Chapitre 21

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J'étais dans un état de stress total, on devait être présentées au Roi aujourd'hui même. Si le roi ne m'aimait pas oh ? On nous préparait depuis le matin, les servantes m'avaient longuement baigné, parfumé, coiffé avec des fleurs et des pierres précieuses. Je sentais déjà que j'avais l'habitude. Avant j'étais gênée, confuse, je me cachais les seins, le biz comme une grosse timide. Maintenant, cela ne me dérangeais plus du tout tellement j'avais pris l'habitude et je ne me rappelai même plus de la dernière fois que je m'étais lavée toute seule.

Le père de Tarik devait être kinda hein mais bon une fois vêtue et habillée, je demanda aux servantes de me laisser seule. Je pris le miroir de ma mère aquatique pour qu'elle me donne du courage. Aussitôt, je me sentis sûre de moi, pleine d'énergie et d'assurance. Rita, cette chienne, on l'avait retrouvé vautrée chez les mauvais djins de la forêt, les Agins. Une race de génie nains lubriques. Elle avait fait semblant d'avoir été envoutée, séquestrée. Elle s'était précipitée sur Tarik pour pleurer et jouer la victime, lui aussi, il avait cru son cinéma. Elle est partie emmenant un couple de nains. Je savais que cette idiote mentait, l'une des triplées me l'avait dit.

J'avais compris que le prénom des filles était composé de trois syllabes. Chacune portait son nom mélangé à celui de l'autre. Quand je disais Sir, c'était la première syllabe, pour l'ainée des triplées, le leader plus posée, plus douce, celle qui canalisait ses enragées de soeurs lol. Sira était la deuxième, très très nerveuse. Elle avait arraché la tête à dix nains avant que Tarik puisse la maitriser. Elle aurait causé une guerre diplomatique entre la forêt et la mer MDR. Et Sirath, une vraie moqueuse celle là. Elle avait dit à Rita qu'elle était la reine des canards boiteux et des vilains esprits, ce que Rita avait moyennement apprécié. Elle passait son temps à lui faire des fausses blagues et des farces. Si les trois parlaient en même temps, c'était la mort deh. Elles ne s'arrêtaient pas et se disputait 3 jours durant avant de se taire. Il fallait donner un ordre à celle dont j'avais besoin, l'éloigner légèrement des autres mais un jour, j'aurai besoin de toutes les trois en même temps et là, ce serait mabé (difficile) à gérer mais plus mabé pour la personne vers qui je les enverrai.

Voila, j'étais prête à être présentée à mon beau père, on m'appela pour aller sous l'arbre à palabre où le Roi, Tarik, tous les chefs spirituels et maman Mwuessi nous attendaient. Je fis une entrée remarquable avec Kassou et ses milliers de crabes qui me portaient, cela donnait l'impression que je ne touchais pas le sol et que je me déplaçais suspendue dans les airs. Les filles, vêtues d'une armure, étaient très impressionnantes par leur beauté. Une devant moi ouvrait le chemin, Sira et Sirath étaient l'une à ma gauche et l'autre à ma droite. C'était ma petite cour que le goût oh, je pouvais compter sur chacun d'eux.

Rita fit son entrée assisse sur son phython albinos, la cour fut rempli de serpents de toutes les couleurs et ses nains crachaient le feu. C'était pas mon filing mais c'était d'un genre et je vis que certains dans l'assemblée kiffaient grave ça. Je jetais un coup d'œil à Tarik, j'avais besoin de sentir son soutien mais il ne me regardait pas. Tiens tiens, pourquoi me regardait-on d'un bad œil comme ça ? Qu'est-ce que j'ai fait ? Rita prit la parole :

- Cher Roi, cher Prince, chers notables, maman Mwuessi, je suis venue réitérer les accusations que j'ai porté hier contre ma cousine Chaïma. Elle a été dépucelée par Kodjo, le prince forgeron du nord, ethnie en guerre avec nous.

-  ABOMINATION !!! Hurla quelqu'un dans la foule. Qu'elle réponde !

RITAAAAAAAAAAAAAAAAAA ! Mamo j'aurai dû savoir qu'elle ne s'avouerait jamais vaincue. Akie, je vais justifier comment que j'ai du faire appel à Kodjo sans dévoiler les secrets de l'initiation ?
Eh Rita, le caillou dans ma shoes eh. Non ! Là, de faire comment ? Elle me vend comme ça ? Devant mon beau-père comme ça  ? Je sentis les larmes poindre...

L'étoile de la mer gabomaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant