Chapitre 17

22 3 0
                                    

Tarik se contenta de la regarder.

- De quoi tu parles Rita ? Tu crois que j'ai besoin de toi pour savoir si une femme est vierge ? ça ne s'invente pas, ça ne s'imite pas, il y a des réactions qu'on ne peut pas simuler donc disparais !

- Hum je suis votre promise prince Tarik, vous n'avez pas le droit de m'écarter. Au pire des cas, je me contenterai d'être votre seconde épouse.

- Quoi ? C'est pas possible.

- C'est au Roi de décider hein la meilleure prêtresse qui va servir le royaume. Elle s'en alla en me jetant un cinglant regard. La go là veut ma peau deh.

- Ecoute, je dois y aller. J'ai encore 4 heures de route à faire et je dois aller à Londres rapidement. Tu sais, j'ai envoyé discrètement de l'argent à ta mère, ce que tu m'as dit dans la rivière m'a beaucoup touché. Tu étais si fière, si émouvante à la fois, je ne veux plus jamais que tu aies faim, que tu souffres mais comme on n'est pas encore marié, je n'ai pas le droit de m'approcher encore de ta famille ou de leur faire bénéficier de mes largesses donc je leur ai envoyé un peu de sous mais elle ne sait pas que ça vient de moi. Dix millions de FCFA, c'est beaucoup chez vous ?

- Oh Tarik c'est pas vrai ? Tu as vraiment fait ça ? Les larmes venaient déjà, encore moi même pour vite pleurer, j'étais sérieusement émue et je pouvais arrêter de stresser au sujet de ma mifa mais j'aurais donner beaucoup pour voir leur tête quand ils ont reçu le colo (l'argent).

- Arrêtes, tu ne vas pas encore pleurer hein ? Tu as déjà trop pleuré ok. Il m'embrassait les yeux, buvait mes larmes.

Mamo le goût était trop intense que j'avais la joie au cœur, je ne faisais que remercier Dieu quoi. Mon Dieu, est-ce que un jour je pouvais imaginer qu'un prince aussi riche que Tarik pouvait me regarder ? Non, il faut toujours se battre hein, hum non pitié Seigneur, ne laisse plus le bad revenir dans ma life, être heureuse et amoureuse là, c'est doux. Je raccompagnais Tarik à sa voiture, il m'embrassa une dernière fois et me dit qu'il avait apporté des pagnes, des cartons d'eau minérale, bref, tout un stock de bouffe pour Rita et moi car nous dépendions de lui toutes les deux pour l'instant, si quelque chose nous arrivait avant la désignation de la prêtresse, c'est son père qui devrait en répondre. Je regardais sa voiture s'éloigner, je me mis à danser. Epuisée, je repartis dans ma case, je voulais me reposer, trop d'émotions et mon coeur ne faisait que chanter Tarik, je m'endormis rapidement.

- Chaïma réveille toi vite, réveille toi !

Merde, la voix ! Je ne l'avais jamais perçu si affolée. A peine, j'ouvris les yeux, je vis un énorme python qui me regardait, je voulais crier mais aucun son ne sortait. Rita s'approcha de mon lit, le regard complètement fou, elle ordonna au python :

- Emmène la loin dans la grotte et ne te fais pas remarquer, il ne faut pas que les jumeaux de dame Mwuessi te captent sinon ils vont te découper.

Le serpent s'enroula autour de moi me ligotant presque et sortit par l'arrière. Mamo, je m'évanouis, c'était trop bad et trop dégeu, aussi en vérité les serpents me font trop flipper.

- Chaïma, réveilles toi ! Comment tu peux pioncer dans un moment pareil ? me dit la voix. Tu crois que c'est un jeu là ou quoi ?

Je me réveillai dans une grotte seule, un petit feu éclairait un peu, il faisait un froid glacial. L'énorme python gardait la sortie et je ne pouvais pas m'enfuir.

- Ma chère, tu crois vraiment que je vais te laisser gagner, me prendre Tarik ? Non, tu as toujours été celle que tous admiraient à cause du school, ton calme, ta pseudo pureté, cette fois c'est à mon tour ok.

Donc Rita était jalouse de moi ? Comment ça ? Elle semblait si sûre d'elle à Libreville, elle avait toujours des vêtements griffés. Moi, je me tuais au moutouki tchouo.

- Donc tu veux me tuer ?

- Non, si je te touche tes génies interviendront de suite. Je veux juste te garder ici le temps que tu ne te présentes pas au défi de demain ainsi tout le monde croira que tu t'es dégonflée et à moi la victoire ainsi que Tarik. Allez, je me casse, bonne nuit salope.

Elle quitta la grotte en disant à son python de bien me surveiller. Ce truc était horrible, jamais je n'aurai accepté d'avoir un génie pareil, plutôt crever quoi, quel vilain et sale totem hein.

- Non ce n'est pas le totem qui est mauvais, dit la voix, c'est comment tu l'utilises qui le rend mauvais, il y a de bons serpents.

- Aka pardon tu vas me dire tout ça là après, de m'aider à sortir d'ici plutôt.

- Réfléchis toi-même, je ne suis que ton intuition hein.

Je regardais à gauche, à droite, rien. De faire comment hein ? Je n'avais même pas mes cauris sur moi, moi aussi j'abuse hein ? Oui le feu, je pensais aussitôt à Kodjo.

L'étoile de la mer gabomaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant