Chapitre 2

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Thomas s'arrêta, perturbé, et nous restèrent ainsi quelques secondes, à nous dévisager

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Thomas s'arrêta, perturbé, et nous restèrent ainsi quelques secondes, à nous dévisager. Les fantômes du passé resurgirent. Il prit le temps d'écraser sa cigarette, puis après avoir lancé quelques regards furtifs aux alentours, il s'avança vers moi. Je sentis mon cœur s'emballer et mon souffle s'accélérer. Ces retrouvailles ne m'enchantaient pas particulièrement, nous nous étions quittés en termes plutôt... compliqués. Cependant, je remarquais qu'il était tout aussi charmant que jadis, et toujours très élégant. Il avait une allure qui faisait chavirer de nombreuses femmes, mais son visage était toujours tourmenté par les démons de son passé. Il s'approcha de moi, si près que j'eu peur qu'il remarque mon malaise.

« Bonjour Chiara, puis-je savoir ce que tu fais ici ? » m'interrogea-t-il, l'air étonné.

« Bonjour Thomas. Je... travaille ici désormais, en tant que nouvelle assistante. J'ai eu vent que tu t'étais également dirigé vers la politique, puis-je en conclure les affaires ne marchent plus ? », lui répondis-je, en essayant de détourner son attention.

« Ne change pas de sujet, que fais-tu ici réellement ? », me dit-il en me toisant.

Thomas était un homme intelligent, il n'était pas dupe et se doutait surement que je n'étais pas ici par hasard. Il connaissait mes activités. Je fus prise de panique à l'idée de devoir trouver une réelle justification, qui n'éveillerait pas ses soupçons.

« Eh bien, tu es enchanté de me revoir à ce que je vois. Figure-toi que j'ai réellement trouvé un poste ici, et de plus, cela ne te concerne pas à ce que je sache ». Lui dis-je sur un ton autoritaire.

« Oh tu sais bien que tout ce qui se passe dans cette ville me concerne Chiara ».

Certes Thomas faisait toujours parti du gang des Peaky Blinders et gérait les affaires de Birmingham, mais cette phrase résonnait surtout comme un avertissement à mon égard. Je ne sut alors quoi lui répondre, et il le remarqua.

« Bon, j'ai du travail, je te laisse. À plus tard, peut-être », me lança-t-il d'un air indifférent.
Il se retourna, et s'avança dans le couloir, sans même sembler perturbé. Je n'avais toujours pas bougé de l'endroit où nous étions. Je le regardais alors s'éloigner, puis ils disparu dans l'immensité du bâtiment.

Je sortis alors en précipitation du Ministère et je rejoignis la voiture qui m'avait déposée ici.
« Emmenez-moi à Town Hall hôtel s'il vous plait » dis-je au chauffeur. Ce dernier répondit par un hochement de tête.

Pendant le trajet, je ne pus m'empêcher de penser à cette rencontre avec Thomas. Certes je m'étais faite à l'idée que j'allais sûrement le recroiser pendant mon séjour ici, mais je ne pensais pas être aussi déboussolée. Il avait l'air si... Insensible à mon égard, comme si je n'étais qu'une vague connaissance. Pour ma part, je m'étais surprise à avoir ressenti quelque chose en le voyant, comme une vague de mélancolie. Nous nous étions fréquentés pendant deux ans à mon arrivée en Angleterre, j'étais tombée folle amoureuse de lui à l'époque. Notre relation, bien que chaotique, était très passionnelle et m'avait laissé quelques séquelles. En même temps, quelle idée d'éprouver des sentiments pour un homme aussi imprévisible. Je pense qu'il m'avait aimé en retour, mais Thomas Shelby ne dévoilait pas ses sentiments. Il détenait toujours cet air impassible, avec tout le monde.

Le chauffeur me sorti dans mes pensées en m'indiquant que j'étais arrivée à destination. Nous sommes descendus de la voiture, il m'a tendu mes bagages et s'en est allé. Je suis entrée dans cet hôtel, plutôt charmant, et décoré parfaitement au goût du jour.

Puis, j'ai récupéré les clefs de ma chambre et je suis montée au 5ème étage

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Puis, j'ai récupéré les clefs de ma chambre et je suis montée au 5ème étage.

Je n'ai pas eu de mal à trouver ma chambre, le numéro 515 se trouvait juste en face de l'ascenseur. Je me dirigeai vers celle-ci, et j'ouvris la porte avec ma clef. La chambre était spacieuse et propre, une odeur plutôt agréable s'en dégageait, il y avait même un gramaphone. A ce moment même, je m'en moquais particulièrement. Je n'avais en tête que l'idée de dormir, croulant sous la fatigue de cette journée riche pour le moins riche en émotions.

Je m'avançai près du lit et j'y déposai ma valise. Je l'ouvris et je sortis mes affaires de celle-ci afin de les ranger dans l'armoire prévue à cet effet. En pliant mes vêtements, je ne pus m'empêcher de repenser à Thomas. En me dirigeant vers cette grande armoire, quelque chose m'interpella, posé en évidence sur le bureau. Un télégramme y était déposé dessus, en évidence. Une montée d'inquiétude me traversa. De qui pouvait-il s'agir ? Qui connaissait l'endroit où j'habitais désormais, et plus précisément le numéro de ma chambre ? Et comment avait-on pu entrer ? Je m'avançai alors pour le lire.

« Je vous donne rendez-vous ce soir au bar du Garrisson, au centre de la ville. Vous devez rencontrer les hommes avec qui je travaille avant de commencer votre premier jour demain. Une robe de soirée a été déposée dans la commode, à gauche de votre lit. Mon chauffeur viendra vous récupérer à 21h30 ce soir en bas de votre hôtel, soyez prête.
O.M »

Le prix à payer - PEAKY BLINDERSOù les histoires vivent. Découvrez maintenant