Le prix à payer - PEAKY BLINDERS

Chapitre 15

La veille, Thomas m'avait ramené chez moi. Je m'étais presque endormie sur le trajet sous les effets de l'alcool et il m'avait réveillé quand nous étions arrivés. Nous n'avions pas eu de discussion particulière, si ce n'est les quelques mots que je lui avais adressés pour le remercier de m'avoir conduit jusqu'ici. En rentrant, Nathan dormait déjà paisiblement sur le sofa et pour ne pas le sortir du sommeil, je m'étais glissée directement sous les draps.

Ce matin, le temps était plutôt agréable. Les rayons du soleil s'abattaient sur Birmingham, ce qui était assez rare, et remplissaient mon appartement de lumière. Ayant bien dormi, je m'étais réveillée avant mon frère et j'en ai profité pour nous acheter de quoi petit déjeuner. J'étais allée chez les petits commerçants locaux afin de nous dégoter du fromage, des œufs et du pain, même si la baguette en Angleterre n'avait rien à voir avec celle que l'on faisait en France.

À mon retour, Nathan était déjà sur ses deux pattes et de très bonne humeur. S'il y avait quelque chose qui le caractérisait c'était bien le fait qu'il était toujours plein de vie et de joie.

Je ramenai les victuailles sur la table à manger et il se joignit à moi.

- Bonjour. Tu as bien dormi ?

- Comme un loir ! Génial, tu as ramené des œufs. J'ai beaucoup trop faim.

Il se découpa quelques bouts de fromages avant de les engloutir d'une traitre, comme s'il était affamé.

- Ne te jette pas ainsi sur la nourriture !

- Oh c'est bon, décroche avec les bonnes manières ! Bon alors, raconte-moi ce qu'il s'est passé hier ?

Je n'avais pas réellement l'envie de rentrer dans les détails sur les différents que j'avais avec Thomas puisque cela supposerait que je raconte toute l'altercation que j'ai eu avec Oswald Mosley et je souhaitais laisser mon frère en dehors de tout cela, pour ne pas l'inquiéter.

- J'avais juste quelques petits soucis à régler, rien de bien méchant.

- Mais encore ?

- Une vraie commère ce Nathan dis donc.

- Aha oui, ça m'intéresse. Et puis je vis ici maintenant, je finirai bien par tout découvrir.

Il me fit un petit clin d'œil et souriait entre deux bouchées, et son minois arborait un petit air sournois. Comme toujours, sa bouille d'ange me fit changer d'avis.

- Pour faire court, j'ai eu des problèmes au travail et Thomas m'a sorti d'une situation incongrue. Je pense que cela a pu lui causer quelques problèmes. Je ne l'avais pas revu depuis et n'avait pas réalisé tout cela. Hier j'ai été un peu trop loin en lui riant au nez publiquement et il a tout de suite pensé que je me fichais de lui. Je sais que cela peut paraître exagéré... mais il est comme cela, très irritable. On s'y habitue à force.

- Quoi... Thomas ? Le fameux Thomas ?

- Oui c'est bien lui. Et tu veux savoir ce qui m'a vraiment fait rire par la suite ? Il ne t'a pas reconnu. Il pensait que je dansais avec un autre homme. En même temps, tu as tellement changé en cinq ans, tu n'es plus un petit garçon désormais.

- Eh bien, je n'avais moi-même pas remarqué qu'il s'agissait de lui, je ne l'ai aperçu que de rares fois après tout. Mais raconte-moi ! Comment se sont passées vos retrouvailles ? Tu as encore quelque chose pour lui ? Je suis certain que de son côté c'est le cas.

- Nathan arrête tes bêtises. C'était il y a cinq ans, les choses ont changé depuis. Il a même quelqu'un désormais. Et puis, on ne s'adresse la parole que par simple courtoisie quand il se décide à ne pas m'ignorer. Il ne m'intéresse plus et m'agace plus qu'autre chose maintenant. Cet homme est vraiment insupportable désormais.

- Mouais...

- Ne te mets vraiment pas de fausses idées en tête.

A ces mots, je me levai afin de débarrasser la table car nous avions terminé de manger. Je rassemblai les mets dans mes bras pour les déposer dans la cuisine.

- Chiara au fait, j'ai quelque chose pour toi.

- Quoi donc ?

- On a glissé ça sous la porte pendant ton absence.

Il se leva et alla chercher quelque chose dans la petite commode qui se situait dans l'entrée. Il s'approcha vers moi et me tendit ce qu'il tenait dans sa main.

- Je ne sais pas de qui il s'agit, il n'y a aucune indication.

Il me donna une enveloppe fermée et en parfait état. Il n'y figurait aucun timbre, aucune adresse, pas même mon nom. La personne qui me l'avait apportée me connaissait surement personnellement pour savoir le numéro de mon appartement. Et elle n'habitait surement pas très loin.

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PS : je souhaitais juste savoir si vous préfériez des chapitres plus longs ou si ce format vous convient. En écrivant moins par chapitre, je peux poster presque tous les jours et séquencer un peu plus l'histoire, chose que je ne pourrais pas faire si c'était plus long car ça me prendrait plus de temps. Ou alors vous vous en fichez peut être.
Merci! Bonne lecture