Chapitre 72

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Tu ignores encore beaucoup de choses sur ta mère qu'il ne m'appartient nullement de te révéler, elle m'a délibérément tourné le dos et gâché toutes ses chances. Elle s'est acharnée à être pauvre, à s'enlaidir, je vais la garder avec moi, ici elle aura une meilleure vie. De toute manière, je n'avais fait que la prêter à sa mère, elle voulait un enfant et je lui ai donné, maintenant, je la reprends, allez-vous en !

Akah ! Déjà, une armée de sirènes approchaient, ils avaient tous des lances, des requins enchaînés aux dents longues, apparurent des pieuvres aussi. Tous dégageaient une telle férocité que je fus paralysée de peur. Mon Dieu, ça se passait hyper mal, je ne comprenais rien. Pourquoi était-elle si en colère ???

- Ok ok, on va s'en aller, pas la peine de s'énerver, répondit maman Mwuessi, la tête baissée.

Je ripostai, il était hors de question que je laisse ma mère ici. Maman Mwuessi me regarda d'un air autoritaire et me dit :

- Chaïma partons, il y a des choses que tu ne peux pas comprendre. Ta mère était initiée, elle a commis des graves manquements, j'aurais dû la consulter avant de descendre dans la mer Je te demande pardon mais vu comment elle vivait, je ne pouvais pas imaginer qu'elle avait été initié et qu'elle avait délibérément décidé de faillir. Si on reste là, elle va nous tuer et personne ne lui fera rien .

- Maman Mwuessi, pars si tu veux. Moi, je ne peux pas laisser ma mère, je ne peux pas, je me le reprocherai toute ma vie.

- Ecoutez, si à trois, vous n'avez pas déguerpi de mon royaume, je vais vous garder ici comme esclave et pour vous libérer, il faudra me donner DIX esclaves humains en retour, nous interrompit la reine.

Mon Dieu que faire ? Que faire ?? Tarik ne peut même pas intervenir ici, Seigneur, Seigneur que se passe t-il ?? Que faire ???

- BARRE TOI D'ICI !!! Me cria la voix.

- Et laisser ma mère ???

- UN !

- Chaïma, je t'en supplie, allons-y, tu pourras me tuer en haut, allons, suppliait maman Mwuessi.

- DEUX !!

J'en voulais énormément à maman Mwuessi et à Kassou. Je me battais pour revenir vers la plage le plus rapidement possible, mes jambes étaient en train de revenir, j'étais entièrement nue. Je n'en avais rien à foutre, je courus à ma case prendre mon sac, je ne voulais pas remettre le jogging que j'avais porté toute la journée. Je pleurais atrocement, ma douleur était immense, j'en voulais aussi à ma mère. Elle était initiée ? Initiée et elle ne m'avait rien dit ? Ne m'avait préparé à rien ? Mon père était un roi ? Elle nous a laissé grandir dans ce quartier horrible et a laissé ce chien d'Alphonse décider de sa vie...NON ! De NOS vies ! Je mis un pagne blanc, je savais que les chauffeurs étaient restés sur place, malgré les appels de maman Mwuessi, je courus à la voiture et hurla au chauffeur de démarrer et de conduire aussi vite qu'il pourrait. Je me sentais mal, en colère, brûlante, froide. L'iboga agissait toujours, semblait même devenir plus fort. J'étais désormais seule au monde, je n'arrivai pas à comprendre ma mère, pouvait-on becter quelqu'un à ce point ?? Mon téléphone n'arrêtait pas de vibrer, c'était maman Mwuessi, je baissa la vitre et balança le phone sur la route. Je ne voulais qu'une chose au monde, les bras de mon Tarik, c'est tout ce que je désirais.

- Ecoute, me dit la voix.

- PUTAIN ! FERME TA PUTAIN DE GUEULE LA VOIX ! Je ne veux entendre personne stp, je viens de perdre ma mère là, FUCK ! Ok, je ne veux rien savoir, laissez moi seule, ok ? SEULE !

- Princesse ? Princesse ? Vous allez bien ?? Me demanda le chauffeur.

J'étais tellement en colère que j'avais parlé à voix haute. Dieu merci, elle s'était tue. Je mis mes écouteurs pour me laisser emporter par la voix suave de Rihanna. Le trajet fut moins long qu'à l'aller. A peine, le véhicule s'immobilisa que je courus à travers le palais pour me rendre au bureau de Tarik. J'avais oublié que j'étais en pagne, pieds nus et en larmes. Mes écouteurs pendaient derrière moi. Les servantes me poursuivaient avec un peignoir. Je courais tellement vite que même le secrétaire de Tarik ne put m'arrêter pour me signaler que Tarik recevait.
De toute manière, je n'en aurais rien eu à foutre, j'ouvris en grand la porte du bureau de Tarik. Ô mon Dieu, il était là mon bébé, mon Tarik mais pas tout seul hein, une superbe jeune fille était assise et lui souriait toutes dents dehors.

- Owh bébé, j'étais prêt à venir te chercher en hélicoptère, tu es injoignable, j'ai une surprise pour toi mais d'où tu sors comme ça ? Que se passe t-il ?

- C'est qui elle ?

- Justement, c'est ta surprise, Andrée, une décoratrice gabonaise. Elle est excellente, je l'ai engagé pour qu'elle décore une partie du palais selon la mode gabonaise pour toi bébé. Andrée, je vous présente ma femme, la princesse Chaïma.

- Euh ok, enchantée, dit-elle en souriant et en me regardant de haut en bas. Elle avait remarqué mes pieds nus sales et mon pagne blanc devenu noir en bas. Je n'étais pas la princesse qu'elle avait dû imaginer alors que Mlle était cintrée dans une petite robe noire avec une ceinture et des talons aiguilles et avait des jambes interminables. Je la détesta de suite.

- J'aimerai m'entretenir avec mon époux, laissez nous je vous prie.

- Ok sans problème, elle prit son sac, vous avez mes coordonnées prince Tarik ?

- Oui bien sûr Andrée, donnez votre adresse à mon secrétaire en sortant.

J'embrassais alors Tarik passionnément, malgré la surprise, il ne tarda pas à répondre à mon baiser. Nous n'entendîmes pas la porte claquer à la sortie d'Andrée.

Soudain, je me souvins et si c'était elle l'ombre ???

L'étoile de la mer gabomaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant