Chapitre 37

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Thomas se tenait au-dessus de moi, ses avants bras posés de part d'autre de mon torse. Je sentais tout son poids sur ma poitrine ainsi que la chaleur de sa peau. Il m'embrassait langoureusement le cou tout en s'agrippant à mes cheveux.

Je sentais son souffle s'accélérer ainsi que son cœur battre. J'aurai juré qu'il pouvait sortir de sa poitrine à tout moment. Puis, il m'avait regardé dans les yeux avant de déposer ses baisers sur mes lèvres.

Je le désirais tellement. J'avais joint mes bras autour de ses épaules, je m'amusais à faire glisser mes doigts sur son dos, parcourant chaque parcelle de sa peau ; ses tatouages et ses cicatrices. Je sentais le moindre de ses muscles se crisper, son souffle sur moi, son odeur boisée. Je lui rendais la moindre de ses caresses au centuple tout en l'embrassant passionnément. Mon être entier regorgeait de désir pour cet homme.

Après avoir exploré de sa bouche mes lèvres, mon cou, mon ventre et mes hanches, il s'était relevé. Il m'avait porté à son niveau afin de m'enlacer et je me trouvais à califourchon sur lui. Il avait dégrafé mon soutien-gorge, lui dévoilant ma poitrine nue qu'il avait embrassé immédiatement.

Le contact de sa peau contre la mienne me procurait des frissons intenses. J'avais saisi sa tête entre mes mains afin de lui mordiller la nuque. Il gémissait de désir et je sentais qu'il ne pouvait plus résister à mes avances. Alors, il m'avait projeté contre le matelas avec force, s'était déshabillé au passage avant de me réserver le même sort.

J'en avais profité pour l'observer sans me gêner. Sous la lumière de la petite lampe d'appoint je m'étais rendu compte à quel point il était terriblement attirant ; les cheveux en batailles, ses yeux bleus ravageurs, son corps parfaitement proportionné, ses muscles qui se contractaient. Thomas Shelby était un être particulièrement magnifique et cela, toutes les femmes le savaient. Mais désormais il était à moi.

Il était revenu sur moi pour continuer à me donner ses baisers passionnés. Nos deux corps se réclamaient et se cherchaient. Mais nous voulions faire durer cette attente encore un petit peu car c'était terriblement excitant. Il explorait de ses mains les zones érogènes de mon corps jusqu'à ce que je n'en puisse plus, et lui non plus. Nous ne pouvions plus patienter.

Alors nous avions commencé notre étreinte avec douceur puis avec ardeur. Nos deux corps valsaient au rythme de notre amour si fort ; imbibés par le plaisir inquantifiable qui nous dévorait.

***

Il devait être aux alentours de sept heures du matin quand je fus réveillé par le chant des oiseaux. Aucun rayon de lumière ne traversait les parois de la caravane mais j'avais pourtant si chaud sous toutes ces couches de fourrures et contre le corps brulant de Thomas.

Je m'étais redressée, encore dans les vapes et j'avais tourné la tête en sa direction. Il dormait paisiblement et son visage si doux me faisait penser à celui d'un enfant. Je m'étais approché de lui doucement pour lui déposer un baiser sur l'épaule, ce qui le réveilla immédiatement. Il me regardait avec ses yeux ronds, alourdis par le sommeil.

-    Bonjour Thomas.

-    Tu as bien dormi ?

-    Parfaitement. Mais j'ai faim.

-    Je vais nous préparer quelque chose.

-    J'aime quand tu es aussi serviable.

-    Méfie-toi chérie, ça pourrait vite changer.

-    C'est ce qu'on verra.

Il avait ri puis il s'était étiré avant de se lever et d'aller chercher ses habits en tâtonnant par terre. Puis, il les avait enfilé. J'avais fait de même en saisissant une robe qui se trouvait dans une des valises que Thomas avait apporté la veille.

Il avait ouvert la porte en bois de la roulotte, laissant le soleil se déverser sur nous. L'air frais avait pénétré dans la pièce, ce qui nous faisait un bien fou car on suffoquait presque à l'intérieur. Nous nous étions dirigés dehors pour rejoindre la terre ferme et à cet instant je compris pourquoi Thomas m'avait emmené à cet endroit.

