Chapitre 28

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Thomas s'était assis sur le canapé et m'avait tiré de ses bras forts afin que je me rapproche encore un peu plus de lui. J'étais installée à califourchon sur ses jambes et il prenait mon visage entre ses mains pour m'embrasser. Nos baisers étaient langoureux et passionnés mais ils avaient également le goût de la colère qui nous animait tous les deux.

Je sentais ses mains parcourir ma taille, mes hanches, mon dos, mes fesses et cela me procurait des frissons dans la nuque. Je déboutonnais lentement sa chemise, laissant apparaitre l'esquisse de son torse, et du bout des doigts je m'y aventurais délicatement. Sa peau était brulante de désir. Son parfum boisé mélangé aux effluves d'alcool et de cigarette m'enivrait et me faisait tourner la tête. Mes lèvre se baladaient partout : les siennes, sa mâchoire, son cou. Je le désirais tout entier et rien que pour moi.

D'un coup de bassin je m'étais un peu plus rapprochée de lui et je sentis à cet instant l'objet de son désir gonfler sous moi. Je m'étais alors détachée de lui malgré l'effort redoutable que cela me demandait afin de le regarder droit dans les yeux.

- Thomas... on ne peut pas. Pas tant que..

Il m'avait directement interrompue en posant un doux baiser sur mes lèvres.

- C'est toi Chiara. C'est toi que je veux. Cela toujours été toi depuis le début.

Il avait à nouveau attraper mon visage  pour continuer de m'embrasser passionnément. À cet instant et suite à ses paroles, je ressentais quelque chose que je n'avais pas éprouvé depuis de nombreuses années, quelque chose que je n'avais connu qu'avec cet homme ; des papillons dans le ventre.

Oui, j'étais bel et bien amoureuse de Thomas Shelby. Malgré toutes mes veines tentatives pour me prouver le contraire je ne pouvais me cacher la vérité désormais, elle me sautait en plein visage comme si j'avais été aveugle pendant tout ce temps. Thomas était le seul, et avait toujours été le seul pour qui mon cœur chavirait. Et le fait qu'il m'avoue que ce sentiment était réciproque me comblait de joie.

Je savais qu'il avait toujours été mon plus grand amour mais également mon plus grand chagrin. La seule différence était qu'aujourd'hui j'étais prête et je voulais nous redonner une chance car tout nous ramenait l'un vers l'autre, comme si notre funeste destin était tracé et que rien ni personne ne pouvait le changer.

Je savais au fond de moi que cela n'était pas une décision raisonnable car cet homme était imprévisible et dangereux, mais je m'en fichais. Au contact de ses lèvres, de sa peau et dans ses bras, j'oubliais tout. Et puis, comment fuir quand on aime ?

Mais malgré le désir que j'avais pour lui à cet instant, et malgré tout l'engouement qui m'animait, je ne voulais pas aller trop vite. Je souhaitais nous donner du temps pour que notre début d'histoire ne soit pas bafoué comme cela avait pu être le cas à l'époque.

Alors à chacune de ses caresses sur ma peau, mon corps se crispait instinctivement, et il l'avait remarqué. Alors, il s'était arrêté immédiatement. Et cela me confortait encore plus dans mon choix car je savais qu'il respectait profondément et qu'il avait compris.

Il s'était donc détaché de moi et je m'étais assise à ses côtés sur le divan. Nous ajustions tous les deux nos accoutrements sans dire un mot, un peu gênés de la situation tels des enfants qui avaient franchi les portes de l'interdit. Après quelques minutes, il était impeccable. Il avait défroissé sa chemise, remis ses cheveux en place, essuyé les quelques traces de rouges à lèvres qui étaient dessinées dans son cou quelques minutes auparavant et il me fixait intensément d'un visage assez froid. Il avait décidé de briser l'ambiance étrange qui régnait entre nous.

- Je vais m'occuper de Mosley, il doit t'attendre depuis un moment déjà. J'ai engagé des bonnes prévues pour ce genre de situation, il ne faudrait pas que notre cher ami soit frustré de la situation.

Le prix à payer - PEAKY BLINDERSOù les histoires vivent. Découvrez maintenant