Le prix à payer - PEAKY BLINDERS

Chapitre 32

Nous nous étions réveillés de bonne heure afin de préparer nos affaires pour partir en direction de la capitale. Nathan avait grommelé toute la matinée car il était rentré très tard et totalement ivre et il m'avait supplié de décaler l'horaire de notre train pour qu'il puisse dormir plus longtemps. Requête à laquelle je lui avais bien sur dis non étant donné que nos billets n'étaient pas modifiables.

Tout en faisant mes affaires, je ne pouvais m'empêcher de repenser à la conversation que j'avais eu la veille avec Tom. Au fond de moi, j'avais beau ne pas prêter plus d'attention que cela à ses avertissements, je ne pouvais pas me cacher que j'étais un petit peu inquiète. Je ne comprenais pas le sens de tout cela, pourquoi il souhaitait tant me mettre en garde.

Après avoir réfléchi quelques instants, je m'étais alors résignée à ne rien dire à mon frère. Je n'avais pas envie de l'impliquer dans les broutilles qui ne concernaient que Thomas et moi-même.

Après avoir terminé de faire la valise qui renfermait nos habits et nous être lavés et préparés, nous étions fin prêts. Nous étions alors descendus dans le hall de notre hôtel afin de demander aux réceptionnistes de nous appeler un taxi.

Une vingtaine de minute plus tard, nous étions montés dedans en direction de la gare. Nous n'avions que peu de temps trajet, une trentaine de minute je dirais, durant lesquelles Nathan n'avait fait que dormir. J'en avais profité pour terminer de lire le bouquin que j'avais entamé quelques jours auparavant.

Puis, quand nous étions arrivés à destination, j'avais tendu quelques billets au chauffeur avant de descendre de la voiture. Nathan s'était réveillé mais semblait encore totalement endormi. Il était aux alentours de 10h40 et notre train partait à 11h30. Le quai de la gare était assez vide pour cette heure, ce que je trouvais assez étrange.

- Sœurette, il part quand le train ?

- Dans une heure environ.

Nathan souffla extrêmement fort pour marquer son mécontentement. Certes nous étions peut-être un peu en avance mais je préférais toujours prévoir au cas-où. Je cherchais alors des yeux un petit endroit pour pouvoir nous installer et attendre plus confortablement que debout devant le quai.

Mes yeux s'arrêtèrent sur un petit café que se trouvait juste à côté, collé à gare, qui servait surement à faire patienter les voyageurs trop prévoyants comme moi.

- Tu veux prendre un café Nathan ?

- On n'a rien de mieux à faire de toute façon.

Nous nous étions alors installés sur la petite terrasse où quelques hommes lisaient leur journal. La vue de celle-ci donnait sur la gare et le tableau d'affichage du départ des trains. Nous avions commandé tous les deux nos boissons et nos attentions dans un silence plutôt révélateur de l'état d'esprit dans lequel nous étions. Je sentais que Nathan était agacé d'être ici, et son agacement faisait monter le mien. Tout en essayant de ne rien dire, je regardais autour de moi ; il n'y avait pas un chat. Mon frère en profita pour marmonner dans sa barbe, ce qui me mit en colère d'un coup.

- Qu'est-ce que tu dis Nathan ?

- Rien.

- Tu commences à sérieusement m'agacer.

- Je pense la même chose.

- Putain mais qu'est-ce qui t'arrives à la fin ?

- T'es chiante Chiara, c'est tout.

- Pardon ?

- Oui, tu es chiante. Il nous reste une heure devant nous à attendre pour rien, j'aurai pu dormir plus. Ta prévoyance m'agace, j'ai l'impression d'être avec maman là.