Nous étions au milieu d'une immense clairière parsemée de fleurs en tout genre et de toutes les couleurs, les arbres aux alentours étaient verdoyants et j'apercevais au loin une petite rivière dont l'eau était parfaitement claire. Le bruit du liquide contre les rochers formait une sorte de symphonie qui avait été masquée la veille par les animaux.

Ce paysage était magnifique et il me rappelait les beaux jardins que nous avions en France. La beauté de cette nature m'éblouissait et changeait tellement de Londres ou de Birmingham que j'eu peine à croire que nous étions toujours en Angleterre.

L'horizon semblait si irréel que je me serais cru dans un tableau de Monnet. Toute cette poésie me monta les larmes aux yeux. Je restais bouche bée et effarée devant ce qui s'offrait à moi. Thomas l'avait remarqué et s'était rapproché de moi.

-    Alors, tu vois. Je t'avais dit de me faire confiance.

-    C'est... juste magique.

-    On avait l'habitude de venir s'installer ici quand on était petits avec mes frères. Nos parents adoraient cet endroit. J'y reviens parfois quand j'ai du mal à remettre mes idées au clair. Et tout s'arrange généralement. Comme s'il y avait une sorte d'énergie mystique...

-    J'ai l'impression d'aller mieux également. Comme si... toute ma souffrance avait disparu.

-    C'est peut-être de la sorcellerie gitane, qui sait ?

Nous nous étions installés sur le bord de la roulotte, les jambes cavalant dans le vide. Nous avions discuté un moment sans revenir sur ce qu'il s'était passé la veille. Comme si nous voulions garder la magie de nos ébats pour nous, mais nous savions en se regardant que cela nous avait encore plus rapproché l'un de l'autre.

Après avoir repris des forces, nous avions repris la route en direction du manoir car il ne fallait pas se leurrer, Thomas Shelby avait toujours un business à régler, même s'il se trouvait à l'autre bout du pays.

J'avais dormi tout le trajet, jusqu'à ce qu'il me réveille en pleine soirée une fois que nous étions arrivés à destination. Il m'avait porté pour me déposer sur le divan puis il était reparti chercher nos affaires avant de revenir aussitôt. Il s'était assis à mes côtés et avait allumé une cigarette, il semblait un peu troublé et je l'avais remarqué.

-    Que se passe-t-il ?

-    Rien, je suis seulement dans mes pensées.

-    Puis-je savoir en quoi concernent-elles ?

-    Toi.

-    Développe.

-    Laisse, ce n'est pas important.

Il s'était approché de moi pour déposer un baiser sur mon front, comme pour m'indiquer de me taire.

-    Thomas, dis-moi. Tu ne vas pas recommencer.

-    Je t'aime Chiara. Et ça me fait peur. Jamais une femme n'avait eu une telle emprise sur moi. Personne n'en a d'ailleurs, à part toi. Ce n'est pas naturel pour moi de me laisser porter par les sentiments. Mais ça le deviendra, ne t'inquiète pas. J'ai seulement peur de te perdre.

-    Cela n'arrivera pas, ne t'en fais pas.

Il m'avait tendu un léger sourire tout en me caressant la joue. Ses yeux étaient remplis d'amour et je l'avais rarement vu ainsi, aussi calme et détendu.

Par la suite, le téléphone avait sonné, et c'était Arthur au bout du fil. Il nous avait proposé de le rejoindre lui ainsi que John au Guarrison pour « arranger les choses » avant le déjeuner de demain. Car Arthur et Linda nous avaient conviés à les rejoindre, ainsi que toute la famille, pour manger tous ensemble. Thomas avait accepté car il ne voulait pas rester sur de si mauvais termes avec John. Mais je l'avais senti particulièrement tendu, comme si cela n'allait pas être une mince affaire. Alors nous nous étions lavés et habillés et nous avions pris la route en direction du pub.

Le prix à payer - PEAKY BLINDERSOù les histoires vivent. Découvrez maintenant