Chapitre 64

7 2 0
                                    

- Tchouoh le vampire commence hein ?

Mais déjà, les filles soulagées de ne pas avoir à faire la queue s'étaient levées pour rentrer dans le mbandja.

- On ôte les chaussures avant d'entrer ici et on rentre par la droite pour sortir par la gauche.

On retira nos chaussures non sans réticences, le sol n'était pas cimenté, c'était la terre même.

- Entrez, n'ayez pas peur, de temps en temps, c'est bien d'être en contact avec la terre, de vous connecter avec elle.

Quand on entra enfin le gars était maquillé de manière spectaculaire, que les peaux de panthère, que les plumes, aka il se prend pour un indien ? Quand il me vit, il devint stupéfait.

- C'est Iviti ? Demandai-je un peu anxieuse.

- Oui, c'est moi.

- Pourquoi tu es stupéfait ?

- Parce que j'ai rarement vu une personne avoir autant de génies puissants et ne pas les utiliser.

- Pff je suis venue chercher des réponses précises, pas de prédictions vagues et bateaux que tu sors à tout le monde.

- Mais tu repartiras avec tes questions très chère.

- Pourquoi ?

- Parce que les ditengou ne rentrent pas dans mon mbandja, qui est le fantôme qui te suis partout et informe tes ennemis de l'endroit où tu te trouves ?

Je restais sans voix, je ne savais pas quoi dire.

- Si je mens ton téléphone va bientôt sonner et cette personne est ton ennemi mortel.

- Je ne comprends rien, j'ai un fantôme qui me suit ? Comment ça ?

Avant que je finisse de parler, mon iPhone se mit à vibrer. Tout le monde me regardait genre. Mon cœur battait à tout rompre, toute l'assistance avait les yeux braqués sur moi. Une horrible pensée me traversa l'esprit, et si c'était Tarik ? Je voulus baisser le bras. Non, impossible, c'est faux, c'est pas mon homme, de regarder.

Un 44-00-44, je ne connaissais pas le numéro. J'étais étonnée, je pris la peine de décrocher.

- Allo, c'est qui ?

- C'est la clinique El Rapha madame, votre sœur est là et désire vous parler. Elle voulait votre numéro mais comme nous n'avions reçu aucune instruction de votre part sauf vous appelez en cas d'urgence pour votre mère, j'ai préféré vous appeler.

- Euh ok, passez la moi.

- Allo soeurette, tu es où ? Me demanda Rita.

- Pourquoi tu me demandes ça ?

- J'ai fait un mauvais rêve sur toi, tu étais allée dans un sale endroit. Il faut donner ta vie à Jésus, on est même venu prendre ta mère pour l'amener à l'église, notre pasteur va prier pour elle.

- Tu es folle à lier Rita, sale fille de pute, le con de ta mère, si tu touches à ma mère, je dors en prison ce soir car je prendrais ta vie, je te signale que je l'ai déjà eu entre mes mains.

- Cette fois ci, je ne suis pas seule très chère, j'ai des alliés puissants, tu ferais mieux de rappliquer. Clic. elle raccrocha.

- Les filles, on y va !

- Non, ne fais pas ça, me dit Iviti. C'est ce qu'elle veut que tu fasses car, ils savent que si tu restes ici, je vais t'aider à les vaincre. Ils comptent sur ta colère et ton amour pour ta mère, assieds toi, nous avons beaucoup de travail et pas assez de temps.

- Attends ça va pas non ? Tu me vois m'assoir là pendant que Rita et sa bande jouent avec le corps de ma mère comme un ballon de foot ?

- Que t'a dit ta mère quand tu l'as vu ?

- Comment ça ? Comment savez-vous ça vous ?

- Que t'as dit ta mère sur ce corps la dernière fois que tu as parlé avec elle ? Mama réponds au bwiti.

- Elle m'a dit que c'était un cercueil, qu'ils l'avaient capturé à l'intérieur.

- Bassé pour moi même, donne moi le bassé mama, dis moi bassé.

- Bassé.

- Bassé mama, assieds toi sur cette chaise. Je vais te consulter et répondre à tes questions. Tu devras juste allumer la bougie qui est à ta droite là avec 10 milles; et lui aussi, il s'assit.

Je fis ce qu'il me demanda, commença alors un étrange et nouveau rituel pour moi. Il me fit asseoir et me tendit une aiguille. Il m'expliqua que cette aiguille lui permettra de percer le mystère de ma vie pour mieux me consulter. Il demanda aussi un petit Fanta pour les génies qui aiment le sucre, du vin pour les vieux ancêtres, pour le sang, la bière pour je ne sais plus quoi.

- Le bwiti voit en trois temps, dit-il en reprenant la parole, le présent, le futur et le passé. Si je dis quelque chose qui est vrai, que tu reconnais, tu dis bassé, si tu ne te reconnais pas dedans tu dis aussi ah non je ne me reconnais pas dedans. Ok ?

- Ok.

- Mama, le bwiti me dit comme ça que toi dans ta petitesse, tu faisais beaucoup de rêves, tu rêvais de château, d'une autre vie.

- Oui euh, bassé !

- Le bwiti me dit aussi comme ça que tu n'étais pas niang (belle) comme ça avant. Tu l'es devenue il y a seulement quelque temps.

- Dans ma petitesse ? Dans mon enfance oui, lol les gaboma ! Dis-je en essayant de ne pas rire. Bassé !

- Si on parle de tout ça là, on est là jusqu'à demain. Tu sais pourquoi je t'ai dit de rester ?

- Non.

L'étoile de la mer gabomaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant