Chapitre 42

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Dalida Carelle Sarr

Je me réveille, et les souvenirs m'assaillent. J'aurais pu me terrer dans mon propre imagination celle où Anta me déteste certes, mais aurait été incapable de commettre cet acte ignoble que j'ai vu. Je peux me mentir autant que je veux sauf que cette vidéo fût réelle. Je pensais que j'étais la seule victime d'Anta, hélas je me suis gouré et ça fait mal de savoir que sa sœur est une meurtrière. J'ai tellement mal que mes larmes reprennent, je pleure en m'en briser les cordes vocales. Cette vidéo était horrible, ce qu'ils ont fait à Malick était horrible. Je peux comprendre la douleur du Signar, voir son enfant être tué de la sorte doit être insupportable.

La porte s'ouvre et c'est quelqu'un qui rentre avec un plateau repas.

- Comment t'appelle tu ? Je sais que quelqu'un n'est pas un prénom.

- Demba, je m'appelle Demba. Tu dois manger et après, je te ramène. Tu as beaucoup vomis, tu es faible.

- Comme si mon sort t'intéressait, dis-je avec ironie. Me ramener ? Si tu m'as emmené ici n'est-ce-pas pour payer les actes de ma sœur ?

- Tu te trompes, je croyais que Signar souhaitait te parler de ta sœur, et non te montrer cette vidéo. Je suis désolé Dalida ! Je ne souhaite pas te faire du mal.

- Je t'emmerde ! Je récupère le plateau et mange. J'ai faim et dans mon état quand je ne mange pas, j'ai le vertige. Tout à coup, je me rappelle que je suis mariée et que mon mari doit être en train de s'inquiéter. Je recherche mon téléphone afin de lui écrire, je rentre dans notre bulle de conversation quand je remarque qu'un message lui annonçant que j'aurai un petit retard lui a déjà été envoyé. Je relève la tête fixant Demba.

- Tu dormais, alors j'ai dû utiliser ton téléphone pour au moins rassurer ton mari.

- Je veux partir ! Appelle ton seigneur, qu'il vient me dire ce qu'il me veut ou s'il veut me tuer qu'il vienne le faire une bonne fois pour toutes. Signar, Signar, crié-je ou plutôt monsieur Sy ? Quel est son prénom ? Hurlé-je à son encontre.

Cette situation commence à me rendre folle. Je veux foutre le camp d'ici. Je commence à en avoir marre de tout ce qui m'arrive. Pourquoi moi ? Je commence à être épuisée. Je n'ai rien avoir avec tout ceci, j'étais à Abidjan quand Anta commettait ce crime odieux pourquoi alors je me retrouve ici ?

- Je veux rentrer, pleuré-je en me laissant tomber à genoux. J'en ai assez, laissez moi tranquille. Je veux simplement vivre tranquillement !

- C'est impossible pour le moment. Dalida, tu ne le sais pas, mais tu étais projet à des tentatives de meurtre, j'ai fait tout ce qui m'étais possible pour te protéger. Tu connais Gun ?

Ce nom me dit quelque chose, je ne tarde pas à savoir qui sait, c'est le type monté comme hulk, le garde du corps attitré du Diable, son bras droit, je peux dire. Je hoche la tête pour faire comprendre à Demba que je sais de qui il s'agit.

- Gun travail en réalité pour le phœnix, il s'est infiltré chez le diable depuis quelques années pour rapporter les faits et gestes du diable au phœnix. Gun est mon grand frère.

- Q-quoi ? Dans quel monde je suis, murmuré-je, vous êtes tous des fous.

- Je sais ! Et je sais aussi que le phœnix est ton beau-père. Gun déteste Anta à cause de cette histoire avec Malick. Il m'expliquait les projets du diable, c'est ainsi que j'arrivais à te protéger avec le soutien de ton beau-père. Ton beau-père t'apprécie énormément et ici les méchants ne sont pas nous mais Anta et le cartel dans lequel elle fait partie.

Je m'attrape les cheveux, dépassé par tout ceci. Souvent, je regrette ma venue à Dakar, mais regretter reviendrait a regretter d'avoir connu l'homme de ma vie alors ce sentiment repars aussitôt qu'il était venu. Les choses sont déjà faites et je n'ai pas à regretter à part assumer mes choix parce qu'après tout, Anta m'avait prévenue.

Le Pouvoir De L'amourOù les histoires vivent. Découvrez maintenant