que les mauvaises choses les mauvais filling de kangaison (se faire kanguer=se faire surprendre) comme ça là akieh. Je continuais à me lamenter intérieurement, quelle sale journée !

- Ne t'inquiète pas tout va bien se passer, ta délivrance est proche.

- Qui a parlé ? Murmurai-je, je n'osais pas parler à haute voix de peur d'attirer l'attention de mon fou furieux d'oncle.

Je devais vraiment perdre la boule, le pire c'est qu'on n'entendait que le bruit du moteur et de la circulation des véhicules.

- Arrêt ! Cria mon oncle. Il paya le taxi et descendit du véhicule sans s'assurer que je le suivais bien. Il commença à marcher à grands pas vers la maison.

Mon cœur battait à tout rompre, ma mère allait me tuer, me trucider, me découper. je pouvais encore fuir, fuguer, il ne me surveillait pas et si je fuguais, ce serait pour aller où ? Chez qui  ??

L'étoile de la mer gabomaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant