Je courus retrouver Kitty, elle était en train de faire le briefing avec les gars de la sécurité pour qu'ils nous laissent prendre le teuch.
- Je suis obligé de refuser, dit le chef de la sécurité, si le prince Tarik apprend que sa femme et sa sœur sont livrées à elles-mêmes dans Libreville, je ne donne pas chèr de ma peau sauf votre respect princesse.
- C'est un ordre, vous m'entendez ! Tonna Kitty.
- Non princesse, si vous voulez, appelez votre frère, qu'il m'autorise à vous laisser vous balader à votre guise. S'il accepte, c'est sans problème pour moi.
- Aka mame que vous hein, on est pas des rock star hein, arrêtez de vous prendre pour les bodyguards de Whitney Houston hein.
Il ne répondit rien, je compris à son visage qu'il ne céderait pas. Il avait plus peur de Tarik que de nous deux réunies. Je ne voulais pas perdre de temps, les vitres des voitures étaient fumées donc d'y aller hein. Je demanda au chauffeur d'aller à Diba Diba aux charbonnages, je ne savais pas que j'allais faire l'une des plus belles rencontres de ma vie.
- N'empêche, on va leur fausser compagnie dès qu'on pourra, ils se prennent pour qui hein ses gars de la sécurité ?
- Aka Kitty, là tu tapes les stos des gosses de riches qui s'emmerdent, sent l'odeur du cuir neuf, tu ne sais pas que dans certains taxis là, il n'y a pas l'air conditionnée ? Pire, parfois la vitre ne se baisse plus et il n'y a plus de ceinture de sécurité.
- Ah bon hein ?
- Mais oui, il n'y a qu'une princesse qui s'emmerde qui va vouloir taper le groove du teuch hein MDR. Si tu veux, quand on finit avec toute cette sto, je vais t'embarquer dans le groove de bad boys.
- C'est vrai ?Me demanda t-elle toute excitée. Waouh j'ai hâte, j'en ai assez de ma vie police là, tu ne sais jamais si on t'aime pour toi ou pour ton argent.
- Mais Kodjo a les dos non, épouse le.
- Pff Kodjo t'a dit qu'il voulait se marier ? En plus, j'ai l'impression qu'une autre hante son esprit.
Mamo j'espère que ce n'est pas moi deh. J'adore Kitty, c'est la soeur de Tarik, je ne le laisserai pas faire du mal à Kitty hein.
- Ah bon, tu es sûre, tu sais les hommes n'aiment pas aimer hein, ne baisse pas les bras. Toi même si je te raconte les choses que ton frère me faisait au début là, tu devais fuir.
Elle éclata de rire, cela détendit l'atmosphère, je n'avais plus faim. Je voulais juste trouver cet Iviti et lui dire ma manière de penser sur le bwiti.
La voiture s'était arrêtée, le chauffeur demandait aux passants où se trouvait le nganga Iviti. Je fis signe aux triplées de descendre et de s'éparpiller dans le quartier pour capter où habitait le nganga là. Tarik devait encore être dans l'avion, il m'a dit qu'il m'appellerait à l'atterrissage. Mais bon, ça faisait à peine quelques heures que Tarik avait décollé, j'étais déjà en manque grave. Les triplées me firent savoir télépathiquement qu'elles l'avaient trouvé et qu'on n'y arriverait pas en voiture mais à pied. Kitty était contente mais elle déchanta vite quand elle vit les gardes du corps descendre eux aussi pour nous suivre. Aussitôt, Kitty me prit le bras et me fit rentrer dans la terre pour me faire ressortir plus loin, très loin des yeux des gardes du corps.
- Mame que toi Kitty, de me préparer avant de me prendre pour une taupe comme ça, tu es de la terre hein ?
- Non de l'air mais j'ai le don de devenir invisible pour passer à travers toutes les matières que je veux.
- Waouh c'est trop dingue, tu es douée hein.
- Je me suis beaucoup entrainée, faut pas suivre...On fut bientôt rejoint par les triplées.
On descendait dans les pivots du kwat (quartier) là quand le chef de la sécurité apparut tout seul, il nous attendait tranquillement assis sur un caillou.
- Que vous hein, vous croyez que le chef de la sécurité d'un prince comme Tarik est simple simple quoi ? Dit la voix.
- Comment vous avez fait ?
- Je serai le seul à vous accompagner mais il est hors de question que vous alliez toutes seules dans ces bas-fonds. J'ai juré au prince Tarik que je donnerai ma vie pour vous sauver.
- Ah de continuer hein, on ne sera pas assez, on ne sait jamais, dit Sir.
Kitty ne dit rien donc on continua avec lui. Bientôt, nous arrivâmes près d'une maison en briques sans peinture. Elle était juste crépit et plus loin, il y avait un mbandja. Des enfants jouaient dans la cour, des gens attendaient sur les chaises, ils avaient l'air anxieux, d'autres malades. Vu le nombre de malades qu'il y avait, il devait être bon ce nganga. Hum bon dans le boniment oui. Nous voulûmes nous asseoir sur les chaises pour faire la queue comme tout le monde hein quand soudain, du mbandja, on nous appela :
- Les sirènes là, entrez ! Je vous attendais, j'ai eu une vision de votre arrivée.
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L'étoile de la mer gaboma
General FictionCeci n'est pas une histoire que j'ai conçue. C'est l'actualisation d'une chronique pré-écrite par une anonyme sur Facebook. J'ai décidé de la reprendre pour lui donner une nouvelle exposition et actualiser l'histoire. En espérant que l'auteure de c...