Le Pouvoir De L'amour

Chapitre 9

Anta Mia Diop

- De qui es-tu venu te plaindre encore ? Je lui lance un regard meurtrier qui lui fait comprendre que je ne suis absolument pas d'humeur. Ah, laisse moi deviner ! Ta sœur comme toujours d'ailleurs. De quoi est-il question cette fois ma poupée ?

- Ce n'est pas ma sœur, craché-je.

Je suis sortie de cette entreprise furieuse, tellement que j'ai failli causer un accident tout ça à cause d'elle. Mais je jure que ça ne se passera pas comme ça ! Elle ne peut pas quitter Abidjan pour venir foutre le bordel dans ma vie comme toujours. Je la déteste, je la haie ! Ces deux mots ne suffisent pas à exprimer ce que je ressens. Je ne l'ai jamais considéré comme ma sœur, mais plutôt comme une cible à abattre. Deux garçons et une fille ça suffisait, mais non, il a fallu que ma mère nous fasse un quatrième gosse.

Elle quitte son trou pour venir ici et madame croit qu'elle peut me prendre l'homme que je convoite depuis 3 ans, l'homme dont je rêve à chaque instant, le futur père de mes enfants. Ah non ! Elle peut bien rêver, car jamais je ne lui laisserai le champ libre. J'ai connu El'hadj la première, elle n'a pas le droit.

- Bon, la fille de ta mère, rectifie-t-il.

- Je suis allée à l'entreprise d'El'hadj aujourd'hui.

- Et ? On sait tous que c'est ta deuxième maison, le fait que tu y sois allée ne m'étonne guère ma poupée.

- Idiot laisse moi terminer.

- Ok Ok , se ravise-t-il. Il se dirige vers son bar et me sert un verre de liqueur qu'il me tend, tu en auras besoin vu ton humeur massacrante. Je le bois d'une traite malgré le goût amer qu'il me laisse à la gorge.

Quoi ? Je suis issue d'une famille musulmane, je bois et donc ? Occupez-vous de vos nates de prières, au jugement dernier, c'est chacun pour sois Dieu pour tous !

- Comme je te le disais, je suis allée à son entreprise et devine qui se tenait derrière lui en train de lui caresser l'épaule ? Cette chose qui s'avère être ma sœur derrière mon El'hadj. Elle avait une proximité avec lui que je cherche à avoir depuis 3 foutus satanées années. Tu t'en rends compte ? Parmi tous les hommes qui existent dans ce pays, il a fallu qu'elle soit la copine de mon homme. Je la haie ! Je la déteste, tu ne peux pas comprendre, vociféré-je en tournant en rond dans le bar.

- Wow ! Faut que tu te calmes poupée p...

- Ne me demande pas de me calmer idiot ! tu n'as rien compris dans tout ce que j'ai dit ? Nous devons trouver une solution, je ne peux pas et je ne veux pas lui laisser mon El'hadj.

- Tu ne peux pas laisser ce type pour une bonne fois ? Qu'est-ce que tu lui trouves que ces milliers d'hommes n'ont pas ? El'hadj par-ci El'hadj par-là. Maintenant, qu'il est avec ta sœur, abandonne l'affaire il y a pleins d'hommes riches et beaux.

- Comme qui ? Toi peut-être ? Laisse-moi rire. Écoute zif on couche ensemble, mais jamais je ne m'intéresserai à toi. Je me fou de ces milliers d'hommes comme de mon premier slip. Moi Anta Mia Diop, c'est El'hadj Nabil Sarr que je veux et je l'aurai. Rentre-toi ça bien dans le crâne, dis-je en tapotant deux doigts sur sa tempe.

Zif est pour moi ce que j'appellerai ami/amant et ça s'arrête là.

- Si tu la détestes tant, pourquoi ne te débarrasse tu pas d'elle ? Tu fais partie du cartel du diable, c'est un tout petit problème pour toi poupée.

- J'y avais pensé, mais vu qu'elle était restée à Abidjan avec notre mère, j'avais cru que je n'avais plus besoin d'en arriver là. Sinon depuis Abidjan je voulais en finir avec elle, même si ça n'aurait pas été fait avec professionnalisme. Cette fois, je vous ai vous et si elle ne me laisse pas le choix, je l'éliminerai.