Chapitre 49

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Les lèvres des deux amants valsèrent tendrement au rythme de la passion qui les animait. Thomas en profita pour l'agripper par les hanches afin de la faire s'asseoir sur ses genoux pour la sentir encore plus proche de lui.

Ses mains parcouraient sa peau nue tandis qu'il commençait à embrasser son cou et ses seins avec frénésie, ce qui valut à la française de nombreux gémissements de plaisir dont il ne manqua pas de se réjouir.

Il sentait que ses petits doigts se baladaient sur ses épaules, son torse, et sa mâchoire. Puis ils s'attardèrent sur son dos, qu'ils griffèrent machinalement sous le plaisir.

La respiration de Thomas s'accéléra quand la jeune femme retira la chemise en lin qui le recouvrait. Il en profita pour l'admirer faire, et il ne se gêna pas pour se délecter de chaque parcelle de son corps qui était visible et dont les formes étaient mises en valeur par la lumière du feu qui se consumait derrière eux.

Il remarqua à quel point il ne pouvait pas lui résister. Elle provoquait en lui un désir tel qu'il était presque en transe. Il sentait son cœur battre de plus en plus fort dans sa poitrine. Et en regardant son visage malicieux, il se dit qu'il voyait en elle la plus belle femme qu'il n'avait jamais rencontrée.  

Alors il attrapa ses cheveux noir corbeau pour ramener son doux visage à lui et l'embrasser langoureusement tout caressant sa poitrine. Quelques instants plus tard, quand il se rendit compte qu'il ne pouvait plus attendre, il la poussa dos contre le canapé.

Il se redressa afin d'enlever le seul habit qu'il lui restait et il se pressa de la rejoindre pour se glisser entre ses cuisses. Il lui procura tant de plaisir qu'il en oublia le sien, il se contentait de plonger dans ses yeux pour ne pas louper une miette du spectacle.

Il entendit des petits gémissements sortir de sa bouche et il vit ses joues s'empourprer. Il se rapprocha alors un peu plus d'elle pour l'entourer de ses bras et sentir sa peau brulante contre lui.

Il prit un malsain plaisir à la voir ainsi, complètement absorbée par la fusion de leurs deux corps. Après quelques instants, Chiara essaya tant bien que mal de lui souffler quelque chose à l'oreille. Mais c'était totalement inaudible et Thomas ne parvenait pas à comprendre.

- Thomas, je... lui dit-elle en haletant.

Alors il posa ses lèvres contre le siennes pour la faire taire et profiter le plus longtemps possible de leur étreinte.

***

Chiara et Thomas furent réveillés par les premiers rayons du soleil aux alentours de sept heures du matin. La jeune femme, blottie contre le chef des Peaky Blinders, s'alarma immédiatement de l'heure qu'il était et du fait qu'elle n'était pas rentrée chez elle cette nuit.

Elle savait qu'elle allait avoir droit à un interrogatoire en rejoignant Turner et cette idée la fit totalement paniquer. Elle se leva alors hâtivement pour s'habiller et se mettre en route quand Thomas l'interpella en voyant son visage qui affichait une mine inquiète.

- Qu'est-ce qu'il se passe Chiara ?

Mais la française l'ignora totalement et elle chercha ses vêtements qui jonchaient le sol de part et d'autre de la pièce. Elle était totalement dans ses pensées. Alors Thomas se leva à son tour pour la rejoindre, puis il l'attrapa par les épaules pour qu'elle daigne enfin l'écouter. Il remarqua que son visage était crispé par l'angoisse et qu'elle tremblait presque. La voir dans cet état le plongea dans une rage folle. 

- Chiara ! lui cria-t-il.

- Thomas, il faut que je m'en aille tout de suite, lui répondit-elle paniquée. Je ne suis pas rentrée à l'heure que je devais. Je vais devoir lui mentir.

- Alors dis-lui la vérité.

- Impossible.

Il resta planté devant elle en la regardant s'habiller frénétiquement et il comprit qu'elle était totalement apeurée. Il se demande si elle avait des remords par rapport à ce qu'il s'était passé entre eux, mais il vit autre chose dans ses yeux. Il se douta que quelque chose n'allait pas. Alors il se rapprocha d'elle pour essayer de la calmer et pour lui proposer son aide mais elle lui indiqua que cela n'était pas nécessaire en l'envoyant balader.

Quand elle eut fini et qu'elle fût fin prête, elle s'arrêta pour parler à l'homme en face d'elle avec un détachement plus qu'étrange. Thomas était en train de se vêtir lui aussi quand il releva la tête.

- Quand reviens-tu à Londres Thomas ?

- Je ne sais pas encore.

- C'était une erreur.

- Tu te fous de ma gueule ? lui lança-t-il. Hier soir tu m'aimais, ce matin je ne suis qu'une putain d'erreur ? Tu vas me rendre fou. Pars maintenant.

Elle comprit à cet instant qu'elle avait été trop loin. Rien de tout cela n'était une erreur. Thomas n'était pas une erreur. Il n'en avait jamais été une d'ailleurs. Elle l'aimait, profondément.

Mais c'était comme si pour elle il était plus simple de le repousser et d'être dans le déni. Car elle avait peur, non pas de tout plaquer et de changer de vie pour rejoindre celui qu'elle aimait. Elle en rêvait même. Quelque chose d'autre la terrifiait.

Voir Thomas dans cet état à cause d'elle la fit éclater en sanglot. Il ne méritait pas cela et elle s'en voulait de le rejeter ainsi. Pourtant cette petite part d'elle lui insufflait de le faire malgré tout, comme si le fait de tenir à distance ceux qu'elle aimait et ceux qui l'aimaient lui garantissait de ne plus jamais souffrir à nouveau.

Elle prit le temps de s'arrêter alors quelques instants puis elle s'avança devant le chef des Peaky Blinders qui l'ignorait et rangeait ses affaires en ordre. Elle lui attrapa le bras et se glissa contre son torse, ne lui laissant pas le choix que de lui rendre son étreinte. Puis elle éclata en sanglots.

- Je suis désolée, Thomas. Je pensais tout ce que je t'ai dit. N'en doute pas.

- Alors que se passe-t-il ? lui demanda-t-il d'un ton beaucoup plus doux et compréhensif. Pars avec moi.

- Si seulement je le pouvais...

- Qu'est-ce qui t'en empêche ? Tu n'es pas heureuse avec lui Chiara.

- Si je le faisais, il nous tuerait tous les deux.

Le prix à payer - PEAKY BLINDERSOù les histoires vivent. Découvrez maintenant